Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

L'Eglise Saint Laurent de Pont-à-Mousson

Intérieur

Bibliographie

Architecture

Le retable

Historique

1235

1793

1801

1812

1821

1887

1840

1895

Historique

L'Eglise intra muros est consacrée en 1235 en l'honneur de Saint-Laurent-le-Martyr. D'après Dom Calmet c'est : "la plus ancienne des paroisses érigées au XIIIe siècle" qui est liée à la création de la ville neuve fondée par Thiébaut II. C'est l'une des paroisses les plus riches de l'ancien diocèse de Toul. Elle était de style ogival primitif et pourvue de collatéraux aux voutes basses et mal éclairées. Le clocher se trouvait à gauche de l'entrée, près du cimetière qui s'étendait autour de l'église jusqu'à la rue des Jardins (actuelle rue Philippe de Gueldre).

En 1793, l'église est fermée aux fidèles, transformée en Temple de la Raison et de l’Etre Suprême.

L'Eglise est de nouveau rendue au culte en 1801.

Les travaux réalisés à partir de 1812 sont terminés et cette partie restaurée est rendue au culte.

En 1887, la Fabrique reçoit un legs suite au décès de Marie-Adélaïde Philippe qui est d'origine mussipontaine d’origine. Mais les héritiers évincés contestent le testament et ce n’est qu’en 1891 que la Fabrique touche l’argent. Ainsi, 220 000 francs sont affectés à la reconstruction de l’église. Durant les travaux, ils conservent la partie du XVI e siècle c'est-à-dire le choeur, le transept et la première travée de la nef) mais ils abattent la partie de 1235. Il faut aussi préciser que ces travaux sont aussi en partie faits grâce aux dons des paroissiens.

L'église est délaissée pendant la période révolutionnaire. Ce n’est qu’à la fin de l’année 1812 qu’on se préoccupe de son état. Le préfet nomme messieurs Lizès et Jeandel pour établir un devis pour la restaurer. Ces derniers proposent un devis de 30 000 francs mais cette somme est beaucoup trop importante pour la commune. Cette restauration reste donc à l’état de projet. On se contente seulement d’étançonner la partie menacée et de doubler les contreforts des bas-côtés du choeur et du transept.

Vers 1840, l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées établit un rapport qui présence un “mauvais état du comble, de la clôture et des charpentes [et met en avant] l’urgence des réparations”. Cependant, la Fabrique refuse d’affecter ses excédents de recette aux travaux. En 1845 : une nouvelle note est mise en lumière sur le délabrement de l’église.

L'Eglise est consacrée le 21 Juillet 1895.

Architecture

Les "saints de Pont-à-Mousson" Sur la balustrade, quatre statues monumentales des “saints de Pont-à-Mousson” ont été placées. Ce sont des œuvres du sculpteur Bussière.

  • De face, saint Laurent. C'est un saint martyr, mort sur le gril en 258.
  • Au Nord, saint Vincent de Paul (1576-1660). Il exerça sa charité à dans la ville lors de la guerre de Trente Ans
  • A l’Est, saint Guérin. Né à Pont-à-Mousson, il fut l'un des disciple de saint Bernard puis évêque de Sion dans le Valais (1065-1160). Ici représenté.
  • Au Sud, saint Pierre Fourier (1565-1640). La vie et l’oeuvre de ce personnage sont intimement liés à Pont-à-Mousson au temps de l’Université.

Les "saints de Pont-à-Mousson" Sur la balustrade, quatre statues monumentales des “saints de Pont-à-Mousson” ont été placées. Ce sont des œuvres du sculpteur Bussière.

  • De face, saint Laurent. C'est un saint martyr, mort sur le gril en 258.
  • Au Nord, saint Vincent de Paul (1576-1660). Il exerça sa charité à dans la ville lors de la guerre de Trente Ans
  • A l’Est, saint Guérin. Né à Pont-à-Mousson, il fut l'un des disciple de saint Bernard puis évêque de Sion dans le Valais (1065-1160). Ici représenté.
  • Au Sud, saint Pierre Fourier (1565-1640). La vie et l’oeuvre de ce personnage sont intimement liés à Pont-à-Mousson au temps de l’Université.

