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Transcript

Les quatre saisons de Julie Delaloye

En octobre,effleurer l'ombre, à mesure plus grande,sur le versant noirci, émietter les rocailleset le soleil sur la montagne en friche.Silence nu, ouvert jusqu'à la ligne du ciel.Retrouver à travers la buée miroitantele murmure où s'éteint l'attente, mêleà la douce étreinte, l'espérance.

XIX. Chant d'automne

En juin qui toujours recommencela transhumance dans la grappe.Il disait : Nous ne guérirons pas, qu'importe.La nuit parfaite, figurée à la limiteentre l'air et les étoiles, cristalliseces cris et brebis qui nous mènentplus haut, à travers la joie éparse.

V. La nuit de juin

Ainsis'éloigne la neige sur les sommets,et les larmes brillant au travers d'ellesont autant d'images grandissantes,que de cloîtres offerts à la rose du ciel.On pourrait croire à l'oubli si une voixn'était notre ancre, parmi les ronces,venues effacer le givre sur nos lèvres.Seule la montagne nous absout,dans le sacre de l'hiver.

V. Fin d'hiver

Longtemps, le front porta l'étéde nuit, sous la même lumière,sous la même voûte éphémère,qui grandit derrière les tilleuls,dans un rougeoiement trouble,tiré à contre-jour sur la vigne,pour un autre été, sans fin.De ce qui s'écrit sans partageni mesure, pour un seul regard,brèche scintillante.

XI. L'été de nuit