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* Le lyrisme est l’expression d’une émotion personnelle intense. La poésie lyrique traite des sentiments du poète (les thèmes récurrents sont l’amour, la mort, la nostalgie, la fuite du temps, la communion avec la nature, le destin, le sacré, etc.). Le registre lyrique peut se rencontrer aussi dans les textes en prose .*Les marques du registre lyrique :- l’emploi de la première personne du singulier ; -les apostrophes (Ô); -le vocabulaire des émotions et des sentiments (→ champs lexicaux) ;- une ponctuation expressive (points d’exclamation, points d’interrogation) ;- la présence d’adverbes d’intensité ; -l’emploi de figures de style (comparaisons, métaphores, hyperboles, …) ; etc. Termes liés : l’élégie, le pathétique, le pathos (émouvoir les passions du lecteur).

1 Le lyrisme

Orphée peut être considéré comme étant le « premier poète lyrique » puisqu’il joue de la lyre lorsqu’il chante. Ainsi, il enchante le monde en métamorphosant le quotidien. L’histoire d’Orphée est signifiante. En effet, il tombe amoureux d’Eurydice et va se servir de son art pour lui exprimer ses sentiments, il va lui chanter son amour. Cela permet de mettre en évidence l’une des fonctions principales de la poésie, à savoir : l’expression des sentiments. Elle permet en effet de chanter l’amour et de magnifier, sublimer le sentiment exprimé. Par la suite, Eurydice, la bien-aimée d’Orphée meurt avant les noces. Celui-ci va donc exprimer sa douleur, due à la perte de l’être aimé avec son chant. Cette deuxième étape de l’histoire d’Orphée permet d’aborder une autre fonction importante de la poésie, à savoir sa capacité à exprimer la douleur (qu’elle sublime), ainsi que le sentiment de la fuite du temps et, ultimement, le deuil. Orphée voulant à tout prix récupérer sa bien-aimée descend aux Enfers, enchante Cerbère, Hadès et sa femme. Bref, il enchante la mort et on accepte de lui redonner sa femme. Seulement voilà, il ne doit pas se retourner, s'il le fait, il la perdra pour de bon, de façon définitive. Lorsqu’il se retourne et l’aperçoit, c’est exactement ce qui se passe, l’âme d’Eurydice est perdue à tout jamais. Eurydice représente ainsi, le temps qui passe, l’amour perdu et la promesse du bonheur qui restera cela, une promesse.Ainsi par son étymologie même, le mot lyrisme confère à la poésie lyrique un rapport avec le chant et la musique : elle rythme l'émotion (rythme régulier ou emporté), elle joue sur les sonorités suggestives (assonances, allitérations). Même si progressivement, elle cesse d'être chantée et accompagnée musicalement, les poètes du XVIe siècle restent sensibles à la mélodie. Dès cette époque apparaît un autre sens de la poésie lyrique qui se développe au XVIIIe siècleet qui triomphe au XIXe siècle : celui de l'expression des sentiments personnels. Le XIXe siècle est le temps de l'exaltation du moi ; désormais la poésie suppose un énonciateur qui dit je. Le XXe siècle, enfin, propose une redéfinition du lyrisme dans l'exaltation d'un rythme personnel, et dans la recherche d'un nouveau langage poétique.

2 Origine du lyrisme

La Négritude est un courant politique et littéraire né de rencontres notamment entre Aimé Césaire (Martiniquais), Leopold Sedar Senghor (Sénégalais) et Louis Gontran Damas (Guyanais) pendant l'entre-deux guerres. Pour Senghor, la négritude est « l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire » ou encore : « La négritude est un fait, une culture. C'est l'ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d'Afrique et des minorités noires d'Amérique, d'Asie, d'Europe et d'Océanie. » Pour Césaire, « ce mot désigne en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique. »Les étudiants commencent par la création du journal "L'Etudiant noir" et c’est dans ces pages qu’apparaît pour la première fois le mot « Négritude » et s’élaborent les premiers écrits théoriques sur la prise de conscience grandissante de leur identité par les Noirs exilés. Le mouvement de la Négritude est né, un mouvement qui trouvera sa voix littéraire dans la grande poésie noire qui explose dès le milieu des années 1930 avec des œuvres majeures telles que Pigments (Damas), Cahier d’un retour au pays natal (Césaire), Chants d’ombre, Hosties noires, Ethiopiques (Senghor). Avec le succès que l’on sait.Pour aller plus loin : https://www.ina.fr/video/I05329806