Clocher Au XVIIIe siècle, le clocher menace de ruine, il est alors décidé de l’abattre. Aujourd’hui, de l'ancien clocher il ne reste que l’escalier à vis qui conduit aux combles. En 1749, l’architecte Jennesson est chargé d’en construire un nouveau en avant de l’église. Il choisi de le couvrir d’un bulbe à l’impériale. Ces interventions sur le clocher sont l'occasion de faire des travaux de réfection. Cloches Le 15 septembre 1770, trois cloches sont suspendues dans le nouveau clocher de Jennesson. Une quatrième est ajoutée en 1787. Cependant, après la Révolution il n’en reste plus qu’une, les autres ont certainement été refondues. Une seconde cloche fut montée le 25 mars 1821, nommée Charlotte. Une troisième, la plus imposante, fut installée en 1831 et nommée Marie-Jeanne.

Intérieur

De la primitive église, élevée dans le milieu du XIIIe siècle il ne reste rien : la nef et les bas-côtés ont été sacrifiés en 1895 pour raccorder, au transept et au choeur du XVIe siècle (dont l'élévation se situe entre 1490 et 1530), une nef et des collatéraux du même style, devant lesquels on a plaqué une façade baroque.

Les voûtes de l'église sont en étoile à pénétration directe et retombent sur des piliers palmés. La dernière travée du choeur et l’abside sont comprises sous une même voûte en treillis losangés. L’ensemble appartient à un style flamboyant des “Stufen-Hallen-Kirchen” qui sont des églises-halles.Ce style est très présent en Lorraine.

Les reliques Plusieurs reliques se trouvent dans l'Eglise Saint-Laurent mais ne sont pas visibles sur l'image :

  • une parcelle de la Vraie Croix.
  • un os de saint Guérin, un os de saint Pierre Fourier.
  • un reliquaire regroupant les reliques de sainte Aurélie, de saint Victor, de la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, des trois compagnons de sainte Ursules.
  • des martyrs de la Légion Thébaine, de saint Boniface
  • une relique de saint-Laurent.
La relique de Saint Laurent est placée dans le socle d’une petite statuette, jadis portée en procession tous les 10 août, jour de fête du saint.

Les vitraux ont été réparés par l’artiste mussipontain Victor Honer. La menuiserie quant à elle était l’oeuvre de Klem. Des vitraux ont été détruits pendant la guerre de 1914 et sont remplacés en 1927 par un ensemble du maître verrier Gruber. Dans le Choeur, les vitraux présentent au centre une représentation de la Cène, à gauche le sacrifice d’Abraham et à droite la messe de Grégoire. Les Verrières du transept représentent saint Laurent le diacre (à gauche) ainsi que le martyr (à droite). Elles ont été pulvérisées par les bombardements de 1944. Seuls les vitraux des chapelles ont été épargnés.

Le retable

Ce triptyque nous donne des informations précieuses sur la spiritualité de Philippe de Gueldre. Tout d'abord, l’iconographie du triptyque a pour thème d’entrée un cycle Marial et a pour thème central la Passion du Christ. http://www.tourisme-pontamousson.fr/PBCPPlayer.asp?ID=646276 D’après une description de 1852, la partie inférieure du triptyque était composée de cinq panneaux, d'une hauteur d'un mètre. Nous pouvons voir différents saints sur le retable, au centre, Sainte Claire ; à droite, Saint François d’Assise et le Cardinal Jean de Lorraine, à gauche, un saint non identifié et un guerrier. Le triptyque est construit autour d'une scène centrale: l'exaltation de Jésus-Christ sur la Croix. Les volets du triptyque, ayant des tableaux peints sur les deux faces, se présentaient en positions ouvertes ou fermées selon la période liturgique. Ainsi, le retable était en position ouverte pendant les temps ordinaires et pendant le triduum Pascal. Par ailleurs, le retable était fermé pendant les périodes de l'Avent et du Carême. Lorsqu'il était en position ouverte, le triptyque se lisait en enchaînant des scènes peintes et sculptées:

  • la ligne du bas ou registre inférieur, de gauche à droite, représente les scènes consacrées à la Vierge Marie et à l'enfance de Jésus: le mariage de la Vierge, l’Annonciation, l’Adoration des bergers et la Présentation au temple, l’Adoration des mages ; aux volets droits : le massacre des Innocents, la fuite en Egypte.
  • la ligne du haut ou registre supérieur est dédiée aux scènes de la Passion et de la Résurrection du Christ : Jésus au jardin des Oliviers, la trahison de Judas, Jésus devant Pilate, le portement de la Croix, la Crucifixion, la descente de Croix, la Résurrection, Jésus et Marie Madeleine.
Lorsqu'il était en position fermée, celui-ci représentait le baptême du Christ, la Samaritaine, la résurrection de Lazare, la guérison de l’aveugle-né, Jésus tenté par le démon, la Transfiguration. Ainsi, dans ce triptyque, il y a une véritable impression dominante de vie et de mouvement qui anime les différentes scènes, ce qui fait de lui un chef-d’oeuvre.

D’après la tradition, ce retable a été offert par Philippe de Gueldre au monastère “Ave Maria” des Clarisses au XVIe siècle. Ce retable aurait été destiné à mettre en valeur les reliques du Précieux Sang et de la Vraie Croix offerte par François Ier à Philippe de Gueldre, sa cousine. Le retable de Philippe de Gueldre fait partie du patrimoine culturel de la ville de Pont-à-Mousson. C'est une œuvre artistique d’une beauté exceptionnelle, dont l’objet n’est pas d’ordre purement décoratif, mais au service de la foi, en soutien d’une spiritualité. C’est avec ce regard que le visiteur doit appréhender l'oeuvre.

Philippe de Gueldre duchesse de Lorraine, reine de Hongrie, de Sicile, de Jérusalem et d’Aragon est née en 1463 à Egmont en Hollande. Elle est la fille d’Adolphe d’Egmont (comte de Buren et Zutphen, duc de Gueldre) et de Catherine Bourbon. Elle est la filleule et petite-nièce de Philippe II le Bon,duc de Bourgogne. Philippe a été élevée à Gand puis à la cour de France par son oncle. Le 11 décembre 1489 Philippe a épousé René II d'Anjou. Ils eurent ensemble 12 enfants. A la mort de René, en 1508, celle-ci décida de se retirer au couvent de Sainte-Claire à Pont-à-Mousson. Elle y fit profession le 8 décembre 1520 et s’enferma dans ce cloître jusqu'à sa mort le 28 février 1547. En effet, Philippe considérait être plus utile à son peuple en étant au cloître plutôt qu’en restant à la cour de Lorraine. Crédit photo: G.Garitan. Lien de la page en cliquant sur la photo.Gisant de Philippe de Gueldre

Bibliographie

  • MANGIN Jean et MEYER Daniel, Le salut à Marie: le retable de Philippe de Gueldre : église Saint-Laurent de Pont-à-Mousson. Pont-à-Mousson : Office de tourisme, 2008.
  • LALLEMAND Pierre , Pont-à-Mousson au coeur des rues, la mémoire d’une ville, Sarreguemines, Pierron, 1994.
  • LALLEMAND Pierre et NOËL Maurice, Pont-a-Mousson, Lyon, Lescuyer, 1968.
  • http://www.ville-pont-a-mousson.fr/fr/information/63665/eglise-saint-laurent

Pierre Lallemand Pierre Lallemand a énormément écrit sur l'histoire de la ville de Pont-à-Mousson. En 1968 il publie un ouvrage en collaboration avec Maurice Noël, mettant en valeur les riches heures de la ville. C'est cet ouvrage qui décida en partie la municipalité à créer un musée retraçant toute l'histoire de la ville. Le musée "Au fil du papier" ouvre ses portes le 16 janvier 1968. Pierre Lallemand en est le premier conservateur.