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Concours National de la Résistance et de la Déportation 2019

Thème : Répressions et déportations en France et en Europe, 1939-1945. Espaces et histoire

Lycée Jean MichelLons-le-Saunier - Classe de 1ère STMG2

Les traces de la Résistance et de la déportation au Lycée Jean Michel

Certaines pages de ce document interactif nous touchent au quotidien : grâce à ce travail, nous avons pris conscience que notre lycée a une histoire en lien direct avec la Résistance.Notre lycée porte le nom d'une personne impliquée dans la Résistance : le qui a aussi donné son nom à la dans lequel il est situé.Un des dans lequel nous étudions est baptisé du nom d'Anne Franck, célèbre déportée.Notre salle de cinéma a pour nom le couple Thérèse (agent de liaison des FFI) et Maurice (jeune résistant arrêté, déporté en juillet 1944 à Neuengamme).

CHOQUET

Source : Photo © Darine Source : Photo © Darine

Dr Jean-Michel,

Source : Plaque commémorative, Hall du Lycée Jean Michel. Photo © Darine

bâtiments

Source : Photo © Darine

rue

Source : Photo © Darine

Photo © Darine

Situation de l'Europe

entre 1939 et 1945

Domination nazie en Europe

Domination nazie : Il y a une forte domination nazie en Europe entre 1939 et 1945; L'Allemagne nazie occupe des territoires européens qu'elle conquiert entre 1939 et 1942. Les Allemands organisent un pillage de l’Europe pour soutenir l’effort de guerre allemande. Ils réquisitionnent les produits agricoles et industriels ainsi que les matières premières (laines, aciers, charbon, fer…). Ils font payer aux pays occupés des frais d’occupation (500 millions/ jour pour la France). L’Allemagne a besoin de main d’œuvre à mesure que la guerre se prolonge. Elle utilise d’abord les prisonniers et les habitants des protectorats, puis l’appel du volontariat et enfin la mise en place du STO (Service de Travail Obligatoire). Recrutement de travailleurs français à Paris par l'armée d'occupation allemande, juillet 1942 Source : © Bundesarchiv, Bild 183-H26364 / CC-BY-SA 3.0

SITUATION PARTICULIERE DE LA FRANCEENTRE 1939 ET 1945

Situation de la France entre 1939 et 1945 Suite à l’invasion de la Pologne, la France déclare la guerre à l’Allemagne en septembre 1939. Mobilisés, les Français attendent pendant 8 mois l’attaque allemande : c’est la « drôle de guerre ». Brutalement, le 10 mai 1940, la Wehrmacht lance une attaque éclair dans le Nord de la France. La débâcle, accompagnée de l’exode des civils, oblige le gouvernement à quitter Paris. La capitale est occupée le 14 juin. La France subit donc une défaite contre le régime nazi, ce qui cause une situation difficile. Le maréchal Pétain, nommé à la tête du gouvernement français le 16 juin 1940, demande l'armistice dès le 17 juin. Poste de contrôle allemand sur la ligne de démarcation - Lieu non connu Source : © Bundesarchiv, Bild 101I-017-1065-44A / Becker / CC-BY-SA 3.0 La convention d’armistice du 22 juin 1940 coupe la France en deux. Elle instaure, au nord, la zone d’occupation allemande, au sud, la zone libre placée sous le contrôle de l’administration française de Vichy. Ainsi, sur 1 200 kilomètres, la ligne de démarcation coupe la France d’ouest en est, de la frontière espagnole au Jura, en passant par la Touraine. Cette frontière intérieure qui court sur 13 départements dont le Jura, limite les déplacements des Français. Légalement, il est possible de franchir la ligne uniquement muni d’un Ausweis (laissez-passer), difficile à obtenir. La vie quotidienne, familiale ou professionnelle devient donc compliquée dans les 13 départements traversés, dont le Jura. Par ailleurs l'Allemagne annexe l'Alsace Lorraine à son territoire. De plus, à l'intérieur de la zone occupée, les Allemands ont délimité une zone dite interdite, le long de la frontière. Elle était destinée à devenir une zone de peuplement allemand. Le 11 novembre 1942, la zone libre est envahie par les Allemands et les Italiens à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. C'est la fin de la a zone libre. La France est quasiment entièrement envahie et la zone libre supprimée en mars 1943.

