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Accueillir un EANA en classe

fiches conseils

EPS, Arts visuels LV1 , Musique

Maths

Histoire, géographie, EMC, sciences

Français

Transdisci plinarité

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Différencier pour inclure les EANA dans l’ensemble des disciplines CP CE1 CE2 CM1 CM2 EPS ARTS VISUELS LV1 MUSIQUE Les EANA peuvent suivre ces activités comme l’ensemble de la classe En amont d’un cycle spécifique EPS comme la natation, veiller à voir le lexique (matériel, actions, règles de sécurité…) En musique, penser à l’écoute ou l’apprentissage d’un chant dans la langue de l’EANA (valorisation de la langue d’origine) Piste possible : approche plurilingue pour l’éveil aux langues, chercher des racines communes, des mots qui se ressemblent, comparer les phonèmes…

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Différencier pour inclure les EANA dans l’ensemble des disciplines CP CE1 CE2 CM1 CM2 Mathématiques Priorité au lexique : connaître le nom des nombres, le vocabulaire de base en numération Numération : comprendre les notions de : unités, dizaines, centaines Géométrie : connaître le nom des formes géométriques et à manipuler les outils (A savoir : les EANA ont très rarement étudié cette matière) Mesures : travailler le lexique Les fractions : connaître le lexique numération : les EANA maîtrisent peut-être les opérations mais avec une technique différente de la nôtre Résolution de problèmes : adapter l’énoncé au lexique connu des EANA, illustrer, schématiser Associer l’EANA à un tuteur Utiliser un dictionnaire bilingue, un traducteur en ligne

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Différencier pour inclure les EANA dans l’ensemble des disciplines CP CE1 CE2 CM1 CM2 Histoire EMC Les EANA suivent la même activité Dictée à l'adulte (pour entrer progressivement dans l'écrit) Moment d’écoute à privilégier Activités décrochées, en autonomie, en rapport avec le thème ou Activité de délestage : autonomie sans obligation Géographie Les EANA suivent les mêmes activités Faire en sorte qu’ils soient sollicités le plus possible de façon à ce qu’ils se sentent intégrés. Le faire participer oralement par la répétition et à l’écrit par la copie. Sciences Dictée à l'adulte (pour entrer progressivement dans l'écrit) La différenciation portera sur la trace écrite avec un objectif lexical : schémas, croquis, cartes mentales… L’évaluation portera sur le lexique

