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VIDÉO

Aptitudes socioaffectives Considérant que le numérique multiplie les contextes d'interaction et amplifie les réalités existantes, l’omniprésence du numérique peut à ce titre devenir le théâtre de démonstrations de comportements variés. Nous aurons donc à gagner, collectivement, si la façon dont l’apprenant parvient à mobiliser ses compétences et ses connaissances va de pair avec une prise en compte positive de lui-même, une aptitude à interagir avec l’Autre et une propension à trouver sa place dans le monde. Pour cette raison l’apprentissage d’aptitudes socioaffectives est, plus que jamais, essentiel.

OMNIPRÉSENCE DU NUMÉRIQUE

Le numérique fait aujourd’hui partie intégrante du quotidien des individus. Il modifie la façon dont nous travaillons, interagissons, nous informons, communiquons, nous organisons, consommons et nous divertissons. Les technologies s’étant développées à une vitesse incroyable au cours de la dernière décennie, il s’avère désormais quasi archaïque de parler d’avènement du numérique. Relevant davantage du constat que de la spéculation, il serait en effet plus exact de parler aujourd’hui de l'omniprésence du numérique. S’y souscrire est de plus en plus difficile : que l’on soit un fervent usager ou, au contraire, ou que l'on démontre des réserves quant aux technologies, nous évoluons tous dans un monde irrémédiablement marqué par le numérique.

Le « Processus d'autonomisation éthique » (PAE) Parce qu’il nécessite un engagement durable de la part de l’apprenant par rapport au développement de sa citoyenneté, le modèle proposé prend la forme d’un processus. Le choix du terme « autonomisation » fait écho à l’idée d’empowerment souvent citée pour parler de l’acquisition, par un individu, d’un pouvoir de réfléchir et d’agir de façon autonome. Considérant que le jeune se retrouve, plus souvent qu’autrement, seul devant son appareil, n’est-il pas nécessaire de lui fournir des outils qui lui permettront de faire des choix éclairés ? qui tiennent compte des potentialités et défis du numérique. Le qualificatif « éthique », pour sa part, vient spécifier l’importance que nous accordons à la formation de citoyens qui actualisent leur potentiel non pas de façon à accomplir des intérêts purement individuels, mais en tenant compte de l’Autre, de la collectivité.

Le « Processus d'autonomisation éthique » (PAE) Parce qu’il nécessite un engagement durable de la part de l’apprenant par rapport au développement de sa citoyenneté, le modèle proposé prend la forme d’un processus. Le choix du terme « autonomisation » fait écho à l’idée d’empowerment souvent citée pour parler de l’acquisition, par un individu, d’un pouvoir de réfléchir et d’agir de façon autonome. Considérant que le jeune se retrouve, plus souvent qu’autrement, seul devant son appareil, n’est-il pas nécessaire de lui fournir des outils qui lui permettront de faire des choix éclairés ? qui tiennent compte des potentialités et défis du numérique. Le qualificatif « éthique », pour sa part, vient spécifier l’importance que nous accordons à la formation de citoyens qui actualisent leur potentiel non pas de façon à accomplir des intérêts purement individuels, mais en tenant compte de l’Autre, de la collectivité.

Des capacités cognitives Pour que s’opère ce processus d’autonomisation éthique, il est essentiel de former l’apprenant à une série de capacités cognitives, constituées à la fois de connaissances et de compétences liées au numérique:

  • S’approprier la démarche de réflexion éthique
  • Maîtriser la compétence numérique
  • Développer une littératie adaptée à une pluralité de modes médiatiques
  • S’exercer à la pensée critique
  • Mettre à profit sa créativité

Réflexion éthique Reposant sur un questionnement à propos d’enjeux, l’adoption d’une distance critique, l’examen de repères (normes, valeurs, etc.) et la prise en compte de différents points de vue, cette démarche vise à terme l’identification d’options qui favorisent le vivre-ensemble. Notons par ailleurs que la place prépondérante de la réflexion éthique dans le modèle PAE dénote une distanciation délibérée par rapport à une approche normalisante ou moralisante, au profit d’une posture davantage ancrée dans l’analyse critique.

Compétence numérique Le développement d’un corpus de compétences numériques est nécessaire pour que l’apprenant puisse assumer efficacement son rôle de citoyen autonome. Connaître le fonctionnement du numérique, savoir utiliser les ressources de manière efficace, mettre son potentiel au profit de l’apprentissage, se réseauter, trouver et trier l’information sont quelques-unes de capacités recherchées. À cet égard, le Cadre de référence de la compétence numérique se décline en douze dimensions qui mettent en lumière l’importance de développer une posture d’autonomisation afin que l’individu soit en mesure de placer le numérique au service de son développement professionnel et personnel.

Littératie Par ailleurs, la maitrise de différentes formes de langages parait essentielle. C’est ce que l’on appelle la littératie. Celle-ci promeut le développement de capacités à communiquer, à s’exprimer, à interpréter, à comprendre, à utiliser ces différents codes et modalités en fonction du contexte et des intentions. Elle s’incarne dans la « capacité d’une personne, d’un milieu et d’une communauté à comprendre et à communiquer de l’information par le langage sur différents supports pour participer activement à la société dans différents contextes ». La maitrise de littératies apparaît, de ce fait, indispensable. Il est à noter que l’emploi du pluriel n’est pas le fruit du hasard. En fait, le concept de «littératie» se décline en plusieurs types, dont les littératies numérique et médiatique, qui nous semblent fondamentales. Consulter la revue de littérature

Pensée critique La pensée critique réfère à une forme particulière de l’activité intellectuelle incarnée par un dialogue intérieur qui consiste à examiner et à rejeter les idées fausses. Elle n’est jamais définitive et relève d'un processus actif. La pensée critique agit sur les comportements et les choix d’un individu, donc peut être mobilisée pour que l'usage du numérique soit ancré dans une réflexion objective. Consulter la revue de littérature

Créativité Il est essentiel de former des individus capables d’imaginer des solutions nouvelles à des défis émergents. De plus, pour Normand Landry (professeur et chercheur à la TÉLUQ), il est impératif de mettre en lumière le potentiel créatif des apprenants plutôt que d’adopter systématiquement l’angle de la problématique, de la correction comportementale ou de l’usage contrôlé des technologies. Dans les pratiques actuelles relatives au numérique chez les jeunes, bien peu de choses positives ne ressortent selon lui à propos de leur aptitude à créer. Or, miser sur l’esprit créatif des apprenants, ce serait aussi les amener développer un esprit de dialogue, à être curieux, à aller au-delà de leur jugement premier et à faire preuve d’ouverture. Il serait donc réaliste de croire que la production de contenus par le numérique soit susceptible d’entraîner des changements positifs dans le rapport qu’ils entretiennent avec le numérique. Consulter la revue de littérature