SITUATION PARTICULIERE DE LA FRANCHE-COMTE ENTRE 1939 ET 1945

Situation de la Franche-Comté entre 1939 et 1945 La Franche-Comté est divisée en trois par la ligne de démarcation. Elle est partagée entre la zone occupée, la zone interdite et la zone libre. Le Jura est le département de Franche-Comté le plus touché par la ligne de démarcation. Le nord du Jura était occupé par l’armée allemande : Champagnole, Montbarrey, Parcey, Pupillin... étaient en zone interdite, tandis que Chamblay, Buvilly, Poligny... étaient en zone libre. La ligne passait non loin de Dole. Les habitants du Jura subissent donc de grandes difficultés pour les déplacements, qu'ils soient quotidiens, familiaux ou professionnels. Cette situation particulière et la proximité de la frontière avec la Suisse favorisent aussi le développement d'activités clandestines pour passer entre les deux zones. Le 11 novembre 1942, l’Allemagne rompt les clauses d’armistice par l’invasion et l’occupation de la “Zone Libre” à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. Tout le département est alors occupé.

Préambule

Situation de l'Europe entre 1939 et 1945

Répression de la Résistance : exemples jurassiensLes passeursLe docteur Jean MichelLe village de Saint DidierDéportation et persécutions en Europela traque des Juifs en EuropeLes EinstazgruppenLes ghettosle système concentrationnaireAuschwitz, camps de concentrationAuschwitz, centre de mise à mortTémoignage de Ginette Kolinka

Sommaire

Carte : © Dorian et Théo Source : Répressions et déportations en France et en Europe, 1939 - 1945, espaces et histoire, Fondation pour la mémoire de la Shoah, 2018

Les passeurs

Paul Koepfler

Une des permières formes de résistance consiste à passer ou faire passer clandestinement la ligne de démarcation. Les passeurs risquent leur vie pour fournir des armes, du matériel pour les réseaux de résistance et pour venir en aide aux traqués, poursuivis, prisonniers de guerre évadés, Juifs, résistants... qui veulent échapper à la Gestapo.

Bernard Bouveret

Camp de concentration de Dachau, PXHere, ©©0

Plaque commémorative, PolignyPhoto L. ©

Paul Koepfler s'engage comme volontaire dans l'armée française dès 1939. Après la défaite de juin 40, il est prisonnier de guerre à Belfort. Il s'évade de la zone interdite et passe en zone libre car il veut rejoindre le général de Gaulle en Angleterre. Il arrive à Poligny, située à la frontière de deux zones. Il aide tous ceux qui cherchent à passer en zone libre. Les services de renseignement militaires français le recrutent afin d'effectuer des liaisons et des missions d'espionnage en zone interdite. Il est vite repéré, traqué par les autorités allemandes pour ses activités : par exemple il réussit à faire franchir la ligne de démarcation à 120 personnes au cours de la nuit de Noël 1940. Pour cela, il est condamné à mort par contumace et sa tête est mise à prix.

Le Passeur Koepfler

Portrait de Paul Koepfler, Photo L. ©

Né le 14 Février 1921 à Belfort, et abattu par les Allemands le 31 Mars 1943 à Poligny. C'était un marchand forain, un passeur, un agent des services de renseignement militaires ainsi qu'un résistant.

2 avril 1943. Près de 4000 personnes assistent aux obsèques de Paul Koepfler à Poligny.

Dénoncé, il est arrêté une première fois le 3 Mars 1941 alors qu'il retournait à Belfort, il est transféré à Besançon où il est torturé. Il se tranche profondément la gorge quelques jours avant son exécution. Le personnel médical de l'hôpital réussit à le sauver et le faire s'évader. Il reprend et intensifie ses activités de résistance dès l'automne 41. Après l'occupation de la zone sud en novembre 42, les Allemands le recherchent activement. Le 31 mars 1943, suite à une dénonciation, ils le localisent à Poligny, dans le bar de l'hôtel de ville. Ils lui tirent dessus alors qu'il s'enfuit. Ils le poursuivent dans la rue, le blessent mortellement. Il tombe devant la mairie.

Photo L. © Source : Musée de la Résistance et de la Déportation, Besançon

Le 6 avril 1944, "c'était le vendredi Saint" se souvient le résistant, son père est arrêté à Dijon sur ordre de la Gestapo. Lui se laisse arrêter le lendemain. Il est transféré à Dijon où il retrouve son père.Le père et le fils restent deux mois emprisonnés à Dijon. Le lendemain du débarquement en 1944, ils sont évacués d'urgence sous les bombes, direction l'Allemagne, le camp de concentration de Dachau. Au Kommando Allach, il travaille à monter des moteurs d'avion. Il dit "On avait de la chance... Nous étions affectés dans une usine. Nous étions au chaud à travailler une semaine de jour, une semaine de nuit. D'autres étaient dehors, sous les bombes à reconstruire quelque soit le temps les usines détruites par les alliés." En 1945, les Américains libèrent Dachau. Bernard Bouveret rentre chez lui mais il mettra des années à parler. "Aujourd'hui encore je continue de faire des cauchemars."

Témoignage de Bernard Bouveret sur sa déportation, posté sur Youtube par Amandine Vercez le 6 avril 2012 A partir de la 3e minute

Bernard Bouveret

Bernard Bouveret entre dans la résistance à 16 ans, pour défendre son pays, la France. Il vit à Chapelle des bois, à proximité de la frontière Suisse. Il passe d'abord des courriers puis des renseignements sur les nazis, des armes, des grenades, de la poudre... Il fait également passer des résistants et des familles juives. Il a ainsi permis à des centaines de personnes de rejoindre la Suisse. "On a passé des familles de dix ou quinze personnes. On transportait les enfants sur nos épaules. Les gens avaient la frousse. Nous aussi". De 1941 à avril 1944, malgré les risques qui augmentent, il ne se fait pas repérer.

Pannonceau sur une stèle, Chapelle des Bois, Doubs. Espirat, 3 août 2017

Le camp de concentration de Dachau C'est le premier camp du système concentrationnaire nazi. Il ouvre dès mars 1933, quelques semaines après l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Dans un premier temps, il est destiné à interner les prisonniers politiques. Puis les Juifs à partir de 1938. A partir de l'entrée en guerre du régime nazi, le camp accueille des déportés de toute l'Europe : les prisonniers soviétiques, les femmes, les homosexuels et les Tziganes, victimes de la répression de la résistance ou victimes des persécutions racistes liée à l'idéologie nazie. Dans le camp, les déportés sont confrontés à des conditions de vie extrêmement dures : travaux forcés, froid, chômeurs, manque de nourriture, d'hygiène, maladies... Plus de 200 000 personnes de trente pays d'Europe y ont été déportées. Baraquements du camp de concentration de Dachau, peu de temps après la libération du camp, 3 mai 1945. Photo prise par un soldat américain. Source : US Holocaust Muséum, DP

Le Docteur Jean Michel

Jean Marie Vital Michel, plus particulièrement connu sous le nom du Docteur Jean Michel est né le 16 juillet 1908 et mort le 29 avril 1944 à l’âge de 36 ans. Il est originaire du Doubs à Vuillecin. Il a étudié en étude secondaire à Dole ainsi qu’à Versailles et à la faculté de médecine de Lyon où il s’est spécialisé en chirurgie.

Source : Plaque commémorative, Hall du Lycée Jean Michel. Photo Nina ©

Source : vitrine en hommage au Docteur Jean Michel, Hall du Lycée. Photo Nina ©

Lors de la seconde guerre mondiale, le docteur Jean Michel apporta ses soins à toutes les victimes sans faire de distinction, restant fidèle au serment d’Hippocrate qu'il a prononcé. Après l'assassinat de deux chefs de la Gestapo à Saint Didier, il a soigné le résistant "Guérin" gravement blessé pendant cette action. Les représailles menées par la Gestapo entraînèrent son arrestation à son domicile dans la nuit du 24 au 25 avril 1944, aux alentours de minuit. Il était accusé d’avoir prodigué des soins en cachette à des jeunes gens du maquis. Quelques jours après son incarcération, il fut exécuté par des soldats allemands. Il est déclaré mort le 27 avril 1944. Son corps fut retrouvé le 29 avril dans les bois de Pannessières, près de Lons le Saunier, abattu de deux balles. Les allemands ayant interdit les funérailles des Résistants, le Dr Jean Michel fut inhumé clandestinement le 29 avril à 22 heures, après le couvre-feu. Le lendemain et le surlendemain, la foule se réunit pour honorer et fleurir sa tombe.

Après sa mort, plusieurs établissements choisirent de donner son nom pour honorer sa mémoire : l’hôpital de Lons le Saunier lui a consacré l'une de ses salles, le Lycée d’Etat Mixte est devenu le Lycée Jean Michel. Quelques années après sa mort, il fut promus chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur et titulaire de la Croix de Guerre, par le Président de la République Vincent AURIOL.

Source : vitrine en hommage au Docteur Jean Michel, Hall du Lycée. Photo Nina ©

La tragédie de Saint-Didier

Saint-Didier est un village tout proche de Lons-le-Saunier ayant fait partie intégrante de la Résistance. En effet, il devient un refuge pour les maquisards qui cherchent à se protéger des Allemands. Le village sert aussi à cacher des armes parachutées à proximité dans la région de Bletterans. Saint-Didier est connu pour être le lieu d'un événement important de représailles en répression de la Résistance. Le 21 avril 1944, deux chefs de la Gestapo de Lons-le-Saunier circulent dans le village afin d'obtenir des renseignements sur des armes parachutées quelques jours avant. Les résistants d'un réseau local installé dans des fermes abandonnées à proximité du village les voient s'arrêter devant une fromagerie. Ils pensent que ces hommes ont découvert leur cachette d'armes. Ils attaquent la fromagerie, tuent les deux Allemands et leurs cadavres sont enterrés dans les bois. Dans cette affaire, aucun habitant du village n'est impliqué... Pourtant Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon ordonne une répression brutale sur le village et ses habitants pour discréditer la Résistance. Dès le lendemain de l'attaque, le maire, le fromager et sa femme sont arrêtés. Quatre jours après, le 25 avril 1944, les Allemands reviennent et bouclent le village. Huit hommes, dont le maire sont matyrisés, torturés avant d'être fusillés. Le village est pillé, onze maisons sont brulées. Deux femmes sont arrêtées et déportées à Ravensbruck. La répréssion se poursuit avec l'exécution,du docteur Jean-Michel, qui avait soigné le résistant "Guérin" impliqué dans l'assassinat des Allemands.

La traque des juifs en Europe

Titre 1

Les actions des Einsatzgruppen

Les ghettos

Juifs capturés par les troupes allemandes (dans le ghetto de Varsovie) pour être deportés entre le 19 avril 1943 et 16 mai 1943.

Le système concentrationnaire comprend deux types de camps. Les camps de concentration et les centres de mise à mort.

Le système concentrationnaire nazi

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Carte_camps_de_concentration.jpg

Le camp de concentration d'Auschwitz

Les centres de mise à mort sont installés sur le territoire Polonais. Leur finalité est la destruction de populations entières. Juifs et Tziganes y sont déportés et systématiquement mis à mort dans des chambres à gaz avant d’être incinérés dans des fours crématoires ou parfois enterrés dans des fosses communes. Le camp de concentration d'Auschwitz devient un centre de mise à mort à partir de la fin de l'année 1941

Le centre de mise à mort d'Auschwitz

" Travailler ou aller à la chambre à gaz. "

Ginette Kolinka

C'est dans ce témoignage que Ginette Kolinka, va nous raconter son internement dans le camp d'auschwitz. Ginette a alors 19 ans quand elle arrive dans le camp. Son internement durera 8 mois.

" De l'eau en guise de soupe"* Réveil 3h30 *1ère corvée, aller chercher le café, si quelqu'un rechignait il était roué de coups de baton.

Les travaux consistaient en : -Chargée d'améliorer l'aspect de Birkenau-Creuser des fossés de toute taille-Des routes-Porter les rails jusqu'aux chambres à gaz-Casser des pierres, les transporter A 18h retour aux camps

" les sélections avaient lieu de jour comme de nuit""la moindre imperfection pouvait nous conduire à la chambre à gaz" -Les personnes maigres étaient directement envoyées à la mort, jugées comme " inutiles au travail"

Témoignage de Ginette Kolinka, rescapée d'un camp de concentration