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Différencier pour inclure les EANA dans l’ensemble des disciplines CP CE1 CE2 CM1 CM2 Français Quelles sont les priorités d’apprentissages ? Lexique : vocabulaire de l’école : matières, consignes, matériel… et lexique de la vie quotidienne (cf progression FLE, FLSco) Graphisme, écriture : utiliser un fichier , exercices de copie en cursive. Produire un écrit : utilisation possible d’images séquentielles, de poésies, jeux d’écriture Lecture Faire régulièrement des comparaisons de langues en classe entre français, langue d'origine, d'autres langues qui peuvent exister au sein de la classe. Cette démarche est profitable à tous car en plus de l'ouverture culturelle, on travaille sur l'observation et la compréhension du fonctionnement de la langue. Utiliser les cartes mentales pour donner corps et image à ces comparaisons de langue Lecture Attention à la méthode de lecture utilisée Privilégier l’entrée « graphémique » avec Borel-Maisonny Décloisonnement possible pour les CE1 avec les CP Décloisonnement possible : l’EANA est l’affaire de toute une équipe pédagogique EANA lecteur : Si alphabet latin : discriminer le son des lettres Mémoriser les sons complexes Essayer de toujours travailler sur le même support que le reste de la classe, sachant que le texte peut (et doit) être coupé. Essayer de toujours accompagner le texte d’une illustration pour faciliter la compréhension et enrichir le lexique (logiciel pictoselector) Si alphabet non latin : apprendre l’alphabet… Les enfants qui savent lire dans leur langue maternelle, n’ont pas besoin de réapprendre, il leur suffit juste de transposer leurs compétences de lecteur, notamment de connaître la correspondance phonie-graphie. Si l’enfant ne sait pas lire dans sa langue maternelle : Possibilité de l’intégrer avec les CP pour l’apprentissage de la lecture. Il faut qu’il y ait un vrai besoin (un enfant qui aura déjà appris à lire dans sa langue n’en aura probablement pas besoin) et que l’enfant soit d’accord. Il est préférable d’attendre quelques temps avant de l’intégrer dans une autre classe. EANA non scolarisé antérieurement : Choisir une méthode de lecture CP qui privilégie l’entrée « graphémique » avec Borel-Maisonny Si possibilité, utiliser « entrer dans la lecture quand le français est langue seconde » (édition Scéren) avec un tuteur Production d’écrits Essayer comme pour la lecture de travailler sur le même support qu’avec les autres. Au tout début, la production d’écrits peut être de la copie et de la graphie. Pourquoi ne pas l’autoriser au début à produire dans sa langue ? (en sachant qu’il est le seul à pouvoir comprendre, possibilité de lire sa production à la classe) Participation aux rituels écrits (date, météo, cahier de bord…) Donner à l’enfant une fiche de vocabulaire (les mots et les images correspondantes comme dans Le lexique de ma classe ) en rapport avec le sujet proposé de façon à l’aider à écrire. Ses écrits ne seront peut-être au début que des mots pour ensuite devenir une phrase, plusieurs phrases et enfin un texte. Etude de la langue Activités propres, étude de la grammaire progressives avec objectifs simples -faire remettre les mots d'une ou plusieurs phrases dans l'ordre -faire repérer les noms propres (repérer les majuscules). Les ranger dans l'ordre alpha -faire repérer des pronoms (je/tu/il/elle) -faire repérer des verbes -faire repérer des temps -faire ordonner mes mots, préalablement découpés, pour former la ou les phrases du texte (donner le texte original en aide ) -faire repérer les phrases interrogatives, les points -faire repérer les pluriels … Comparaisons entre différentes langues possibles

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Différencier pour inclure les EANA dans l’ensemble des disciplines CP CE1 CE2 CM1 CM2 Transdisciplinarité Essayer de proposer des activités de classe dans lesquelles cet enfant serait mis en valeur (visite de son pays et de sa culture). Il est préférable de ne faire cela qu’au bout de quelques temps dans la classe, lorsque l’enfant est intégré de façon à ce qu’il ne se sente pas pointé du doigt comme différent (beaucoup n’ont pas envie de parler de leur pays au début). Travailler un projet de classe autour de la culture et la langue de cet élève qui puisse profiter à tous : • Le pays d'origine, • la langue d'origine , • Trouver des films, documentaires, dessins animés sur le pays d'origine, • Travailler sur des ouvrages bilingues français-langue d'origine (contes, histoires, devinettes). • Travailler autour de célébrités, personnages importants de la culture d'origine

l'accueil en classe

Accueil dans la classe.