3 La Négritude

Aimé Césaire est né en 1913, à Basse-Pointe, à la Martinique, dans une famille de sept enfants, qui ne connaît pas la misère. Après de brillantes études, il obtient une bourse pour venir à Paris. Il quitte avec plaisir son île, jugeant négativement son peuple servile, qui, selon lui, a perdu toute dignité, tout sentiment de grandeur. Arrivé à Paris, en 1931, il y rencontre, au lycée Louis-le-Grand, Léopold Sédar Senghor, qui lui fait découvrir l’Afrique, le réconciliant avec les racines de sa culture. Entré à l’Ecole Normale Supérieure en 1935, il fonde avec Damas et Senghor le journal l’Étudiant noir, dans lequel se forgera peu à peu le concept de négritude, en réaction à l’oppression du système colonial. Poète, dramaturge et homme politique, il a joué un rôle considérable dans la prise de conscience des intellectuels noirs d’Afrique et des Caraïbes. Césaire est mort à Fort-de-France en 2008.Le Cahier d’un retour au pays natal (1939) se présente sous la forme de longues séquences en prose, en versets ou en vers libres, qui ne sont ni numérotées, ni séparées, ni même distinguées par la typographie. La composition suit l’ordre d’une expérience ou d’un itinéraire existentiel ou spirituel. La très forte unité sémantique est assurée par le retour de formules et de leitmotiv qui scandent chacune des étapes. On peut distinguer deux grands moments dans cette œuvre poétique : le désespoir et l’espoir. Le Cahier est en fait le passage d’une image dégradée du Noir à la projection triomphante d’une négritude assumée. Césaire se charge ici de tous les malheurs de son peuple et du monde. Sa voix est celle de tous les hommes qui se voient retirer leur humanité. Césaire est celui qui est parti et qui revient pour crier au monde son existence et celle de son peuple : "Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir."

4 Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal

Aimé Césaire est né en 1913, à Basse-Pointe, à la Martinique, dans une famille de sept enfants, qui ne connaît pas la misère. Après de brillantes études, il obtient une bourse pour venir à Paris. Il quitte avec plaisir son île, jugeant négativement son peuple servile, qui, selon lui, a perdu toute dignité, tout sentiment de grandeur. Arrivé à Paris, en 1931, il y rencontre, au lycée Louis-le-Grand, Léopold Sédar Senghor, qui lui fait découvrir l’Afrique, le réconciliant avec les racines de sa culture. Entré à l’Ecole Normale Supérieure en 1935, il fonde avec Damas et Senghor le journal l’Étudiant noir, dans lequel se forgera peu à peu le concept de négritude, en réaction à l’oppression du système colonial. Poète, dramaturge et homme politique, il a joué un rôle considérable dans la prise de conscience des intellectuels noirs d’Afrique et des Caraïbes. Césaire est mort à Fort-de-France en 2008.Le Cahier d’un retour au pays natal (1939) se présente sous la forme de longues séquences en prose, en versets ou en vers libres, qui ne sont ni numérotées, ni séparées, ni même distinguées par la typographie. La composition suit l’ordre d’une expérience ou d’un itinéraire existentiel ou spirituel. La très forte unité sémantique est assurée par le retour de formules et de leitmotiv qui scandent chacune des étapes. On peut distinguer deux grands moments dans cette œuvre poétique : le désespoir et l’espoir. Le Cahier est en fait le passage d’une image dégradée du Noir à la projection triomphante d’une négritude assumée. Césaire se charge ici de tous les malheurs de son peuple et du monde. Sa voix est celle de tous les hommes qui se voient retirer leur humanité. Césaire est celui qui est parti et qui revient pour crier au monde son existence et celle de son peuple : "Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir."

4 Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal