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GOURBIT, un village pendant la guerre

Ne pas oublier ces destins tragiques, ces soldats gourbitois tombés au Champ d’Honneur, ces jeunes gens fauchés dans leur jeunesse, ces soldats revenus du front mais meurtris à jamais dans leur corps, dans leur âme, ...Ne pas oublier ces familles, pères, mères, épouses, enfants, victimes de ce conflit. Leur rendre hommage à tous et comprendre la vie de Gourbit dans cette période troublée.Tels sont les enjeux de ce dossier qui n'est pas définitif mais qui peut évoluer avec votre contribution.

1918 - 2018

I. Les soldats gourbitois morts au Champ d'Honneur

SOMMAIRE

1914

François Lucien GALY

Jean Baptiste Louis GALY Patrou

1915

Étienne AUDOYE

Jean Henri CONTE Marty

Séraphin PRAT

Louis Joseph ESTÈBE

Joseph Henri BUILLES

1916

Jean Baptiste BUILLES Saint-Jean

Gustave Louis GALY

1917

Jules BUILLES

Jean Baptiste LAGUERRE

Jean ROUZOUL Macache

1918

Casimir Joseph GALY

Jean Baptiste Abel SOULIÉ

Henri Victorin ROUZOUL

II. Ceux qui sont revenus

François Louis CLAUSTRES

Alexis Marius CONTE Marty

Florentin LAGUERRE

Joseph BUILLES Lourlu

François Julien BOÉRI

Clément Antoine BUILLES

Gaston Jean ESTÈBE

Roger FRANC Bouychou

Clovis Jean LAGUERRE

Irénée Pierre Louis ROUZOUL

Joseph Charles ROUZOUL

Henri Joseph Louis ROUZOUL

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Destins de soldats gourbitois

Le temps de l'insouciance ...

De jeunes gourbitois, en 1902, se sont retrouvés au Gours et prennent la pose. Ces amis ont une vingtaine d'années et connaîtront le front.

Indications manuscrites certainement de Joseph BUILLES Lourlu, au dos de la photographie.

En 1914, Gourbit compte environ 556 habitants. Le village connaît depuis plusieurs années une baisse de sa population. Les jeunes gens ont rejoint des destinations qui leur offrent du travail. Bordeaux est leur principale destination. Ils y travaillent dans les verreries, les faïenceries, la Compagnie Municipale du Gaz, …

Le maire de Gourbit, en 1914, est Joseph LYS. Il est né à TOULOUSE en 1853. Il est un enfant trouvé, élevé par une famille gourbitoise.Il est cultivateur et s’est marié, à Gourbit, le 12 août 1881, avec Noélie GOUEILLÉ. Il est le père de quatre enfants : Augustin, né le 1er mai 1882, Marie, née le 8 janvier 1885, Henri, né le 25 avril 1888, Thérèse Marie Joséphine, née le 12 juillet 1895.Il a été élu en 1900 et sera maire jusqu’en 1919.Le samedi 1er août 1914, tombe la terrible et tragique nouvelle : la guerre est déclarée contre l’AllemagneJoseph LYS a 61 ans quand la guerre éclate.Ses deux fils, Augustin et Henri François, eux aussi, rejoignent le front, au moment de la mobilisation générale.

Lors de la séance du 11 août 1914, le Conseil municipal après délibération estime que "la main d’œuvre agricole est suffisante à Gourbit pour mener à bien les divers travaux de la moisson et des semailles ; la plupart des mobilisés étaient à Bordeaux occupés dans les industries diverses et ne rentrent dans le village qu’en période de chômage, c’est-à-dire un mois, deux au plus. Après ce temps, ils repartent à la ville chercher les ressources nécessaires afin d’assurer l’existence et le bien-être de leurs familles."Il est donc inutile de faire appel à la main d’œuvre étrangère.

Le Conseil Municipal en cette année 1914 est constitué de Joseph LYS, le Maire, Prosper LAGUERRE (1er adjoint), Joseph BUSCAT,Jean CABIBEL, Alexis ESTÈBE, Henri ESTÈBE Laforce, Henri ESTÈBE Pastou, François SOULIÉ et Joseph VILLE.

"Il n’existe dans la commune et cela à cause de son aspect physique, aucune machine agricole. Hommes, femmes, enfants, tous travaillent ; l’activité est intense en ce moment. Le temps, non le manque de bras, serait seul la cause des retards des travaux agricoles.Il n’y a donc pas lieu pour le moment de voter des crédits. Le rendement en céréales, blé, seigle, qui est insuffisant ou à peine suffisant dans les bonnes années sera fort inférieur cette année, les pluies et les brouillards persistants du printemps et de l’été ayant nui à la floraison et à la fructification. La production en blé peut être évaluée pour la récolte en cours à 150 … environ. Il n’y aura donc aucune quantité non nécessaire et pour arriver à récolte de 1915 il manquera dans les 300 Hl de blé environ.Avec le seigle que l’on consomme aussi, l’alimentation en pain des habitants de la commune pourra être assumée pour 6 mois environ. Le moulin qui se trouve dans la commune ne sera pas arrêté faute de bras."

Transcription du procès verbal du conseil municipal du 11 août 1914

Lors de la séance du 28 octobre 1914, le Maire, Joseph Lys, donne lecture au Conseil d’une note du Préfet relative à l’urgence qu’il y aurait à ce que, dans chaque commune, on s’occupe de la confection de vêtements chauds pour les soldats. L'hiver arrive et les soldats ont froid.Le Conseil considérant qu’il est nécessaire de fournir des vêtements chauds à nos soldats. La mission est confiée aux institutrices de regrouper des femmes pour la réalisation des ouvrages.Une somme de 78 francs est délibérée et votée à titre de subvention "afin de procurer les matières premières à transformer ".Joseph Lys, leMaire, prie le Préfet de vouloir bien autoriser à prendre ce crédit sur les fonds libres de la commune.

Transcription du procès verbal du conseil municipal du 28 octobre 1914

I. Les gourbitois morts au Champ d'Honneur

1914François Lucien GALYJean Baptiste Louis GALY Patrou

1915Étienne AUDOYEHenri CONTE MartyLouis ESTÈBESéraphin PRAT

1916Jean-Baptiste BUILLESJoseph BUILLESGustave Louis GALY

1917Jules BUILLESJean LAGUERREJean ROUZOUL Macache

1918Casimir Joseph GALYJean-Baptiste Abel SOULIÉ

Cette année-là, deux soldats gourbitois meurent pour la France, dans les premières semaines du conflit.Le triste hasard veut que deux familles gourbitoises soient endeuillées le même jour, le 6 septembre.

1914

François GALYJean Baptiste Louis GALY Patrou

L’année 1914 est la plus meurtrière, sur le front.Cette guerre appelée « de mouvement » est menée par les fantassins, essentiellement des jeunes paysans, cultivateurs.On croit encore à une guerre courte. Les officiers n’hésitent pas à lancer leurs troupes dans des offensives meurtrières. La rumeur court que les soldats seront rentrés pour Noël.