  • Préparer avec la classe la présentation individuelle des élèves (formules simples, supports, jeux…), ne pas demander à l’EANA de se présenter, dès son arrivée, devant tout le monde, cela peut être très impressionnant.
Il est important de préparer le groupe classe à l’arrivée de l’enfant allophone. Il faut « évacuer » les questions de vos élèves avant le premier jour de scolarisation de l’allophone. Le premier jour, faire les présentations simplement et succinctement et installer l’EANA à sa table.
  • Préparer la scolarisation de l’élève avec le reste de la classe avant son arrivée. Demander aux enfants de ne pas le laisser seul à la récréation, demander s’il y a éventuellement un volontaire qui voudrait être son tuteur pour l’accompagner et l’aider (possibilité d’un tuteur pour la classe, un pour la cantine, un pour l’étude).
  • Penser la place de l’élève dans la classe ; relativement proche de l’enseignant, à côté d’un camarade tuteur volontaire. Eviter de l’isoler.
  • Visiter l’école avec lui et lui présenter les différents acteurs (enseignants, directeur…) et les différents outils de travail (cahiers, fichiers, services, livres…).
  • Lui parler en s’aidant de supports concrets.
  • Ne pas nier la langue maternelle et ne pas demander aux parents de lui apprendre le français, l’école est le « pôle français. »
  • Lui fournir un cahier spécial français dans lequel il note librement ce qu’il apprend sur la langue.
  • Accepter une période d’observation : laisser à cet enfant le temps de se poser, sans le solliciter de façon intensive les premiers jours. Il va pouvoir regarder, écouter, comprendre le fonctionnement de sa nouvelle classe
https://www.youtube.com/watch?v=nH2FFsjXQmU sources : CASNAV Nantes et Bordeaux

+info

Des ressources

Communiniquer avec l'EANA

Communiquer avec un EANA Dans un premier temps, l’élève allophone devra apprendre les bases du langage qu’on appellera « langage de survie » (« j’ai besoin de …, je m’appelle, je ne sais pas…, j’ai froid… ). Cet apprentissage peut se faire avec l’enseignant UPE2A (si possible), en classe avec vous ou lors de l’APC. En classe, ne pas chercher à tout expliquer Encourager ses tentatives de communication, sans chercher à le corriger à la moindre erreur, mais ne pas hésiter à lui renvoyer ses productions, sous forme correcte pour lui montrer qu’on l’a compris. -Parler lentement avec des phrases simples mais construites -Utiliser le geste, le dessin, les pictogrammes -Montrer, mimer -Répéter, reformuler, bien articuler -Jouer sur l’intonation et les expressions du visage -Être attentif à ses réactions -Si possible, enregistrer des moments de classe (poésie, chants, consignes) pour qu’il puisse les réécouter en autonomie ou à la maison. -Repérer les situations où il se sent plus à l’aise. -Multiplier les moments d’échange avec les autres enfants (recherches en groupe, EPS, jeux dans la cour de récré). Apprendre une langue se fait par les interactions et les échanges. https://www.youtube.com/watch?v=ztmtAz6ROuE sources : CASNAV Nantes et Bordeaux

l'emploi du temps de l'EANA

Emploi du temps de l’EANA

  • L’élève dans le groupe classe
La plupart du temps, l’élève suivra la classe de la même manière que les autres. Voici quelques pistes pour l’aider au mieux : -Adapter les séances en trois temps : a) Contextualiser : Dans l’idéal, il faut contextualiser le sujet en amont. Lui proposer des supports visuels, audio-visuels. Il peut emmener des photos, des images chez lui pour en parler avec ses parents. Il comprendra déjà de quoi parle la séance. b) Expliciter : Lors de la séance, lui fournir les mots clés, des images, des pictogrammes pour qu’il arrive à comprendre ce qui se dit. c) Verbaliser : En fin de séance, synthétiser une trace écrite pour qu’il comprenne comment se dit ce qu’il vient d’apprendre. Frise chronologique et mots clés en histoire, carte en géographie, schéma d’expériences… Selon les linguistes, il faut apprendre en français pour apprendre le français. Il ne faut pas hésiter à faire de l’histoire, de la géographie même si ça vous semble incongru. En suivant les trois temps que l’on vient de voir, l’élève allophone ne sera pas perdu. -Proposer un affichage dédié (mur, sous-main) -Mise en place du tutorat.
  • L’élève tout seul
Un moment personnalisé. L'enseignant aura spécialement préparé une activité adaptée à l'élève allophone. Ici, l'enseignant joue pleinement la différenciation pédagogique: du support, de(s) objectif(s), de la méthodologie : approche orale plutôt qu'écrite par exemple, document identique mais tâche différente (texte à trous plutôt que production écrite par exemple) Sur certaines séances, étude de la langue principalement, votre élève aura des activités propres. Il pourra les réaliser en autonomie ou bien à vos côtés. L’idéal serait de lui accorder une dizaine de minutes par demi-journée, un temps de travail similaire que l’on prend avec ses élèves en difficulté. Ce temps de travail peut aussi se dérouler en APC.
  • L’élève en temps de repos
L’enfant allophone traduira tout ce qui se dit dans la classe mentalement. Ce travail demande un effort cognitif important et fatiguera cet élève plus rapidement que les autres. Il faudra lui permettre de se reposer au cours de la journée. Il pourra pendant ce moment : -Ecouter des histoires (français ou langue maternelle) -Regarder des films d’animation -Regarder des albums -Ecouter des comptines -Colorier, dessiner… source : file:///C:/Users/ACER/Desktop/inspection/guide_4circos_accueillir_un_eleve_allophone_dans_sa_classe.pdf

Evaluer un EANA

Evaluations Les évaluations, comme les objectifs, ne peuvent pas être semblables à ceux des autres élèves de la classe. Si l’élève a suivi une scolarité sans interruption dans son pays d’origine, les évaluations en numération et opération peuvent être les mêmes que pour les autres élèves. En lecture et production d’écrits, il faut évaluer ce qu’il a appris. Essayer de rester dans le même sujet que pour les autres élèves en adaptant les supports. Pas de notes au début (l’élève a de nombreuses connaissances mais pas en français) : risque de démission s’il reçoit des mauvaises notes mais valorisation des progrès effectués. Adapter les exercices et les documents d’évaluation

  • Donner à l’élève le texte du contrôle avant le contrôle afin qu’il puisse travailler le vocabulaire.
  • Indiquer à l’élève ce qu’il doit savoir pour réussir le contrôle.
  • Ecrire une seule phrase par consigne.
  • Donner des éléments de réponse ou des amorces de phrases.
  • Organiser les questions selon l’ordre de difficulté.
  • Laisser à la disposition de l’élève certaines parties du cours ou son manuel ou remettre à l’élève un Joker l’autorisant à chercher une ou deux réponses dans son cours ou dans son manuel.
  • Autoriser l’utilisation de sous mains, affichage…
  • S’autoriser à ramasser et corriger un brouillon.
  • Proposer à l’élève d’améliorer ses devoirs avec des consignes de correction simples et claires
  • Adapter les supports : textes à trous, QCM, Vrai/Faux, textes puzzle, plutôt que réponses rédigées
  • Réduire la quantité des taches demander
  • Donner des taches intermédiaires…
  • Proposer parfois à l’élève le même contrôle que celui de la classe pour qu’il puisse se situer par rapport au niveau attendu. Dans ce cas, ne pas prendre en compte la note.
  • Consacrer une part importante de la note à l’évaluation des compétences en français.
  • Aligner progressivement les contrôles sur ceux de la classe
Une première année n’est pas suffisante pour acquérir un français « parfait » et toutes les compétences que l’on demande à un francophone. Les relations établies avec les autres élèves favorisent les repères nécessaires aux progrès : expression orale, communication, confiance, tutorat etc… Il convient, donc, d’éviter le redoublement la première année si l’élève suit en mathématiques et que les progrès en langue sont significatifs. Si possible, il est préférable de privilégier la scolarisation de l’élève dans une classe à cours multiples (ex : CE1, CE2). sources : CASNAV Bordeaux, https://www.ac-reunion.fr/fileadmin/ANNEXES-ACADEMIQUES/02-MISSIONS-ACADEMIQUES/mission-CASNAV/BOITE_A_OUTILS_James_copie.pdf

Différenciation

Ne pas donner à l’EANA un travail différent, surtout au début, mais adapter celui-ci pour que l’élève suive le maximum de leçons avec ses camarades de classe. Un temps de 10'/demi-journée consacré uniquement à lui • Bien cibler les compétences linguistiques et ne pas être trop ambitieux quant au lexique à faire acquérir (un élève ne retient en moyenne que 5 à 7 mots nouveaux par séance)

Sources : - CASNAV Nantes : accueillir un enfant primo-arrivant PDF - http://www.ac-grenoble.fr/savoie/pedagogie/docs_pedas/eana_clo/differencier_inclure.php - file:///C:/Users/ACER/Desktop/inspection/guide_4circos_accueillir_un_eleve_allophone_dans_sa_classe.pdf - https://www.ac-strasbourg.fr/fileadmin/pedagogie/casnav/ENA/2d_degre/classe_ordinaire/Evaluer_un_eleve_allophone.pdf

Sources : CASNAV Nantes, document du groupe de savoie , avril 2018 (ac-grenoble, différencier/inclure)

Ressources, outils et matériels pour l’EANA

  • matériel
- porte-vues personnalisé dans lequel seront collectés et consignés tous les documents propres à cet élève : documents sur l'école, imagiers, fiches de vocabulaire, fiche sur les nombres, lexique de la classe (des mots associés à des images ou des photos, à des traductions, ou à d’autres mots - synonymes, antonymes, hyperonymes et hyponymes) -Affichages et sous mains
  • Ressources et outils de classe :
Matières Activités et Outils Lexique : Logiciels : Astérix (scolena), ELPE , entrer dans la langue française et fiches associées Jeux de 7 familles, loto, mémory Fiches lexique par thèmes scolena Images séquentielles Imagiers logiciel Pictoselector Sous mains Mon livre de lexique Lexique Retz Exploitations d’album : trame produite par le groupe Eana Efiv Phono/ lecture
  • Pour les non lecteurs :
méthode CP : Privilégier l’entrée « graphémique » avec Borel-Maisonny. Décloisonnement possible pour les CE1 avec les CP . Pour les élèves de cycle 3 puis logiciel Entrer dans la lecture (avec fiches associées) pour les plus grands
  • Pour les lecteurs dans leur langue
Discriminer le son des lettres Mémoriser les sons complexes
  • Adaptation des supports de la classe . couper et illustrer le texte.
Exploitation d’un album : document groupe EANA EFIV tribu
  • Logiciels d’aide à la lecture :
- Entrer dans la lecture, -Astérix (scolena), - ELPE (jocatop), -Lecthème (jocatop) Exemples d’activités de lecture
  • Extraire certains mots (connus, concrets…) du texte de la classe, donner à l’élève la liste de ces mots et lui demander de les replacer dans le texte (avec ou sans modèle).
  • Reprendre une ou deux phrases simples du texte de la classe, mélanger les mots et demander à l’élève de les remettre en ordre (avec ou sans modèle).
  • Demander à la classe de préparer 10 mots tous les deux jours avec un même phonème (mot que l’on peut mimer ou dessiner). L’élève copie cette « fiche de sons » sur son cahier de français et travaille le phonème. Cela remplace les fiches de sons de CP qui ne sont souvent plus adaptées à l’âge de ces élèves.
Exemples d’activités de lecture avec le reste du groupe :
  • On peut lui demander de lire seulement le premier paragraphe et de surligner les mots qu’il connaît et de les dessiner.
  • On peut demander à un camarade de lire le texte à voix haute, l’élève peut recopier une phrase qu’il aura dictée au maître (en rapport avec l’histoire) ou faire un dessin sur l’histoire.
  • Répondre à des questions très simples sur le texte ou aux questions les plus simples du questionnaire des autres.
Autres activités de lecture :
  • Les mots mêlés (intéressant surtout pour les élèves qui ont un alphabet différent du nôtre).
  • Jeux de lecture avec le tuteur :
  • nommer/lire une image/un mot présenté par le tuteur.
  • jeu de memory des animaux, des aliments, des mots connus de l’élève : associer le mot à l’image.
Etude de la langue -Comparaison des structures de phrases dans différentes langues -Travail sur le lexique spécifique à la grammaire française -Exercices de systématisation
  • Grammaire progressive,
  • Fiches grammaire fournies par l’enseignant UPE2A ,
  • Mon livre de Français (Clin)
Mathématiques Apprendre à dire et à écrire les nombres en français Fiches maths fournies par l’enseignant UPE2A Mon livre de Maths (clin)

