De Calcutta à la MMP
Médiathèque musicale de Paris
Created on January 7, 2020
More creations to inspire you
HUMAN RIGHTS
Presentation
BLENDED PEDAGOGUE
Presentation
VALENTINE'S DAY PRESENTATION
Presentation
WOLF ACADEMY
Presentation
EXPLLORING SPACE
Presentation
UNCOVERING REALITY
Presentation
SPRING HAS SPRUNG!
Presentation
Transcript
Conférence introductive
Remerciements
Teaser Vidéo
ENTRETIEN AVEC THOMAS HENRY
En savoir plus sur la musique indienne
Programmation
ENTRETIEN AVEC RENAUD BRIZARD
ENTRETIEN AVEC CHERIF KHAZNADAR
LA COLLECTION DE 45 TOURS : DES RARETÉS A ENTENDRE
PORTRAIT D'AMALA DEVI
HISTOIRE DE LA COLLECTION AMALA DEVI
Cliquez sur le titre pour écouter l'enquête dans une autre fenêtre et continuer la visite de notre site.
Par Anne Décoret-Ahiha (2006)
Suite
Amala Devi
Du Ballet au Bharata Natyam Premiers pas Amala Devi est née à Paris. Son père, comme tous les enfants de la haute société brésilienne, avait fait ses études dans la capitale française, inscrit au lycée Janson de Sailly (Paris, XVIe). Il épousa une française d'origine espagnole dont il eut une fille, Amala, qui, née prématurément, aurait du voir le jour de l'autre côté de l'Atlantique. Il décède quatre ans et demi après sa naissance. Amala Devi commence la danse tardivement. Au début des années 1940, elle suit des cours de danse classique auprès de Mathilda Kchessinskaïa, une ancienne première danseuse du Théâtre Mariinski qui avait ouvert une école à Paris en 1929. Mais à la fin de la guerre, elle tombe gravement malade et doit abandonner le projet de devenir danseuse. Elle part pour de longs soins en Suisse, à Lausanne. Révélation de la danse indienne Un jour, lors de sa première promenade autorisée à l'issue de sa maladie, Amala Devi heurte dans la rue un homme coiffé d'une étrange toque d'astrakan qui lui fait une forte impression. Le soir même, elle assiste à une représentation du danseur indien Ram Gopal et reconnaît sur scène celui qu'elle a croisé quelques heures plus tôt. Ce spectacle est pour elle une véritable révélation : elle a découvert la danse qu'elle cherchait inconsciemment. « On reconnaît quelque chose que l'on a toujours eu en soi sans le savoir et quand on le voit on se dit : oui, c'est cela » dit-elle pour expliquer cette soudaine vocation pour la danse indienne, explication que donnent également d'autres danseuses occidentales s'étant tournées vers cette forme de danse.
Suite
Premiers maîtres En 1949, après cinq ans de soins en Suisse, Amala Devi rentre guérie à Paris. Elle prend contact avec Pierre Tugal, directeur des Archives internationales de la danse (A.I.D.) pour qu'il l'oriente vers un professeur de danse indienne.Ce dernier l'informe que la danseuse Simkie est de passage à Paris etqu'elle accepte de la rencontrer. Simkie concède exceptionnellement à la jeune fille, dont elle pressent les dons, de la prendre comme élève le temps de son séjour en France. Pendant quatre mois, plusieurs heures par semaine, Amala Devi s'est ainsi formée au style Shankar. « Ce que j'ai appris avec [Simkie] a été très important. Cette femme m'a tellement donné avec tellement de gentillesse. Elle était très généreuse. Elle qui ne donnait pas de cours m'en a donné. »Peu de temps après le départ de Simkie, Amala Devi est mise en relation, à nouveau par Pierre Tugal, avec Malashri Sen, une danseuse bengali qui venait de rejoindre son époux en poste à l'Unesco à Paris. La danseuse, formée à l'école de Kalakshetra de Madras, accepte de donner des cours à un petit groupe d'élèves, dont Amala ainsi qu'une jeune fille de 14 ans connue plus tard sous le nom de Malavika.