François Lucien GALY

C’est à Gourbit que François Lucien naît et grandit.Fils de Jean GALY et de Rosalie BUILLES, il part à Bordeaux pour devenir dessinateur industriel. Au moment où la guerre éclate, il est célibataire et il a 23 ans.

Son régiment, ce 6 septembre 1914, au petit matin, monte à l’attaque pour s’emparer de Montceaux-lès-Provins, village entre les mains des allemands.L’ennemi, très supérieur en nombre et massivement armé, mène de violents pilonnages sur l’armée française, située dans la plaine, au pied du village. L’armée française est en difficulté mais va cependant réussir, à la baïonnette et aux canons légers, dans la soirée, à reprendre Montceaux-lès-Provins. François Lucien GALY est tué à l’ennemi, sur le champ de bataille, lors de cette attaque. La transcription de son décès précise qu'il a été tué d'une balle à la tempe, ce 6 septembre, à 22 heures. Il a seulement 23 ans.

VIDEO pour en savoir plus sur ce 6 septembre 1914 à Montceaux-lès-Provins.

Circonstances du décès de François Lucien GALY

Transcription du décès à Bordeaux

A consulter

Extrait du JMO du 123° RI (page 23).

"A huit heures du matin, le régiment se troupe au carrefour de la route de Villiers-Saint-Georges à Montceaux-lès-Provins, à hauteur du château de Flaix, le 6° à sa gauche, le 119° à sa droite. L'artillerie prépare vigoureusement l'attaque surtout à partir de 17 heures, moment où le régiment traverse Villiers-Saint-Georges se portant, en ayant le 1° bataillon à droite et le 2° à gauche appuyant sa gauche à la route de Montceaux, le 3° bataillon en soutien en arrière. Les bataillons en première ligne en colonnes doubles, chaque ... en lignes d'escouades par un à grands intervalles (30 pas). Vers 19 heures, l'artillerie redouble son feu".Retranscription du JMO

"La nuit tombe, le régiment arrive devant Montceaux après avoir porté deux compagnies du 2° bataillon à gauche de la route pour attaquer le village par l'ouest. Le 1° bataillon pénètre dans Montceaux en flammes honteusement pillé et mis à sac, occupe les lisières face au nord, les 5° et 6° compagnies en échelons à gauche. Le 1° bataillon et ces deux compagnies après une vive mais courte fusillade, se creusent des tranchées. La fusillade dure toute la nuit peu nourrie mais assez meurtrière. Des prisonniers sont faits."

Sergent fourrier : sous-officier chargé de pourvoir au logement des soldats, de répartir les vivres, etc.

Jean-Baptiste GALY Patrou

Fils de Jean GALY et d’Henriette CARBONNE, Jean Baptiste Louis GALY est né à Gourbit, le 22 juin 1882.Il est cultivateur et a rejoint Bordeaux où il est manœuvre. Jean Baptiste GALY a 31 ans quand la guerre éclate. Il s'est marié à Marie Pauline ESTÈBE, à Gourbit, le 26 septembre 1906.Ils résident apparemment à Bordeaux depuis environ 1906, comme l’indique le registre des matricules. Il y est manœuvre.Un petit Charles Joseph Jean GALY est né, à Bordeaux, le 22 juin 1907. Il est rejoint en 1913 par Denise Henriette, née à Bordeaux, le 25 mai.

Dès l’ordre de mobilisation, il rejoint le 59ème Régiment d’Infanterie, à FOIX.Il monte au front où il est tué à l’ennemi, dès les premières semaines du conflit, le 6 septembre 1914, à Rambluzin et Benoite-Vaux, dans la Meuse.Son fils n'a que 7 ans, sa fille à peine un an.Ils seront, comme tous les enfants de pères tombés au front, adopté par la Nation.Les soldats meurent loin de chez eux. Leur corps ne revient pas toujours sur leur terre natale. On les enterre dans des nécropoles à proximité de la zone de conflit.C’est le cas de Jean Baptiste Louis GALY.Le Caporal GALY du 59ème Régiment d’Infanterie est inhumé dans la nécropole nationale de Douaumont à Fleury-devant-Douaumont dans la Meuse.

A consulter

Circonstances du décès de Baptiste Louis GALY(Mémoire des Hommes)

Son lieu d'inhumation

Cette année-là, cinq soldats gourbitois meurent pour la France.

1915

Séraphin PRATLouis Joseph ESTÈBEÉtienne AUDOYEJoseph Henri BUILLESJean Henri CONTE Marty

Séraphin PRAT

Séraphin PRAT est instituteur. Né à Gourbit, le 17 juin 1886,Dans une famille de cultivateurs, il est le fils de Joseph PRAT et d’Adeline BUILLES.

Il s'est marié à Louise MONTEIL à MONTFERRIER, le 18 septembre 1909.Le couple a accueilli un enfant, René.Le couple a rejoint Oran, en Algérie, vers 1910.Séraphin y est certainement en poste.

Séraphin est tué à l’ennemi le 18 mai 1915, à Moussy-sur-Aisne (Aisne), village à proximité du Plateau du Chemin des Dames. Il n’a que 28 ans.L’acte est transcrit à Tiaret (Oran en Algérie), le 24 juillet 1915.

A consulter

Circonstances du décès de Séraphin (Mémoire des Hommes)

Séraphin a un frère aîné, Benjamin, qui, lui aussi, sera mobilisé dès le 2 août 1914.Benjamin épouse, à vingt-six ans, Pascale Anna Marie CLASTRES Cazalas, le 17 septembre 1904, à Gourbit. Il est alors sous-officier d’artillerie.Benjamin PRAT est grièvement blessé le 22 août 1914, quelques jours après le début du conflit, à Ville Houdemont.Une première plaie par balle a entraîné une fracture de la mastoïde, une surdité totale à vie de l’oreille droite. Une seconde plaie par balle dans le genou droit. Le projectile ne sera pas retiré.Benjamin sera cité plusieurs fois pour "ses vives qualités de courage et de sang-froid au feu".

Louis Joseph ESTÈBE

Joseph ESTÈBE est né à Gourbit le 12 janvier 1895, dans le foyer de Jean-Pierre Napoléon ESTÈBE et de Julie BUILLES. Il est le petit dernier d’une fratrie de cinq enfants et frère de Sernin. Quand la guerre éclate, il n’a que 19 ans et il est célibataire.

Joseph ESTÈBE est blessé à Frise, le 29 mai 1915. Il rentre au dépôt pour soigner une plaie par balle à l’avant-bras gauche le 24 juin 1915. Il repart en campagne le 30 octobre 1915 et est tué à l’ennemi une semaine plus tard à Tahure, dans la Marne, le 30 octobre. Il a 20 ans.

A consulter

Circonstances du décès de Joseph ESTÈBE (Mémoire des Hommes)

Journal des marches et des opérations (JMO) du 80° Régiment d'Infanterie.

Extrait du JMO du 80° Régiment d'Infanterie(page 171)

La butte de Tahure est depuis quelques semaines le cadre de violents combats entre les deux armées.Les troupes françaises s’emparent de cette place stratégique le 6 octobre 1915. Louis Joseph ESTÈBE participe certainement au succès

Article publié dans le Petit Journal du 7 octobre 1915.

Acte de décès, transcription, registre de la Mairie de Gourbit

Étienne AUDOYE Marquis

Étienne AUDOYE voit le jour à Gourbit, le 23 avril 1882 dans le foyer de Jean AUDOYE Marquis et de Marie VILLE.Avant la guerre, il est ouvrier verrier à BORDEAUX, puis facteur à PARIS.Il s’est marié avec Maria Françoise BÉZIAT, à ASTON, le 16 avril 1912.

Rappelé à l’activité avec la déclaration de guerre, il arrive au 4ème Régiment d’Infanterie le 3 septembre 1914.Étienne AUDOYE est tué à l’ennemi le 4 avril 1915, jour de Pâques, lors du combat de la forêt de l’Argonne, dans la Meuse. Il a 32 ans.

A consulter

Transcription du décès à Bordeaux

Circonstances du décès d'Etienne AUDOYE (Mémoire des Hommes)

Étienne AUDOYE a obtenu la Croix de Guerre Étoile d’Argent.

Le nom d’Étienne AUDOYE est gravé à la fois sur le Monument aux Morts de son village natal, GOURBIT et sur celui d’ASTON, village de son épouse, dans lequel il s’est marié trois ans avant sa mort.

Historique du 4° régiment d'infanterie

"Très bon caporal, courageux et dévoué, tombé glorieusement le 4-4-1915 en s'élançant bravement à l'assaut d'une tranchée allemande au Ravin des Meurissons."

Joseph Henri BUILLES Sarrayé

Joseph BUILLES est également un enfant de Gourbit, né le 7 décembre 1874.Il est le fils de Jean-Baptiste BUILLES et de Françoise BUSCAT.

Il part chercher du travail à Bordeaux, dès septembre. C’est là qu’il fait la rencontre de sa future épouse.Il se marie le 11 août 1903, à Bordeaux, à Bernarde Geneviève BASCANS, cuisinière, née le 17 août 1877, à ARAGNOUET, dans les Hautes –Pyrénées (voir acte de mariage). Il est rappelé lors de la Mobilisation du 1er août 1914, il arrive au corps le 13 août. Il est alors au 137ème Régiment d’Infanterie. Le 19 décembre 1914, il passe au 7ème Bataillon de Chasseurs.Joseph Henri BUILLES est tué à l’ennemi le 13 octobre 1915 à Linthal Schmelzrung, dans le Haut Rhin.

L’acte de décès est transcrit le 27 mars 1916 à BORDEAUX (voir transcription).

Circonstances du décès de Joseph BUILLES (Mémoire des Hommes)

A consulter

Lieu de sépulture

Une citation note que Joseph BUILLES, "le 13 octobre 1915, est resté courageusement à son poste pendant un violent bombardement et y a été tué au cours de l’attaque de l’infanterie ennemie qui a suivi ce bombardement".

Jean Henri CONTE Marty

Il est né le 16 juin 1876 à, Gourbit. Il est le fils de Jean-Baptiste CONTE Marty et de Marie ESTÈBE Nan. Il est cultivateur.

Dès 1900, il a quitté Gourbit pour travailler à Bordeaux.Il est rappelé en août 1914 et dirigé par voie ferrée le 11 août 1914.Il rejoint le camp retranché et armé de Paris. Il est tué à l’ennemi le 16 octobre 1915 à Massiges, près de Ville Tourbe, dans la Marne. Il appartenait au 134ème Régiment Territorial d’Infanterie.

A consulter

Circonstances du décès de Jean Henri CONTE (Mémoire des Hommes)

Lieu de sépulture

Lire le journal des marches et des opérations du 134° RIT auquel appartient Henri CONTE.

Cette année-là, deux soldats gourbitois périssent.

1916

Gustave Louis GALYJean Baptiste BUILLES Saint-Jean

Gustave Louis GALY Cabillou

Il est né le 4 avril 1888 à Gourbit au sein de foyer d’Émile GALY et de Françoise ROUZOULComme beaucoup de jeunes du village, il rejoint Bordeaux pour y être verrier.

Sa fiche de matricule révèle peu d’informations sur lui, excepté qu’il est rappelé à l’activité lors de la Mobilisation. Il rejoint alors le 2ème Régiment du Génie. Il arrive au corps apparemment le 21 février 1915. Il a le grade de Sapeur.Gustave Louis est tué à l’ennemi, le 29 mai 1916 à la Côte 108, à Berry-au-Bac, dans l’Aisne.

A consulter

Circonstances du décès

Gustave Louis GALY est inhumé dans la nécropole de Berry-au-Bac (tombe individuelle 1123)

Jean Baptiste BUILLES Saint-Jean

Avant la guerre, en 1908, il travaille un temps, rue de la Faïencerie, à Bordeaux en tant que verrier. Puis il se marie à Gourbit, le 31 juillet 1908, avec Françoise Louise CONTE. Le couple vient s’installer à nouveau à Gourbit en février 1909.Jean-Baptiste a travaillé dans les mines au-dessus de Banat, dans la partie de la forêt indivise.C’est à Gourbit que vont naître leurs enfants : René Jean, né le 19 septembre 1909 et Andrée Jeanne, née le 17 février 1913.

Jean-Baptiste BUILLES, rappelé à l’activité dès que la guerre est déclarée, est classé dans le service armé (Infirmiers). Il appartient alors à la 17ème Section des Infirmiers Militaires puis à la 23ème Section d’Infirmiers où il est brancardier.Le 4 septembre 1916, Jean-Baptiste est déclaré "Disparu", au tunnel de Tavannes, près de Verdun, dans la Meuse. La mention "Présumé décédé" est apposée, en 1916, sur son registre militaire. Cette mention suppose que le corps n’ait pas été retrouvé ou identifié immédiatement.

Le tunnel de Tavannes est un tunnel ferroviaire d’une seule voie, long de 1400 m, qui relie Verdun à Metz. Dès le début de la bataille de Verdun, la circulation des trains est bien évidemment interrompue. Situé à proximité de la zone de combat, le tunnel sert, dans un premier temps, d’abri aux soldats français qui se protègent des bombardements allemands. Il finira par voir s’installer définitivement un état-major, des services de secours, infirmiers, brancardiers, téléphonistes, artificiers, … à ses deux extrémités. Lieu enterré, il est aussi un abri idéal pour entreposer les munitions. On prend peu à peu conscience des avantages de ce site et on aménage l’ensemble du tunnel pour accueillir les soldats. Le tunnel accueille entre 1500 à 2000 hommes entassés qui vivent et cohabitent dans des conditions pénibles et insalubres.

La tragédie du 4 septembre 1916Ce 4 septembre, aux alentours de 21 heures, un incendie se déclare à l’entrée Ouest du tunnel, au niveau du dépôt de grenades, suivi quelques minutes plus tard d’une épouvantable explosion. Le feu se propage et atteint les bidons d’essence entreposés, destinés à alimenter le groupe électrogène. Tout s’embrase.De nombreux soldats sont alors présents dans le tunnel.Les survivants de l’explosion fuient vers l’entrée Est, seule issue. Beaucoup périssent asphyxiés par l’épaisse fumée. Les hommes qui ont pu rejoindre l’air libre, à la sortie Est, sont, eux, confrontés au pilonnage de l’armée allemande qui profite de cette catastrophe pour intensifier ses tirs. Les soldats français sont pris en étau. On estime à cinq cents ou six cents le nombre de victimes. Peu ont pu être identifiées. Parmi elles, Jean-Baptiste BUILLES Saint-Jean.