Titre de l’album texte n° Phrase en script (tirée ou adaptée du texte) du type : sujet+ verbe+ complément Illustration Reprise de la phrase en cursive image image image image image mot mot mot mot mot Je lis des syllabes : Je lis des mots : Titre du livre texte 1 exercice Proposition d’exercices possibles : Travail en phonologie :

  • Compter les syllabes des mots étudiés et en localiser certaines.
Travail du lexique
  • Ecrire les mots sous les illustrations
image image image image _____________ _____________ _____________ _____________
  • Mettre les lettres dans l’ordre pour reconstituer les mots (avec ou sans modèle).
  • Relier les mots identiques dans différentes graphies.
  • Mettre les mots dans l’ordre pour reconstituer la phrase (avec étiquettes-mots ou mots à copier).
  • Repérer un mot dans une série de mots proches.
  • Relier les mots aux illustrations.
Mot 1 o o image Mot 2 o o image Mot 3 o o image Mot 4 o o image Mot 5 o o image Travail sur le texte
  • Segmenter une phrase en mots et la récrire, en script, en cursive ou les deux.
  • Compléter une phrase avec un mot.
  • Compléter un texte à trous avec des mots-étiquettes.
Travail sur la compréhension du texte :
  • Dessiner un personnage, une situation de l’histoire ; le légender.
  • Travailler sur le même questionnaire que toute la classe (ou en partie) sous forme de QCM (ou association question/réponse pour l’EANA.
Travail sur l’étude de la langue :
  • Entourer le verbe, souligner le sujet.
  • Classer les mots selon leur nature.
  • Classer les noms suivant le genre.

Les difficultés spécifiques du français oral et écrit Patrick DUGAND, Annie HUVET, Formateurs CEFISEM de Nancy-Metz Remarque : pour des raisons techniques, l’écriture phonétique (API) n’a pu être respectée dans ce document. L’écriture entre parenthèses correspond à une transcription proche du français. Celle entre crochets correspond à une écriture phonétique. Qu'est-ce qui peut poser problème en français pour l'enfant étranger ? 1) Les problèmes d'ordre phonétique Les voyelles : " Il semble que tous les enfants du monde, lors de l'acquisition définitive de leur système phonologique, apprennent en premier les voyelles et les consonnes communes à toutes les langues du monde, les plus universelles, et apprennent en dernier les phonèmes qui se singularisent davantage. La première voyelle acquise est une voyelle ouverte, le / a /, suivie d'une voyelle fermée d'avant, le / i /, puis d'une voyelle d'arrière également fermée, le / u /. Ces trois voyelles forment le système minimal, les autres venant se situer par rapport à elles, et ce, en nombre infiniment variable d'une langue à l'autre". Ne pas faire travailler les oppositions é / è (opposition menacée). En arabe : 3 voyelles : [a], [i] et [u] Triangle vocalique minimum Nombreuses confusions : voyelles ouvertes et voyelles fermées Exemple : [e] = [i] (dériger/diriger) [y] = [i] (bureau/bireau) Les voyelles nasales n'existent pas : Confusions : on /an Les consonnes : " (…) Parallèlement, les premières consonnes sont occlusives et labiales, c'est à dire prononcées avec les lèvres et la première distinction acquise est celle qui sépare les nasales ( / m / ) et les orales (/ p / et / b /), la seconde, celle qui sépare les labiales ( / p /, / b / et / m /) des dentales (/ t /, / d / et / n /) et l'on reconnaît là évidemment les consonnes initiales des premiers mots de tous les enfants du monde, le nom du père et de la mère : anglais mummy et daddy. En arabe : 28 consonnes. Les consonnes françaises " p, r (grasseyé) h et v" manquent en arabe. "gu" existe en dialecte. Confusion fréquente entre "p" et "b". L'accent tonique : En français, il n'existe pas sur le mot mais sur la phrase ou le groupe de mots. Les liaisons : Posent un problème de segmentation : un avion - le n'avion. Il faut isoler le mot, le passage à l'écrit clarifie. 2) Le système graphique En arabe : Système graphique très différent du système latin (lettres, sens de l'écriture). 6 lettres semi-isolées. Les liaisons : Posent un problème de segmentation : un avion - le n'avion. Il faut isoler le mot, le passage à l'écrit clarifie. 3) Les problèmes d'ordre morphologique L'article : Neuf fois sur dix, l'expression de l'article pose problème. Tout nom est précédé d'un article (sauf locutions verbales : avoir faim…. Et vieilles locutions : amour est..). Si un enfant élide l'article, on peut penser que dans sa langue maternelle on ne met pas l'article. L'article est nécessaire en français, il faut insister sur ce point. Donner toujours le nom précédé de l'article. On préférera l'article indéfini (Problème du l'). En arabe : Les difficultés se manifestent surtout là où le français omet l'article. Ex : Il est médecin - Il est un médecin. Le genre : Le genre est tout à fait arbitraire. Il ne faut pas "sacrifier" le problème du genre pour aider l'enfant. En arabe : Idem qu'en Français. Erreurs d'ordre générique : par exemple : Sont féminin en arabe : village, jardin, incendie, mouchoir, cartable, arbre, légume, ventre, langage, avion, cahier, minaret, état, soleil... Sont masculin en arabe : lune, patrie, herbe, radio, mosquée, clef, fenêtre... Le nombre : En arabe : Certains noms contenant l'idée de paire sont au singulier en arabe : Exemple : " Il porte un soulier noir " ; "Un long manteau couvre son pied". Certains collectifs sont parfois traduits au singulier. Exemple :" Il a le cheveu noir" D'autres noms au pluriel en arabe correspondent à un collectif français. Exemple : " Les argents que le père gagne". L'obligation sur le verbe : Le verbe est précédé du sujet (sauf à l'impératif) : rares sont les langues où l'on a cette obligation : français, anglais. Certaines langues "sautent" la troisième personne qui n'est pas marquée ( ex : le khmer, le japonais, le basque…). En arabe : Cela dépend ( CF : §la phrase ). L'adjectif : On commencera par le féminin car il est plus simple de retrouver le masculin à partir du féminin. Ex : Blanche / blanc L'accord et la place de l'adjectif posent des problèmes : - En français, il peut se trouver devant ou derrière (sens différent) Ex: Un pauvre homme et un homme pauvre. - Les adjectifs de couleur sont toujours postposés. En arabe : Le genre de l'adjectif possessif dépend de la personne qui détient l'objet. Exemple : Il a perdu son stylo - Elle a perdu sa stylo. On travaillera sur l'adjectif par imprégnation. La conjugaison du verbe : Le temps de base est le présent (indispensable de savoir conjuguer dans ce temps). Il faut raisonner de façon analogique (c'est comme …) et contre exemple. Les notions temporelles sont très différentes suivant les cultures (à travailler avant la conjugaison). Cultures islamiques : Ce qui est important, c'est moi et maintenant. Le futur est soumis à la volonté de Dieu ( Inch Allah ….). En arabe : Modes et temps : C'est dans le domaine des modes et des temps que nous trouvons les erreurs les plus importantes : problème de distinction entre Passé - Présent - Futur. 3 modes en arabe : - le fait accompli. - le fait inaccompli. - l'impératif Ces modes correspondent plutôt à des aspects : - l'aspect irréalisé (présent, futur). - l'aspect réalisé (passé). On peut introduire des variations modales et temporelles à l'aide de : - changements vocaliques et consonantiques du verbe. - mots outils qui précèdent le verbe. - affixes verbaux. Le verbe : ETRE - AVOIR et les auxiliaires : Le verbe ETRE n'existe pas. " Il m'a dit que ma mère malade ". Dans la conjugaison, être et avoir font défaut, d'où les nombreuses erreurs dans le choix de l'auxiliaire aux temps composés " J'ai venu - J'ai retourné ". Difficultés de l'emploi correct du verbe devenir... Exemple :" Je deviens en colère " ...et d'autres verbes tels : faire, laisser, devoir, pouvoir... Exemple :" Il m'a donné un coup qui m'a laissé tomber ". 4) Les problèmes d'ordre syntaxique En général, on dit de quelqu'un qu'il parle mal le français lorsqu'il commet des erreurs d'ordre syntaxique et non d'ordre phonologique. La phrase : En français, l'ordre des mots est très pertinent. On rencontre plusieurs structures possibles : S + V + C V + S + C ? C'est une structure qui va poser beaucoup de problèmes (même chez les petits français). S + C + V En arabe : Les limites sont plus floues qu'en Français (absence de majuscules, phrases longues...). La conjonction "et" peut avoir la fonction du point ou du point virgule Þ l'élève a tendance à lier des "phrases" par : et.....et.....et.... 2 Types de phrases : - La phrase nominale : phrase qui commence par un nom (le verbe est ressenti comme un complément). Exemple : " Mohamed il vient " " Mongi et Hedi ce sont des amis" Les élèves commettent beaucoup d'erreurs du double sujet, du sujet répété. - La phrase verbale : commence par un verbe. Elle est considérée comme étant la plus belle. Exemple : " Vient Mohamed " " Il vient Mongi ". Dans une phrase verbale, le verbe est toujours au singulier, même quand le sujet qui suit est au pluriel Beaucoup d'erreurs d'accord. Exemple : " Travaille les élèves ". Le problème de la négation : A l'oral, on n'a pas forcément les deux éléments ne ….pas (parfois seulement pas). On trouve pas après le premier élément verbal (et non derrière le verbe : je n'ai pas mangé - je ne veux pas que tu parles). Dans certaines langues, l'indice négatif se met en tête de phrase. En arabe : La forme négative est obtenue par une particule unique - Omission de "ne" en français. L'interrogation : En français on a plusieurs possibilités : Utilisation de Est ce que ... Variation vocalique en fin de phrase ( "monte") Inversion du sujet et du verbe Les phrases interrogatives se terminent par "?" : elles sont facilement repérables. En arabe : Elle est obtenue en arabe, à l'aide d'une particule placée devant le verbe. Pourquoi - Parce que : (interrogative - déclarative). Dans certaines langues, on utilise le même mot. Les prépositions : En arabe : Elles sont en nombre réduit. Dans - sur : pas de différence en arabe. Problème de l'ambiguïté de la préposition " dans" ( ?) Avec - sans : avec s'apprend bien, contrairement à sans. En : Pas de référence possible dans de nombreuses langues. 5) Les problèmes d'ordre lexical Les homophones : Nombreux homophones en français : mes, je mets, mais… Les enfants sont souvent en situation de malentendus incroyables : " Maîtresse, il a compris ça…. De plus, les enfants entendent encore plus d'homophones qu'on en produit. exemples : chou / joue carte / garde 6) Le passage à l'écrit Le passage à l'écrit est souvent problématique : - Les enfants ont un code embryonnaire ou pas de code du tout : risque de mélange pour les enfants "fragiles". - Le français fonctionne différemment à l'oral et à l'écrit. - L'écrit va déstabiliser l'oral (l'écrit perturbe). Conseils : - L'oral doit toujours précéder l'écrit : ne pas faire écrire un mot non oralisé ou un mot qu'on ne connaît pas (problème des dictées).