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E = mc2

Le jeu en mathématiques

Animation pédagogique

Etes-vous prêts à aborder les mathématiques autrement ?

Du plaisir à l'apprentissage

Les mathématiques par le jeu

De nombreux enseignants font jouer leurs élèves dans leur classe. Mais pour favoriser les apprentissages il faut choisir des jeuxpédagogiques, avec un cadre et des objectifs.La pratique du jeu peut permettre de gagner du temps dans la compréhension des connaissances, et rendre plus pérennes les savoir-faire essentiels en mathématiques tout en développant des compétences diverses.

Liste d'arguments

Pourquoi jouer en mathématiques ?

- 2 objectifs essentiels pour la vie sociale, citoyenne et professionnelle de nos élèves :la résolution de problèmes et la mise en place de stratégies.- Le jeu amène l’élève à raisonner : faire des choix, prendre des décisions, anticiper un résultat, attitudes que l’on attend d’un élève lors de la résolution de problèmes ou de tâches complexes. Le jeu développe donc les prises d’initiatives des élèves.- Grâce à certains jeux, l'enseignant faitfaire davantage d’exercices répétitifs à ses élèves, ce qui facilite la construction d'automatismes.

Parce que les mathématiques forment une discipline exigeante maisnécessaire à tous

Parce que cela donne du sens aux notions mathématiques des programmes

Le jeu peut être un outil pertinent à différents moments des apprentissages :• introduction d’une nouvelle notion ;• construction d’automatismes ;• approfondissement / remédiation.On peut également réinvestir le moment du jeu y faire référence au cours des apprentissages. Faire revivre cette situation permet d’inscrire le jeu comme une réelle activité mathématique dans une démarche pédagogique.

Liste d'arguments

Pourquoi jouer en mathématiques ?

L’utilisation du jeu permet de changer l’image rébarbative que peuvent avoir les mathématiques pour certains élèves et ainsi les mobiliser davantage.Ils sont plus actifs. Avec le jeu, ils peuvent prendre du plaisir et développer ainsi une relation nouvelle à la discipline. Leur investissement n’en sera que plus grand par la suite, même lors d’une activité plus « classique ».La pratique du jeu permet donc de gagner du temps dans la compréhension des connaissances et rend plus solides les savoir-faire mathématiques développés à cette occasion.

Parce que les mathématiques sont vivantes et se prêtent facilement auxactivités ludiques

Parce que l’écrit n’est pas obligatoire

Perdre à un jeu n’a pas la même conséquence pour un élève que de se retrouver en situation d’échec face à un exercice.

Liste d'arguments

Pourquoi jouer en mathématiques ?

La pratique du jeu développe chez les enfants des compétences mobilisant logique, stratégie, rigueur, concentration, mémoire et capacité d’abstraction, qui sont toutes des facteurs de réussite.La posture de créativité du professeur participe à l’implication des élèves dans le travail proposé et amène les élèves à être autonomes.La pratique régulière du jeu est une modalité d’apprentissage efficace. Une dynamique d’équipe, d’entraide, de collaboration peut émerger dans la classe.

Parce que jouer est naturel chez la plupart des enfants… et des adultes aussi

Parce que jouer développe des attitudes sociales

Respecter des règles, prendre des initiatives, apprendre à coopérer, accepter de perdre sont autant de compétences développées.Même si la compétition existe, celle-ci est sans enjeu pénalisant et permet donc à l’élève de se surpasser.

Liste d'arguments

Pourquoi jouer en mathématiques ?

La construction d’une figure de géométrie, la démonstration d’une propriété, le calcul surdes expressions algébriques : voilà autant de situations mathématiques se traduisant par uneproduction qui pour être « réussie » doit « obéir aux règles du jeu » et « parvenir au but ».

Parce que les mathématiques sont, en elles-mêmes, une sorte de jeu avecdes règles.

Quelques conseils :

Je veux essayer de mettre un jeu en place dans messéances : comment faire ?

Commencer par des jeux courts sans déplacement, nécessitant peu de matériel et avec des règles très simples. Tester d’abord les jeux par deux, qui ne nécessitent pas de changement de place et utilisent peu de matériel.Le créneau horaire choisi est important.Si les règles sont nombreuses, elles peuvent, par exemple, être introduites au fur et à mesure du jeu.Il est compréhensible d’avoir peur de se mettre en danger et de ne pas tout contrôler.

Par quoi commencer ?

Quand jouer ?

Les temps de jeu varient en fonction du jeu choisi. Certains se prêtent bien à l’introduction de notions, d’autres à du réinvestissement.• Faire des jeux courts un rituel de début ou de fin de séance en facilite la mise en place dans la classe. Les jeux de calcul mental s’y prêtent bien notamment.• Ne pas réserver les jeux à ceux qui ont fini. Le jeu est une activité pédagogique à part entière et ne doit pas se limiter à du soutien ou à une récompense.• Certaines séances situées à des heures où la concentration des élèves est difficile à obtenir, peuvent aussi être une occasion favorable pour jouer.

La gestion du bruit...

Silence, on joue !

Il faut accepter le bruit de fond. En effet, les élèves parlent, expérimentent et débattent. C’est un jeu, les élèves « risquent » donc de s’amuser à faire des mathématiques.Le temps de jeu crée un espace à part dans l’activité de l’élève. Cet espace a ses propres règles qui ne sont pas celles de la classe ordinaire. Il est important de bien identifier ce temps de jeu afin qu’il n’y ait pas de confusion avec les règles de vie et de débats lors des autres temps d’apprentissage.Les élèves ont besoin de temps pour comprendre. Un élève peut être mandaté pour régler l’intensité sonore.Pour un jeu qui dure une séance, une grande salle peut aussi atténuer le bruit.Malgré le bruit généré, la réflexion, la qualité et la quantité de travail fournies par les élèves lors d’une séance de jeu sont souvent meilleures que lors d’une séance qualifiée de «silencieuse ».