A consulter ...

Fiche Mémoire des Hommes

sur le tunnel de Tavannes

Lieu de sépulture de Jean Baptiste BUILLES

Jean Baptiste BUILLES a 32 ans quand il meurt pour la France. Il laisse deux orphelins : René, âgé de presque 7 ans et Andrée Jeanne, âgée de 3 ans. Un secours immédiat de 150 francs a été accordé à la famille, le 17 mars 1917.Les enfants ont été adoptés par la Nation suivant le jugement du Tribunal de FOIX du 31 août 1918.

Quatre soldats gourbitois meurent pour la France.

1917

Jules BUILLESJean Macache ROUZOULJean Baptiste LAGUERREHenri Victorin ROUZOUL

Jules BUILLES

Le sergent Jules BUILLES est décrit par ses supérieurs comme "un sous-officier énergique et dévoué » qui « a fait preuve au cours d’une opération périlleuse de courage et de mépris du danger, en assurant malgré le tir de l’ennemi la surveillance parfaite de ses postes". Plus loin, on note que le sergent BUILLES est "un sous-officier d’une grande bravoure, le 25 juin 1917, … volontaire pour exécuter une reconnaissance dans une grotte remplie de gaz toxiques. A été tué deux jours plus tard en exécutant une mission en première ligne". Il a seulement vingt-quatre ans.

C’est à l’âge de 24 ans que Jules BUILLES est tué à l’ennemi, le mercredi 27 juin 1917, à la Crête du Dragon sur la commune de Vauclerc, dans l’Aisne, mortellement touché par un éclat d’obus.

Jules est né à Gourbit, le 31 mars 1893. Il est le fils de Sernin BUILLES Paybel et de Françoise GALY.Jules est célibataire.

Le sergent BUILLES a vraisemblablement participé à l’offensive du 25 juin 1917 qui a abouti à la prise de la caverne (ou "creute") du Dragon, ancienne carrière de pierre, idéal refuge ou même forteresse souterraine pour les soldats qu’ils soient français ou allemands. D’ailleurs, les deux armées cohabitent dans les nombreuses galeries et se disputent la possession du lieu parfois à coups de gaz.Jules BUILLES est le frère de Joseph BUILLES, également mobilisé dans cette guerre mais aussi est le cousin de Séraphin PRAT, tombé en 1915.

A consulter

Lieu de sépulture

Circonstances du décès de Jules BUILLES

Musée de la Caverne du Dragon

Fiche de Jules BUILLES Mémorial virtuel du Chemin des Dames

La Caverne du Dragon : fouilles archéologiques

"Sous-officier énergique et dévoué. A fait preuve, au cours d'une opération périlleuse, de courage et de mépris du danger, en assumant malgré le tir de l'ennemi la surveillance parfaite de ses postes". (19/08/1916) "Sous-officier d'une grande bravoure, le 25 juillet 1917, s'est porté comme volontaire pour exécuter une reconnaissance dans une grotte remplis de gaz toxiques. A été tué deux jours plus tard, en exécutant une mission en première ligne." (28/06/1917) "Très bon sous-officier d'un dévouement absolu. Volontaire pour une mission périlleuse. A trouvé une mort glorieuse dans l'accomplissement de sa mission".

Jean ROUZOUL

Macache

Fils de Jean-Baptiste ROUZOUL et de Françoise ESTÈBE, Jean est né le 5 mai 1889, à Gourbit.Il a deux sœurs : Marie Marguerite, son aînée de quatre ans, née le 29 mars 1885 et Louise, la cadette, née le 30 août 1892.Il exerce, à Toulouse, le métier de menuisier.Encore célibataire, en cette veille de conflit, Jean est cependant fiancé et a des projets de mariage.

Documents confiés par Yvette ARABEYRE

Jean écrit à sa famille, surtout à son père devenu veuf, à ses sœurs, à ses neveux Célestin et Adrien ARABEYRE (fils de Jeanne Marie épouse Arabeyre) …Célestin a sept ans et Adrien quatre quand la guerre éclate.Les échanges de lettres permettent de garder le lien, de rassurer, de prendre des nouvelles des amis de Gourbit, …

A consulter ...

Circonstances du décès (Mémoire des Hommes)

Les 6 et 7 juin 2017, le 5ème RI relève le 9ème Régiment de zouaves, dans le secteur de l’Arbre de Cerny, à Courtecon, secteur traversé par le Chemin des Dames, âprement disputé par les deux camps. Les violents tirs de barrage sont fréquents. Torpilles et obus de gros calibres."L’Arbre de Cerny est un point haut (181 mètres) qui sert pendant le conflit de repère aux deux armées".Jean ROUZOUL y meurt le 10 juillet 1917 des suites de ses blessures. Il a seulement 28 ans.

Lieu de sépulture de Jean ROUZOUL

Extrait du JMO du 5° Régiment d'infanterie (p. 22)

"10 juilletJournée agitée en raison de l'activité des artilleries. A 20 h 35, l'ennemi déclenche un violent barrage sur le secteur du régiment faisant craindre une action d'infanterie. Le 2° bataillon est alerté. Notre barrage est immédiatement déclenché. A 22 heures, le calme est revenu.Pertes: 4 tués, 7 blessés."

Jean Baptiste LAGUERRE

C’est le 17 février 1890 que Jean-Baptiste vient au monde à Gourbit.Il est le fils d’Henri LAGUERRE et d’Elisabeth CABAU, originaire de Massat. Jean-Baptiste est le frère de Florentin LAGUERRE et d’Eugénie LAGUERRE (mère d’Eléonore ROUZOUL).

Il est déclaré "Disparu" en mer, le 11 août 1917, à bord du Jehangir, un cargo-mixte anglais. Le Jehangir, en cet été 1917, navigue de Marseille vers le Tonkin. La Méditerranée est alors infestée de sous-marins allemands.Jean-Baptiste LAGUERRE a embarqué à Marseille, le vendredi 13 juillet 1917, en direction de l’Indochine.Jean-Baptiste a alors 27 ans et il est apparemment célibataire.

A consulter

Circonstances de décès de Jean-Baptiste LAGUERRE (Mémoire des Hommes)

Registre des décès, transcription, Mairie de Gourbit

Registre de matricule

Henri Victorin ROUZOUL

Il ne faut certainement pas oublier Henri Victorin ROUZOUL, même si son nom n’est pas gravé sur le monument aux morts de son village natal, mais sur celui de Rabat-Les-Trois-Seigneurs. Il est un enfant de Gourbit, Mort pour la France. Né le 3 août 1881, il est le fils d’Henri ROUZOUL et de Cécile ROUZOUL, décédée en 1887. Il aussi est le frère de Joseph Charles et de François Hippolyte qui eux aussi sont mobilisés durant la Grande Guerre.