Suite
De Londres à l'Inde Partenaire de Ram Gopal Ram Gopal, que Malavika vient de rencontrer à Londres, cherche alors des danseuses pour remplacer deux membres de sa compagnie dans son prochain spectacle. Il convoque Amala Devi et sa jeune camarade pour une audition et les engage sur le champ. C'est ainsi qu'en 1952, trois ans à peine aprèsavoir croisé Ram Gopal dans une rue de Lausanne, Amala Devi devient soliste de sa compagnie. En peu de temps, Amala Devi doit intégrer le répertoire entier de la troupe et travaille sans relâche, Ram Gopal se montrant particulièrement exigeant et méticuleux. « C'était un être merveilleux et insupportable, raconte-t-elle. J'ai une grande affection et une grande reconnaissance pour lui. Il m'avait dit : "Je vous préviens, je serais dur car je vous enseignerai comme on m'a enseigné." J'ai donc reçu un entraînement très dur : des cours de trois heures et demie jusqu'à ce que je tombe évanouie. Il ne me passait rien.Lorsque je n'étais pas sur scène, il exigeait que je reste en coulisses pour regarder le spectacle car selon lui, on apprend beaucoup en regardant. Et il avait raison. » Disciple de Meenaski Sundaram Pillaï, Ram Gopal lui transmet le Bharata Natyam dans le style de l'école de Pandanallur.
Suite
Répertoires et tournées Pendant les années où elle accompagne Ram Gopal, Amala Devi se forme également aux différents styles que le chorégraphe associe dans ses programmes, auprès des maîtres présents dans la compagnie. Elle perfectionne le Bharata Natyam avec Ravi Bellare, elle apprend le Kathakali avec K. Nabuthri de Kalamandalam, le Manipouri avec Surendra Kumar Sinha et Sri Sukhendu Dutt, ainsi que le style Kandyan du Sri Lanka, qu'elle affectionne particulièrement, avec A. Anura. Elle présente par ailleurs des conférences-démonstrations dans diverses universités et remporte le premier prix au Concours international de danse J.B. Viotti en Italie. Si Amala Devi apparaît parfois seule aux côtés de Ram Gopal, la compagnie qui se produit dans le monde entier compte jusqu'à quarante-sept danseurs, auxquels s'ajoute le service technique. Certaines représentations nécessitent jusqu'à dix-neuf changements de costumes et les programmes présentés sont parfois différents d'un soir sur l'autre. Pour les membres de la troupe, c'est un travail harassant. Outre son activité de danseuse, Amala Devi assure l'organisation et la gestion de certaines tournées. Elle a également la charge d'enseigner le répertoire aux nouvelles recrues. Epuisée par tant d'investissement, elle décide de quitter la compagnie.
Suite
Une décennie indienneA la fin d'une tournée en Israël, en 1959, Amala Devi choisit de ne pas rentrer sur Londres avec la troupe et part pour l'Inde. Pendant une dizaine d'années, elle y poursuit ses recherches chorégraphiques. Elle participe au comité de Kinnara, école fondée par Ravi Shankar à Bombay puis collabore à la direction de l'Académie de musique et de danse Bharat Sangeet Vidhya Bhavan fondée en 1964 par Ustad Nasir Moinuddin Dagar. Enseigner un héritage traditionnel Professeur à l'Opéra et à la Sorbonne En 1969, Amala Devi est contrainte de rentrer en France. Elle choisit de se consacrer désormais essentiellement à l'enseignement. L'Ecole de danse de l'Opéra de Paris la sollicite pendant deux années consécutives pour donner des cours de Bharata Natyam aux élèves de première et seconde divisions.Dans le même temps, en 1970, elle part trois mois en Nouvelle-Zélande pour enseigner au National Ballet School de Wellington et au Arts Center d'Auckland. En 1973, c'est au Ballet de l'Opéra du Nord, à Lille,qu'elle enseigne sa technique. De 1982 à 1987, elle dispense des enseignements à l'université de la Sorbonne, dans le cursus d'études supérieures de danse.
Un maître de Bharata Natyam Outre des interventions institutionnelles, Amala Devi enseigne dans différents studios de la capitale française, des quartiers du Marais et de la Bastille. Depuis 1995, elle donne des cours au Studio Alesia. Si aujourd'hui elle entraîne une cinquantaine de danseuses, dans les années 1970, elle comptait près de 140 élèves. Plusieurs d'entre elles sont devenues des professionnelles reconnues : Katia Légeret dite Manochhaya, qui fut sa seconde élève, Maria Mendez de Ferreira dite Tarikavalli, entre autres. Dans son enseignement, Amala Devi se veut fidèle à celui qu'elle reçut de Ram Gopal et de ses différents maîtres. « Quand j'enseigne le Bharata Natyam, dit-elle, je l'enseigne dans les moindres détails, avec toute la rigueur avec laquelle je l'ai moi-même appris. Quand j'ai demandé à mon maître l'autorisation d'enseigner, il m'a dit : "oui mais à la condition d'être aussi exigeante que je l'ai été avec vous." J'enseigne donc comme on m'a enseigné. Exactement, je n'ai rien changé ». Elle développe en particulier un travail spécifique autour des postures de danse. Dépositaire de l'enseignement de Meenaski Sundaram Pillaï, del'école de Pandanallur, et soucieuse de préserver l'héritage traditionnel de la danse indienne, elle dirige ses élèves aspirant à une carrière professionnelle vers de vieux maîtres vivant en Inde et les invite à recueillirleur répertoire chorégraphique pour en assurer la survivance et la transmission. « Cherchez toujours à enrichir plutôt qu'à éliminer, leur recommande-t-elle. Mémorisez, apprenez le plus possible car tout ce quevous aurez appris sera sauvé. » Anne Décoret-Ahiha (2006)
Retrouvez dans ces 4 MIX, une sélection des 30 disques 45 tours du Fonds Amala DEVI.Il s'agit principalement de Râga "résumés" en 6 minutes, prouvant ainsi toute la virtuosités des grands maîtres enregistrés sur ces disques.A ce stade, notre "enquête" nous mêne à penser que ces disques 45 tours étaient destinés à être diffusés en radio, ce qui expliquerait la courte durée des enregistrements.Cliquez sur le titre de chaque mix pour l'écouter dans une autre fenêtre et continuer votre visite sur notre site !
Chérif Khaznadar est président de la Maison des cultures du monde - Centre français du patrimoine culturel immatériel. Il est également à l'initiative de INEDIT, label de référence en matière de musique du monde depuis le début des années 1980.Avec lui, nous sommes revenus sur son rôle et celui de différentes institutions sur la promotion et la diffusion de la musique indienne en France depuis les années 1970.
Entretien avec Chérif Khaznadar
Renaud Brizard est ethnomusicologue.Il est co-commissaire de notre exposition
Thomas Henry est collectionneur de disques 78 tours et spécialiste de l'histoire de l'enregistrement sonore.
27 février : séance de Yoga en musique
24 avril : concert couché autour des berceuses indiennes
21 mars : concert performance de Stephen O'Malley
6 mars : concert couché autour des contes indiens
2 avril : conférence « L'Inde à 78 tours » par Thomas Henry
23 avril : rencontre autour de la danseuse Amala Devi
6 février : vernissage et conférence introductive
Film de Mani Kaul (1982) sur la famille Dagar et le Drupad
Documentaire sur les danses indiennes(vidéo)
Musique au pays des Maharajahs - Rajasthan, Inde (vidéo)
Musique indienne : une sélection de la Philharmonie de Paris
Le Dhrupad est la forme la plus ancienne de la musique classique hindoustani parvenue jusqu'à nous. Les Dagars, qui le chantent depuis vingt générations, en sont toujours aujourd'hui les principaux représentants.Ce film sur les Dagars, est un lent voyage méditatif qui fusionne la profondeur et le calme de la tradition et le brouhaha du monde moderne.
Tous nos remerciements à toutes les personnes qui d'une façon ou d'une autre ont permis cette exposition possible :Renaud BrizardFrancis TupperThomas HenryTarika ValliChandikusumManochhayaThomas LadonneCentre national de la DanseBibliothèque Historique de la Ville de ParisBibliothèque Marguerite Durand
Retour en vidéo sur la conférence introductive de Renaud Brizard, à l'occasion du vernissage de l'exposition :