Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

communes sous la loupe

De 63 à 19 communes d'ici à 2030?

cliquez surle nom des communesPOUR PLUS D'INFOS

VALLéE D'ILLIEZFusion de trois communes: Val d'Illiez, Champéry et Troistorrents Population: 7981 habitants Superficie: 11 509 hectares Revenus: 49,8 millions de francs Marge d’autofinancement: 9,6 millions de francs La vallée d’Illiez est confrontée aux mêmes enjeux politiques et économiques qu’Anniviers et Hérens. Aujourd’hui, les collaborations intercommunales fonctionnent et les présidents en place s’entendent très bien. Un processus de fusion pourrait-il créer davantage de problèmes qu’il n’en résoudrait? L’échec provisoire de la fusion des remontées mécaniques des Portes du Soleil a montré à quel point les écueils d’une fusion sont difficiles à surmonter.

SAINT-MAURICEFusion de quatre communes: Saint-Maurice, Evionnaz, Collonges et Vérossaz Population: 7405 habitants Superficie: 8953 hectares Revenus: 37,3 millions de francs Marge d’autofinancement: 5,5 millions de francs Historiquement, Saint-Maurice est considérée comme une ville malgré ses moins de 5000 habitants. A l’horizon 2030, elle n’aura probablement pas d’autre choix que de se développer pour avoir une taille critique suffisante. Mais faut-il encore trouver des partenaires. Récemment les citoyens de Collonges ont refusé de fusionner avec elle. Vérossaz et Massongex ont lancé un processus de réflexion, mais aujourd’hui leur cœur balance entre Saint-Maurice et Monthey. Enfin Evionnaz et Dorénaz avaient décliné la proposition de Saint-Maurice de monter dans le bateau de la fusion avec Collonges.

GRAND MARTIGNYFusion de huit communes: Martigny, Charrat, Martigny-Combe, Vernayaz, Salvan, Finhaut, Trient et Dorénaz Population: 27 262 habitants Superficie: 20 396 hectares Revenus: 175,8 millions de francs Marge d’autofinancement: 24,4 millions de francs A l’image des autres villes valaisannes, Martigny poursuit son extension territoriale – la fusion avec Charrat est actée et entrera en vigueur le 1er janvier 2021 – et constitue un attrait pour les municipalités de moyenne ou de petite taille. La semaine prochaine, neuf présidentes et présidents s’entretiendront avec la première dame de Martigny pour évoquer un avenir commun potentiel et un possible retour de l’historique Grand Martigny:à savoir Bovernier, Martigny-Combe, Finhaut, Salvan, Trient, Vernayaz, Collonges, Dorénaz et Evionnaz. Si certains rapprochements semblent logiques, l’argent des barrages ou la proximité de Saint-Maurice sont des éléments à prendre en compte pour certaines de ces communes.

FULLY Population: 8763 habitants Superficie: 3785 hectares Revenus: 36,6 millions de francs Marge d’autofinancement: 5,6 millions de francs Fully a connu un important développement démographique ces dernières années. Ce qui en fera une ville valaisanne lorsqu’elle aura atteint les 10 000 habitants. Aujourd’hui, le mot fusion n’est pas évoqué à Fully. Mais «dans un horizon lointain, ce serait avec Martigny», a déclaré le président Edouard Fellay.

Saxon Population: 5902 habitants Superficie: 2321 hectares Revenus: 17,5 millions de francs Marge d’autofinancement: 5,5 millions de francs Saxon dégage une marge d’autofinancement quasiment identique à sa voisine Fully avec pourtant 3000 habitants de moins. Qu’en sera-t-il en 2030? Sa taille et ses capacités financières seront-elles suffisantes? Si la réponse est non, vers qui se tourner: Fully ou le Grand Martigny?

GRAND ENTREMONTFusion de sept communes: Bagnes, Vollèges, Orsières, Liddes, Bourg-Saint-Pierre, Sembrancher et Bovernier Population: 16 155 habitants Superficie: 64 613 hectares Revenus: 187,7 millions de francs Marge d’autofinancement:60,7 millions de francs Après le vote positif de février 2019, Bagnes et Vollèges ne formeront qu’une seule commune dès 2021. Cette fusion a déclenché quelques velléités dans l’Entremont. Sembrancher, Orsières, Liddes, Bourg-Saint-Pierre – et même Bovernier – ont entamé des discussions. Les pistes du renforcement des synergies existantes et d’une fusion ont été évoquées. Deux communes, une dans le val de Bagnes et l’autre dans la vallée du Saint-Bernard, se dessineraient? Et pourquoi pas une seule? Cela permettrait notamment de répartir la marge d’autofinancement la plus élevée du canton sur l’ensemble d’une vallée et non plus uniquement sur une seule commune. Mais Bagnes sera-t-elle d’accord de partager son trésor financier? Bovernier serait la porte d’entrée de la plus grande commune de montagne de Suisse.