Il se marie le 22 novembre 1913 avec Jeanne Élodie IZAURE, native de Rabat-les-Trois-Seigneurs. Il a alors trente-deux ans et il est sous-officier au 166ème Régiment d’Infanterie. L’acte de mariage signale qu’il réside au Fort de Moulainville, dans l’arrondissement de Verdun, dans la Meuse.Le mariage est célébré à Rabat. Son frère, Joseph Charles ROUZOUL, a épousé l’autre sœur IZAURE en 1905.

Le 3 juillet 1916, sa fille Yvonne Marguerite Fernande voit le jour, à Rabat-les-Trois-Seigneurs, alors qu’il est au front. C’est le grand-père maternel qui déclare l’enfant à la Mairie.Victorin obtient la médaille militaire à compter du 1er août 1916. On note qu’il est un "très bon adjudant-chef ... Longs services antérieurs. Très méritant".

Il est tué le 18 mars 1917, au combat de la cote 304, à Avocourt, dans la Meuse. Il a 35 ans. Ses états de service notent un soldat « très méritant » ayant obtenu la Médaille Militaire, le 1er août 1916.Il laisse une jeune veuve de vingt-six ans et une fillette de huit mois. Sa fille est adoptée par la Nation suivant le Jugement du Tribunal de Foix en date du 31 août 1918.

A consulter

Circonstances du décès de Victorin ROUZOUL

Deux soldats gourbitois meurent pour la France.

1918

Casimir Joseph GALYJean Baptiste Abel SOULIÉ

Casimir Joseph GALY Joachim

Il naît à Gourbit, le 30 juin 1878. Fils d’Étienne Joachim GALY et Françoise GALY, il est cultivateur.Il se marie à GOURBIT, le 5 septembre 1902 à Françoise Emilie CLAUSTRES, fille de la sage-femme de Gourbit, Eulalie.

Le couple a deux enfants :• Françoise Marie Madeleine GALY, née le 18 mai 1903 à Gourbit, mariée à Gourbit, le 25 janvier 1923, avec Étienne Auguste ESTÈBE.• Étienne Joseph GALY, né le 23 juin 1906 à Gourbit. Il épousera Alice Angèle CANAL, à Gourbit, le 28 décembre 1933. Il sera directeur d’école à TARASCON, enseignant et Maire d’Arignac.

Il est blessé et évacué le 21 février 1916 à Lihons. Il souffre d’une congestion pulmonaire par gaz asphyxiants. Il entre à l’hôpital temporaire 78, à Amiens. Il est en convalescence pour une durée de vingt jours à partir du 4 mars 1916. Il est à nouveau blessé, dans le secteur de la Maisonnette (Somme), par un éclat d’obus, le 18 juillet 1916. On observe une plaie pénétrante au niveau du crâne.Après plusieurs hospitalisations, il décède à Gourbit, le 4 janvier 1918, des suites de ses blessures, à 39 ans.Sa fille aînée a seulement quatorze ans et son fils, onze ans.Les enfants ont été adoptés par la Nation suivant le jugement du Tribunal de Foix en date du 9 octobre 1918.

Jean Baptiste Abel SOULIÉ

Jean Baptiste Abel SOULIÉ naît le 21 juillet 1882, à Gourbit. Il est le fils de Laurent SOULIÉ et de Marie ROUZOUL.Il a été verrier à Bordeaux, puis est parti chercher du travail à Nïmes, Chambéry et Carcassonne.Il se marie le 5 septembre 1908 à Gourbit, à Joséphine Marie Louise Augustine PICORON.

Il est rappelé au moment de la Mobilisation générale. Caporal le 3 septembre 1914, il passe au 14ème RI, le 11 janvier 1916. Il passe enfin au 114ème Bataillon de chasseurs à pied, le 17 septembre 1917. Il multiplie les blessures. Il est touché, une première fois, le 30 septembre 1914 à la jambe gauche par balle d’obus. Puis c’est une blessure au Four de Paris, le 10 mars 1916. Le Four de Paris est une position située sur le département de la Marne, au sein de la forêt de l’Argonne.

Il est à nouveau blessé le 30 août 1918. On signale une plaie à la poitrine. Un éclat d’obus entré à 3 centimètres au-dessus et en-dedans des mamelons. Le projectile est repéré dans les poumons : hémothorax.Il décède le 9 septembre 1918 dans l’ambulance 1/96, à Fayel, dans l’Oise, des suites de ses blessures. (Une ambulance est un hôpital.)

A consulter

Circonstances du décès de Jean Baptiste Abel SOULIÉ

Son lieu de sépulture

La Médaille Militaire à titre posthume est attribuée à Jean Baptiste Abel SOULIÉ. Son courage est salué : "Gradé d’élite, d’une bravoure réputée, toujours au premier rangs dans les moments difficiles. Après avoir donné durant toute la campagne la valeur de son héroïsme, est glorieusement mort pour la France, le 9 septembre 1918, s’élançant à l’assaut du village de Beaurains".

Etat civil de GOURBIT.

II. Ceux qui sont revenus

Parmi tous ces hommes mobilisés, certains tomberont au champ d’honneur, d’autres reviendront mais blessés dans leur chair, mutilés, invalides, gazés ou meurtris dans leur âme.La guerre a laissé des séquelles visibles, physiques et parfois invisibles, silencieuses, psychologiques.Le conflit de 14/18 a mobilisé toutes les énergies humaines.Les scientifiques, les chimistes ont mis leur "génie" au service de la guerre. Mais ce n’est pas toujours pour les bonnes raisons. Quand la guerre s’enlise, il faut trouver un moyen de déloger l’adversaire des tranchées dans lesquelles il s’est réfugié. Même s’ils sont interdits par la Convention de La Haye, les gaz qu’ils soient irritants, suffocants ou vésicants (qui provoquent des irritations de la peau, des muqueuses et des voies respiratoires) sont utilisés et provoquent des dégâts irréversibles.

Clément Antoine BUILLES

Clément naît à Gourbit, le 23 décembre 1888. Il est le fils d’Henri BUILLES et de Clothilde DONATI, ménagère. Clément a deux sœurs aînées, Anne Marie (1881-1950) et Françoise Sophie (1884-1971).Il est une des victimes de ces armes chimiques. Il a été gazé et souffre d’une "tuberculose pulmonaire", d’"un amaigrissement" et d’une "laryngite catarrhale suite d’intoxications par gaz" comme l’indique le registre des matricules.

Il revient de la guerre mais ne survit que peu de temps. A son retour, il est employé aux indirectes et se marie, le 15 août 1919, à Marie Marguerite PAILHOLE, née à Bordeaux et institutrice à Gourbit. La famille de Marguerite est originaire de Rabat.Ce mariage est célébré près de neuf mois avant le décès de Clément BUILLES.

Clément BUILLES meurt le 28 mai 1920, à Lunel, dans l’Hérault. Il a 31 ans.Sa fille Georgette, Charlotte, Clémence, Adrienne BUILLES naît à Gourbit, le 23 septembre 1920. Elle est adoptée par la nation par le jugement du Tribunal de Foix en date du 11 février 1932. Marié 3 juillet 1943, à FOIX.

Pendant le conflit, Clément écrit à celle qui deviendra son épouse en 1919, Marguerite

Source : https://genealogiedegourbit.blogspot.fr/2017/Famille BUILLES MORAIS

Carte postale du 18 février 1916. Il est à Seveux, en Franche-Comté.

François Julien BOÉRI

François Julien BOERI naît à Gourbit le 24 janvier 1890 dans le foyer d’Antonin BOÉRI et de Marie BUILLES. Rappelé par le décret de Mobilisation générale du 1er août 1914, il est nommé Sergent le 28 novembre 1914, puis Adjudant le 12 octobre 1915. François BOÉRI a été blessé une première fois à la main, le 11 décembre 1914. Il est blessé le 17 août 1916, par un éclat d’obus qui a provoqué l'énucléation de l'oeil gauche.Ses supérieurs notent que François BOÉRI "A fait preuve d’esprit, d’initiative et d’un grand courage en diverses circonstances … notamment au Trapèze du 9 au 12 juillet sous un bombardement intense qui a bouleversé à plusieurs reprises le travail exécuté dans une fusillade ininterrompue. A contribué largement à organiser complétement 40 mètres de tranchées dans un endroit très dangereux exposant à chaque instant sa vie pour conduire sa tâche à bonne fin".

François Julien BOÉRI a reçu la Croix de Guerre avec étoile de bronze, a été décoré de la Médaille militaire par décret en date du 25 mai 1917. Il se marie avec Marguerite GAYROLLE, à Bordeaux, le 21 juillet 1917.Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1954.Il décède à Pessac, en Gironde, le 3 octobre 1960.

A consulter

Les documents sur la Légion d'Honneur

Joseph BUILLES Lourlu

Joseph est le fils d’Étienne BUILLES Lourlu et de Céline ESTÈBE Nan. Il est né à Gourbit, le 25 septembre 1884.Il est successivement cultivateur puis chauffeur de fours à gaz alors qu’il a rejoint Bordeaux.

Il est incorporé au 59ème Régiment d’infanterie à compter du 10 août 1905.Il est nommé "tambour" le 26 septembre 1906 et Caporal tambour, le 13 juillet 1907.Il achève ses classes et est envoyé dans la disponibilité le 23 septembre 1907.

La Clique du 59ème Régiment d’InfanterieFoix 1906Joseph a 22 ans

Il se marie à Gourbit, le 29 mai 1908, avec Céline Marcelline BUILLES. Il a alors vingt-trois ans.Céline Marcelline est aussi native de Gourbit. Elle est la fille d’Henri BUILLES Lourlu et de Marie CONTE.Une petite fille naît à Gourbit, le 25 février 1909, Marie Honorine. Joseph a 24 ans mais il est à Bordeaux au moment de la naissance du premier enfant du couple.La famille rejoint le quartier de la Bastide, à Bordeaux, où une seconde petite fille, Aline Marcelle, voit le jour le 31 janvier 1913.Il est rappelé à l’activité militaire, le 1er août 1914, lors de la Mobilisation. Il a 29 ans.

Lettre expédiée depuis Bordeaux par Céline à son beau-père, Etienne BUILLES Lourlu, le 22 août 1914

Bordeaux, le 22 août 1914Bien cher parent et grand-père et grand-mère, Ne voyant pas de réponse à la lettre dont j’ai écrit le 8 août, une pour vous et l’autre pour mes parents pas de nouvelles de personne peut-être que celle-ci ira vous trouver nous autres bien seulement avec beaucoup … les petites demandant leur papa Erneste elle pleure quand elle entend parler de la guerre elle va à l’école toute la journée. Elle parle de vous à tout moment. Joseph n’a pas écrit depuis le15. Vous a-t-il écrit à vous autres ? Sur une de ses lettres il me dit que vous avez été le voir. Chose qui m’a fait beaucoup de plaisir. Ecrivez bientôt pour savoir de vos nouvelles. Mille baisers affectueux des petites. Votre fille

Céline écrit, de Bordeaux, à sa belle-famille restée à Gourbit pour transmettre des nouvelles de Joseph, engagé au front.

Bordeaux, le 14 septembre 1914Cher parent, Je viens de recevoir des nouvelles de Joseph du 8 août. Il est en très bonne santé. Il me dit qu’il vous a écrit en même temps que moi. Il m’écrit deux fois par semaine et lui a reçu une seule fois une lettre de moi. Nous vous embrassons affectueusement. Céline

Carte du 18 mars 1915

Au verso de la photo.

Le 18 mars 1915Chère épouse, Je t’envoie mon premier souvenir de ce maudit bois des Chevaliers, où nous sommes depuis le 1er octobre. Ce n’est pas énormément bien réussi car nous sommes pris en plein soleil ; mais en attendant que je puisse trouver mieux tu auras un premier aperçu, n° 1 c’est l’adjudant, n° 2 tu n’auras de peine à le reconnaître, j’appuie ma tête contre l’arbre, n° 3 le cuisinier, n° 4 le Sergent Major, n°5 le photographe qui a placé l’appareil et qui après s’est mis avec nous, n° 6 le caporal d’ordinaire. Je pense pouvoir me faire tirer mieux. Ce que tu vois à gauche c’est la cahute du Sergent Major. Je joins à celle-ci mes bons baisers.Courage et à bientôt.Celui qui vous aime. Joseph

Carte de Joseph BUILLES Lourlu à sa petite fille, 16 août 1915

Le 16 août 1915Ma petite Chérie, J’ai reçu ta carte avec beaucoup de plaisir en apprenant ta bonne santé ainsi que celle de bon papa et bonne maman. J’ai constaté également ta belle écriture donc je tiens à te féliciter de ton travail. Papa est bien content de toi et t’achètera au retour une jolie bicyclette. Papa est aussi en bonne santé et désire de même pour vous. Embrasse bien bon papa et bonne maman pour moi. Adieu ma petite. Ton cher papa qui t’aime et t’embrasse de tout cœur.

Calendrier de l'année 1916 annoté.

Joseph BUILLES reçoit des nouvelles de son cousin, Alexis CONTE, lui aussi au front.Carte du 12 décembre 1916 (écrite au crayon de bois)

Alexis Marius CONTE Marty est un cousin germain de Joseph. Leurs mères sont sœurs.La famille d’Alexis a été grandement éprouvée par la guerre, comme il le souligne dans sa carte.Tout d’abord, son frère aîné, Jean Henri CONTE, est mort pour la France, tué à l’ennemi, le 16 octobre 1915 à Massiges, près de Ville Tourbe, dans la Marne. Il appartenait au 134ème Régiment Territorial d’Infanterie. Puis c’est au tour du mari de sa sœur, Françoise Louise, qui meurt le 4 septembre 1916 : Jean-Baptiste BUILLES Saint-Jean.

Aux armées, le 12 décembre 1916Cher Joseph, J’ai bien reçu ta dernière carte laquelle m’a fait beaucoup de plaisir en apprenant ta bonne santé et celle de ta famille. Quant à moi, elle est toujours bonne, celle de ma famille aussi. Souhaitons la continuation et la fin de la guerre. Ma famille a assez souffert de …. enfer : j’espère que la chance nous favorisera plus que par le passé. Je suis aux premières, mais tout est calme, à peu près comme chez toi. Ma petite famille te donne le bonjour. Fais part de mes bons sentiments à tous les tiens. Ton cousin dévoué qui pense toujours à toi, Courage. A bientôt …Conte Alexis.

Céline meurt le 21 janvier 1969, à Gourbit.Joseph BUILLES décède dans son village natal, le 6 avril 1977, à l’âge de 92 ans.

Joseph rentre du front et retrouve les siens.

La maison familiale vers 1938

François Louis CLAUSTRES

François Louis CLAUSTRES est né à GOURBIT, le 7 octobre 1898. Il est le fils d’Henri CLAUSTRES et de Séraphine GARDES, originaire de Miglos.François Louis CLAUSTRES a été, dès 14 ans, verrier à Bordeaux. Les jeunes garçons avaient pour rôle de recueillir les gouttes de pâte à verre qu’ils transmettaient au souffleur. Par la suite, après la guerre, il fut conducteur de chantier (chef cantonnier) à Foix.François Louis CLAUSTRES n’a que quinze ans quand la guerre éclate. Engagé volontaire, il est incorporé à compter du 16 avril 1917. Il est fait prisonnier du 16 juillet 1917 au 23 novembre 1918. Il a été rapatrié d’Allemagne, le 23 novembre 1918, "en vertu de l’Armistice du 11 novembre 1918".

Avec son père, Henri CLAUSTRES, dit "Le Kaiser".

En 1919, il s’engage dans l’Armée Française du Levant avec cinq camarades ariégeois.

Alexis Marius CONTE

Alexis Marius CONTE Marty, né le 17 octobre 1878, à Gourbit, est le fils de Jean-Baptiste CONTE Marty et de Marie ESTÈBE Nan.Alexis se marie à Bordeaux, le 10 juillet 1909, avec Louise Marie STEVENIN. Il est le père d’Yvonne, née à Bordeaux, le 10 mai 1912.Son frère aîné est mort pour la France, tué à l’ennemi, le 16 octobre 1915 à Massiges, près de Ville Tourbe, dans la Marne. Il appartenait au 134ème Régiment Territorial d’Infanterie.Mais également le mari de sa sœur, Françoise Louise, meurt en 1916 : Jean-Baptiste BUILLES Saint-Jean.

La bravoure de Marius Alexis CONTE est saluée par ses supérieurs.

"A montré un mépris complet du danger en accomplissant sous un bombardement intense le relèvement des morts. A réussi à maintenir les hommes sous le feu." (Citation du 30/09/1915)

Gaston Jean ESTÈBE

Incorporé dans l’armée le 12 avril 1915, dans le 2ème Régiment de Génie, Gaston passe au 9ème Régiment de Génie le 9 décembre 1916.Il est blessé, le 30 mars 1918, à Ainval, dans la Somme, par éclats d’obus, ce qui entraîne une limitation des mouvements actifs de l’épaule droite.Il est en convalescence jusqu’au 8 novembre 1918.Il perçoit une pension d’invalidité accordée par la Commission de réforme de Toulouse du 19 janvier 1921 pour "limitation à 80% des mouvements de propulsion et d’abduction du bras droit et une atrophie très marquée du deltoïde". Après la guerre, il épouse Clémentine SOULIÉ, le 27 octobre 1919 à GOURBIT. Clémentine est la fille d’un aubergiste. De cette union, naît une petite fille, Fernande ESTÈBE, le 8 septembre 1922, à GOURBIT, seule enfant du couple.Il est conseiller municipal à Gourbit de mai 1925 à mai 1929. Il meurt dans son village natal, le 7 mars 1933, à l’âge de 36 ans. Sa blessure de guerre s'est à nouveau infectée.Son nom est noté sur le Monument aux Morts de Gourbit.

Photo confiée par Monique FRANC.

Roger Jean Pierre FRANC

Il naît à Gourbit, le 26 décembre 1896. Il est le fils aîné d’Henri Bouychou FRANC et de Rosalie NESTOR.Roger FRANC est le frère d’Étienne (1902), Henri (1904), Joseph (1907), Marie (1909) et Jean FRANC, né à la veille de la déclaration de la guerre, en mai 1914.

Henri FRANC Bouychou devant sa maison.

Roger FRANC, soldat de la classe 1916, est blessé le 15 avril 1917.Il est classé dans le service auxiliaire pour blessure de guerre, considéré inapte provisoire à faire campagne. Il souffre d’une limitation de la flexion du genou gauche par raideur et contracture avec la présence éclat métallique au creux poplité.Il connait une limitation de l’adduction du pouce gauche par adhérence cicatricielle, suite de fracture comminutive (fracture comportant de nombreux fragments d’os) du 1er métacarpien, par la commission de réforme de Rennes du 28 mars 1918.Roger FRANC passe au 59ème Régiment d’Infanterie le 22 avril 1918.Il est jugé inapte définitif à faire campagne par la commission de Réforme de Foix, le 31 mai 1918 pour "impotence fonctionnelle du genou gauche".

Registre de matricule

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Roger FRANC s’est installé à Bordeaux, dès le printemps 1919.Il y fait la rencontre de Mathilde PAYRAU qu’il épouse le 15 mai 1920.Ils ont un seul fils, Jacques.Roger s’est installé Cours Balguerie Stuttenberg, au 209. Il a repris l'affaire des parents de Mathilde. Il est négociant charbonnier, rue Joséphine et il livre le charbon avec son cheval. Son frère, Étienne FRANC, exerce le même métier, dans la quartier des Chartrons, à Bordeaux, cours Journu Auber.Ils livrent beaucoup de gourbitois installés dans les quartiers de Bacalan ou des Chartrons. Roger FRANC décède le 17 avril 1978, au BOUSCAT, en Gironde, à l’âge de 81 ans.

Clovis Jean LAGUERRE

Pourroutoun

Clovis est né à Gourbit le 18 juin 1879. Fils d’Antoine LAGUERRE et de Marie SOULIÉ, il exerce, un temps, avant la guerre, le métier de maçon, avant de rejoindre Bordeaux pour travailler à la Régie du Gaz et de l’électricité, dans le quartier de la Benauge.

Il épouse Jeanne Joséphine JUDÉE, le 3 juin 1904, à Gourbit.Le 27 septembre 1907, naît, à Gourbit, Antoinette Rose "Rosa", est décède à Gourbit le 15 octobre 1915.

Puis le 14 janvier 1909, naît Firmin Marius et le 19 mars 1911, la famille s’agrandit avec la naissance de Joséphin "Henri" LAGUERRE.

Clovis est mobilisé en août 1914, en même temps que son frère Hyacinthe, de trois ans son aîné.

Clovis LAGUERRE rejoint dès le 4 août 1914, le 134ème Régiment d’Infanterie Territorial et il est dirigé dès le 11 août, par voie ferrée, à Aix dans les Bouches du Rhône.Il rejoint le camp retranché et armé de Paris, le 27 septembre 1914.Il est blessé le 26 février 1916, au secteur des Wagons. Il souffre d’une plaie à la main droite. Cette blessure par balle entraîne une "abolition des mouvements actifs de l’index par lésion ostéo-tendineuse et une limitation des mouvements des autres doigts par contracture".Il a mené campagne contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 1er septembre 1917.Il reçoit la Médaille militaire et la Croix de Guerre avec palme.