Et si certains élèves ne veulent pas jouer ?

C’est assez rare mais certains élèves ne jouent pas chez eux. Ils mettent plus de temps à comprendre les règles et à mettre en place des stratégies. Il vaut mieux commencer par des jeux courts et faciles d’accès (pythagore, puissance 4, Roi du 7, etc). S’ils ne veulent vraiment pas jouer au début, il est possible de leur donner une fiche d’exercices.Certains n’aiment pas perdre. Cela va avec le respect des règles et vivre ensemble. Mettre les élèves en groupe et changer les groupes permet de varier les gagnants.

Problème d'habitudePeur de perdre ?

"Ce n'est pas sérieux"

Certains pensent que ce n’est pas sérieux. Or, la définition de « sérieux » nous renvoie … au jeu : « qui ne peut prêter à rire » ou « qui n’est pas fait pour l’amusement » (Petit Robert). En ce sens, jouer n’est pas « sérieux ». Mais est-ce là un critère de qualité d’un enseignement de mathématiques ? Rappelons enfin que, d’après Aristote, « il faut jouer pour devenir sérieux » et d’après Albert Einstein, « le jeu est la forme la plus élevée de la recherche ».

Et le regard des parents d’élèves ?

Il est important de faire comprendre que jouer est une autre modalité d’apprentissage qui peutpermettre à beaucoup d’élèves de progresser et de s’engager dans une dynamique.Il ne faut pas hésiter à inciter les enfants à jouer avec leurs parents.Il est possible de prêter des jeux, notamment pendant les vacances ou d'organiser des journées spécifiques.

Que fait l'enseignant lorsque les élèves jouent ?

L’enseignant doit laisser les élèves jouer et débattre entre eux. Il doit être présent tout en sachant garder ses distances. Il a un rôle d’observateur et d’arbitre. Tout d’abord, il doit s’assurer que tous se mettent effectivement au travail. Il doit répondre aux sollicitations pour débloquer une situation particulière, préciser une règle du jeu et surtout faire en sorte de faire réfléchir les élèves. L’idée n’est pas de leur donner une réponse, mais de les pousser à raisonner.En fin de séance, l'enseignant peut organiser une explicitation collective, individuelle ou pargroupe de ce que les élèves ont appris, appris à faire et compris. Il est possible de faire rédiger une trace écrite.Des exercices peuvent compléter de manière plus académique les connaissances travaillées lors du jeu.

Que peut être une trace écrite ?

Il est par exemple envisageable de photographier le jeu et d’insérer la photo dans le cahier. Certains jeux au cours desquels des documents papiers sont donnés peuvent être collés dans le cahier et servir efficacement de trace écrite.Les élèves peuvent l'élaborer sous la forme d’une affiche ou d’une carte mentale où ils pourront écrire leurs questions, ce qu’ils ont aimé ainsi que leur ressenti sur la séance.Certains instants pourraient aussi faire l’objet d’une trace écrite (rebondissement remettant en cause une stratégie ou situation marquante sur l’application d’une notion ou un automatisme).Les élèves peuvent aussi être invités à créer eux-mêmes de nouvelles grilles (Trio, Quatre alignés c’est gagné, etc.).Certains jeux permettent aux élèves d’acquérir des réflexes de calculs ou des stratégies de raisonnement. La trace écrite n’est donc pas indispensable.

Que peut-on évaluer ?

L’investissement des élèves est visible et gagne à être valorisé, car ils pratiquent effectivement une activité mathématique.Cependant, tout n’est pas à évaluer tout le temps : préserver l’espace du jeu de l’évaluation peut en effet permettre d’amener les élèves, notamment les plus fragiles, à s’autoriser des stratégies d’engagement. Il s’agit d’un moment de prise d’informationspermettant de mieux comprendre et connaître les élèves que sur une évaluation ponctuelle et traditionnelle.

L'ENGAGEMENT

LES COMPETENCESSOCIALES

Le jeu permet enfin de valoriser (voire d’évaluer) des élèves sur d’autres focales, notamment sur des compétences sociales.

Quelques conseils :

La mise en oeuvre

On peut procéder par étapes et donner les règles progressivement. Il est important de ne pas y passer trop de temps.La première partie peut être jouée « pour rire » (« pour du beurre ») avec l’ensemble de la classe.Parfois, l’utilisation du vidéoprojecteur avec une version numérique du jeu peut également se révéler être une aide précieuse.

Comment expliquer une règle ?

Quelles compétences peuvent être travaillées lorsque l’on fait jouer ?

Suivant le jeu et la pratique de l'enseignant, toutes les compétences mathématiques (Chercher, Modéliser, Calculer, Raisonner, Représenter, Communiquer) peuvent être mises en oeuvre.La pratique du jeu participe pleinement à l’acquisition des cinq domaines du socle decompétences de connaissances et de culture.

Mises en situation sous la forme d'ateliers tournants

Alors on joue !

Stratégie : Quoridor, tantrix

Connaissance du nombre : Completto

Inhibition :Set, Bazar Bizarre...

Calcul mental : Puissance 4, Dooble adapté, Pythagore, tangrams, Mathador