DEUX RIVESFusion de quatre communes: Chamoson, Leytron, Saillon et Riddes Population: 12 855 habitants Superficie: 9694 hectares Revenus: 66,6 millions de francs Marge d’autofinancement: 12,7 millions de francs Au-delà des collaborations existantes, ces communes ont un point commun: elles envoient leurs adolescents au cycle d’orientation (CO) de Leytron. Suffisant pour fusionner? Probablement pas, mais le CO a été le déclencheur du processus en cours aujourd’hui pour le rapprochement de ces entités. Mais une interrogation principale demeure: qui doit intégrer les Deux Rives? Le Rhône peut-il agir comme un frein entre les municipalités des rives droite et gauche? Pour lancer le débat, on a laissé Isérables en montagne avec Nendaz et Veysonnaz.

GRAND MONTHEYFusion de trois communes: Monthey, Collombey-Muraz et Massongex Population: 29 099 habitants Superficie: 6500 hectares Revenus: 163 millions de francs Marge d’autofinancement: 26,1 millions de francs Monthey et Collombey-Muraz sont dans l’attente d’un rapport de fusion suite aux ateliers participatifs de l’automne. Les deux communes avancent sur un projet potentiellement effectif au 1er janvier 2025. Aujourd’hui, les deux communes sont géographiquement déjà reliées. Demain, le Grand Monthey deviendrait très clairement la deuxième plus grande ville du canton. Avec ou sans Massongex?

HAUT-LACFusion de quatre communes: Saint-Gingolph, Port-Valais, Vouvry et Vionnaz Population: 12 017 habitants Superficie: 8328 hectares Revenus: 58,3 millions de francs Marge d’autofinancement: 10,6 millions de francs Depuis le 1er janvier 2019, les quatre municipalités du Haut-Lac expérimentent le mode associatif. L’objectif était de régler la gouvernance des collaborations intercommunales existantes, aujourd’hui l’école, la sécurité et l’intégration. Les exécutifs avaient été clairs: cette association n’est pas un premier pas vers la fusion. Vraiment?

PRINTSE-NENDAZ Fusion de trois communes: Nendaz, Veysonnaz et Isérables Population: 8059 habitants Superficie: 10 237 hectares Revenus: 50,6 millions de francs Marge d’autofinancement: 8,7 millions de francs Veysonnaz a lancé une réflexion sur son avenir. Aujourd’hui, ses moyens financiers limités la pénalisent pour lancer de nouveaux projets, a admis son président Patrick Lathion. Son autonomie est en partie due aux collaborations existantes avec ses voisines. Elles sont nombreuses et historiques avec Nendaz. Un rapprochement avec Sion aurait des avantages économiques, sans oublier le projet de liaison câblée. Dans le cadre éventuel d’une fusion avec Nendaz, faut-il inclure Isérables, dont les citoyens ont été les plus réticents au sondage lié au processus de fusion avec Riddes, Saillon, Leytron et Chamoson?

COTEAUX DU SOLEIL Fusion de trois communes: Conthey, Vétroz et Ardon Population: 18 386 habitants Superficie: 11 578 hectares Revenus: 78,1 millions de francs Marge d’autofinancement:18,5 millions de francs Dans notre projection du Valais 2030, ce serait tout simplement la cinquième ville de la plaine du Rhône en termes de population et avec une force financière d’importance. Pour autant, fusionner Conthey, Vétroz et Ardon fait-il sens? Territorialement, elles ne forment quasiment qu’une seule entité. Mais aujourd’hui, les communes vivent bien toutes seules et n’ont aucune obligation de s’unir. Elles pourraient y trouver des avantages, notamment pour la gestion de l’aménagement du territoire. Ces municipalités sont aussi un des pôles de l’Agglo Valais central et dans ce cadre, la route cantonale T9, qui sera totalement repensée de Conthey à Ardon, est leur trait d’union. Et historiquement, Vétroz et Conthey ne formaient qu’une commune en… 1862.

Savièse Population: 7716 habitants Superficie: 7099 hectares Revenus: 34,8 millions de francs Marge d’autofinancement: 6,7 millions de francs Le président Sylvain Dumoulin l’a dit lors de l’assemblée primaire de décembre 2019: «Notre structure est désormais prête pour accueillir environ 10 000 citoyens sur notre territoire.» Savièse n’y est pas encore, mais appartient à ces communes, juste derrière les quatre grandes villes, qui ne cessent de croître. Peut-elle, au regard de sa capacité financière, poursuivre seule sa progression?

AYENT-ARBAZFusion de deux communes: AYENT-ARBAZ Population: 5338 habitants Superficie: 7743 hectares Revenus: 29,8 millions de francs Marge d’autofinancement: 4 millions de francs Du point de vue territorial, une commune entre Ayent et Arbaz fait sens. Grimisuat ayant fait part de ses envies de se rapprocher de Sion, Arbaz pourrait permettre à Ayent de dépasser la barre des 5000 habitants, avec une marge d’autofinancement de 4 millions de francs. Cette taille serait-elle suffisante pour régater, en 2030, au milieu de communes de plus grande importance? Ayent et Arbaz pourraient, elles aussi, être attirées par un Grand Sion. Mais en finalité, un Darbouais peut-il fusionner avec un Ayentôt?

HéRENSFusion de cinq communes: Mont-Noble, Saint-Martin, Vex, Hérémence et Evolène Population: 6804 habitants Superficie: 41 077 hectares Revenus: 57,2 millions de francs Marge d’autofinancement: 8 millions de francs Dans la vallée, aucune démarche de fusion liée à Hérens n’existe, alors que Mont-Noble lorgne activement du côté de Sion et que Saint-Martin tire la sonnette d’alarme. Dans la vallée, le refus des citoyens de créer un parc régional a passablement ralenti les synergies entre les communes notamment sur un plan touristique avec Mont-Noble et Vex qui a quitté la structure commune. Pourtant, vu de l’extérieur, il y a tout – un nom, une identité, un symbole et des richesses – pour créer une seule entité communale.

ANNIVIERS Population: 2732 habitants Superficie: 24 337 hectares Revenus: 30,9 millions de francs Marge d’autofinancement: 5,9 millions de francs Elle est souvent citée en exemple. Anniviers, née en 2009, fut le premier grand mariage politique du canton, puisqu’elle a réuni six communes. La crainte de la perte d’identité avait animé les débats préfusion. Dix ans après, on n’en parle plus. Anniviers est le prototype de la fusion réussie. Il est fort probable qu’elle ait engendré d’autres mouvements comme le rapprochement des remontées mécaniques de Grimentz et Zinal.

NOBLE-CONTRéEFusion de trois communes: Veyras, Miège et Venthône Population: 4467 habitants Superficie: 648 hectares Revenus: 17,1 millions de francs Marge d’autofinancement: 4,6 millions de francs La commune de Noble-Contrée sera effective au 1er janvier 2021. Prise en tenailles entre la ville de Sierre et la station de Crans-Montana, Noble-Contrée pourra-t-elle faire l’économie d’une nouvelle fusion avec le Grand Sierre? A moins qu’elle arrive à se forger une identité forte à mi-coteau.

CRANS-MONTANAFusion de trois communes: Crans-Montana, Lens et Icogne Population: 15 228 habitants Superficie: 9852 hectares Revenus: 131,7 millions de francs Marge d’autofinancement: 37,2 millions de francs Vu de la plaine, l’évidence saute aux yeux: le plateau de Crans-Montana ne doit pas être morcelé. L’histoire et les relations entre les communes sont beaucoup plus complexes, faites de rapprochements et de déchirures. En 2004, les six municipalités faisaient un pas en avant en créant la première association de communes du Valais, l’ACCM. Mais en juin 2015, la grande fusion ne concerne que Montana, Chermignon, Randogne et Mollens. La mise en place et la gestion de cette nouvelle entité sont délicates, avec des tensions claniques et politiques. Aujourd’hui ni Icogne ni Lens n’ont l’envie de se fiancer à Crans-Montana. Riches, elles n’en ont surtout pas le besoin, tandis que l’ACCM n’existera plus. Pourtant, la gestion d’une station par une seule commune et pas trois serait bien plus rationnelle.

GRAND SIONFusion de trois communes: Sion, Saint-Léonard et Grimisuat Population: 40 599 habitants Superficie: 4308 hectares Revenus: 265,5 millions de francs Marge d’autofinancement: 28,7 millions de francs Sion s’est étendue sur les coteaux en absorbant Salins et Les Agettes. Elle pourrait devenir une station de montagne si le projet de liaison câblée avec les Mayens de l’Ours aboutit. A terme, elle vise les 45 000 habitants. Veut-elle croître à travers une augmentation démographique naturelle? Ou s’étendre en plaine en se mariant par exemple avec Saint-Léonard pour étendre sa zone industrielle ou en montagne avec Mont-Noble, Vex ou Veysonnaz pour élargir une offre touristique quatre saisons? Plusieurs de ses municipalités, y compris Grimisuat, ont approché Sion pour sonder son intérêt. La ville ne désire pas griller les étapes. Une étude est en cours pour affiner sa stratégie.

GRAND SIERREFusion de quatre communes: Sierre, Chippis, Chalais et Grône Population: 24 357 habitants Superficie: 6619 hectares Revenus: 126,8 millions de francs Marge d’autofinancement: 19 millions de francs Les fusions ne concernent pas que des communes de petite taille. Les villes suivent la tendance et s’agrandissent. A la surprise générale, Sierre, Chippis, Chalais et Grône avaient lancé un processus de rapprochement en mai 2018. Face à la complexification des dossiers et des tâches administratives, on peut comprendre l’attrait des trois entités pour leur grande sœur Sierre. Que pourrait y gagner la Cité du Soleil? Un renforcement de son attractivité économique, un aménagement cohérent du territoire et un accès à la montagne via Vercorin. Alignant les budgets déficitaires, Sierre pourrait augmenter ses moyens financiers. Reste la question de Grône: éloignée de Sierre, doit-elle unir son destin à celui de Sion ou rester seule?