Hyacinthe, le frère de Clovis, a été envoyé au front du 28 novembre 1914 au 27 janvier 1919, date de sa mise en congé illimité de démobilisation.Hyacinthe, après la guerre, devient conseiller municipal de Gourbit de mai 1936 à peut-être février 1939.Hyacinthe décède le 31 janvier 1944, à Gourbit.

Florentin LAGUERRE

Il a 27 ans quand il est grièvement blessé, à Rouville, près d’Arras, le 23 septembre 1915. Il appartient au 11ème Régiment d’Infanterie.Un éclat d’obus atteint son visage et provoque plusieurs plaies. Gravement mutilé, il perd son œil gauche.Ses états de service notent que Florentin est "un très bon soldat qui s’est toujours très bravement conduit au feu".

Florentin, avant la guerre, est parti un temps travailler à Bordeaux comme manœuvre. Il s’est, ensuite, retiré, à Gourbit, son village natal et s’y est marié une première fois, le 8 août 1913, avec Marie BONNEL avec laquelle il a un fils, Louis, né le 23 mai 1914, quelques mois avant le début de la guerre. Louis est adopté par la Nation suivant le jugement du Tribunal de Foix en date du 9 mai 1919. Il décèdera à Saint-Lizier, le 14 octobre 1986.Mais Marie meurt prématurément, le 5 septembre 1916, à Gourbit, à l’âge de 29 ans.

Florentin se remarie quelques années plus tard, le 7 juillet 1920, avec Louise DURAND.

Six enfants voient le jour de cette union : • Elisabeth, née le 13 août 1921, décédée le 23 août 1921 à Gourbit.• François Henri, dit "Lili", né le 4 février 1923 à Gourbit et décédé le 3 décembre 1990, à Foix. • Célestin dit "Camille", né le 7 avril 1926, à Gourbit. Il s’est marié à Mulhouse, le 6 octobre 1961 avec Madeleine MULLER, puis avec Anna BRUGGER, le 2 juin 1978. Il décède à Mulhouse, le 19 juillet 2006. • René Osmin, né le 6 août 1929, décédé le 22 septembre1929 à Gourbit.• Jean Joseph, dit "Jean-Jean", né le 12 mars 1932, à Gourbit et décédé le 22 décembre 2005 dans son village natal. • Marcel André, né le 21 mars 1935, à Gourbit. Il est décédé le 12 mars 2003, à Tarascon-sur-Ariège.

Florentin est nommé garde-champêtre, le 16 janvier 1950 et assume la mission de conseiller municipal à partir de 1959.

Florentin meurt à GOURBIT, le 13 juin 1966, à l’âge de 78 ans.Louise, son épouse, décède le 1er mars 1982, à Tarascon.

Archives de Gourbit.

Paul LAGUERRE Toun

Paul LAGUERRE est né le 25 novembre 1873, à GOURBIT.Il est le fils légitime de Paul LAGUERRE et de Françoise LAGUERRE.Il s’est marié le 22 octobre 1901 à GOURBIT avec Marie Rosalie LAGUERRE Caché. C’est Joseph LYS, le Maire qui procède à l’union.Au moment de son mariage, Paul est sergent au 7ème Régiment d’Infanterie Coloniale. Il demeure à Rochefort. Marie Rosalie, sa jeune épouse, est couturière. Le couple a un enfant l’année suivante, Denis, né le 19 juillet 1902, à Gourbit.

Après une campagne en Guadeloupe, le lieutenant LAGUERRE s'illustre lors de la première guerre. Le 24 octobre 1915, commandant de la compagnie, "il a assuré dans des conditions pénibles et difficiles un service de ravitaillement en première ligne ; par son exemple a su obtenir de ses gradés et hommes un très gros effort, notamment pendant les journées des 25, 26 et 27 septembre 1915 où le bombardement a été particulièrement violent".

A consulter

Documents sur la Légion d'Honneur

Paul LAGUERRE est décoré de la Légion d'Honneur, pour ses hauts faits de guerre, le 30 juin 1938.

Paul LAGUERRE décède à Marseille, le 5 février 1956.

Irénée Pierre Louis ROUZOUL

Irénée est le fils d’Henri ROUZOUL et de Marie-Louise MESMIN . Il voit le jour à Gourbit, le 28 juin 1889. Au moment de la Mobilisation, il vit à Bordeaux, dans le quartier de la Bastide. Il passe du 143ème Régiment d’Infanterie au 36ème Régiment Territorial d’Infanterie, le 3 décembre 1915. Il passe ensuite au 101ème RI le 27 juin 1916 en renfort.Il est porté « disparu » au nord de Baconnes, dans la Marne, le 27 mai 1917. Il est prisonnier, interné à Giessen, venant de Rethel.Il est rapatrié le 8 janvier 1919 en vertu de l’armistice du 11 novembre 1918.

Il se retire définitivement à GOURBIT où il se marie à Émilie ESTÈBE, appelée "Mélie de la place", le 19 février 1919. Leur fils, Georges-Louis, naît en 1921.Le couple s’installe sur la place de Gourbit et ouvre une épicerie. Certains gourbitois se souviennent qu’Irénée allait à Rabat se ravitailler en pain, accompagné de son âne. Il est conseiller municipal à partir de 1935 et pendant le premier mandat d’André LAGUERRE (1959). Il est conseiller municipal jusqu’à sa mort.Le couple d’épiciers cesse ses activités vers 1955.Irénée décède, à GOURBIT, le 21 décembre 1963, à l’âge de 74 ans.

Irénée a un frère cadet, Henri Joseph Louis ROUZOUL, né le 16 mai 1895. Il incorpore le 14ème Régiment d’Infanterie, le 10 décembre 1914, comme soldat de 2ème classe.Après avoir fait ses classes, il part aux armées le 28 avril 1915. Il est blessé le 11 septembre 1915, à Saint-Pierre les Bitry, et est classé au service auxiliaire par la Commission spéciale de Foix du 8 août 1916 pour « extension incomplète de l’articulation du coude droit consécutive à une plaie contuse par éclat d’obus. Il est maintenu dans le service auxiliaire par la Commission spéciale de Toulouse du 7 décembre 1916 pour la même blessure de guerre. Il est déclaré, à nouveau, apte à la zone d’armées par la Commission de Réforme de Toulouse du 29 septembre 1917. C’est le 4 février 1918 qu’il rentre au dépôt. Quelques mois plus tard, le 18 août 1918, il passe Caporal. Il est mis en congé le 11 avril 1919.

Henri Joseph Louis ROUZOUL

Joseph Charles ROUZOUL

Il naît à Gourbit le 21 septembre 1875. Fils d’Henri ROUZOUL et de Cécile ROUZOUL, décédée en 1887.Joseph Charles est cultivateur. Il épouse Madeleine IZAURE, le 4 novembre 1905, à Rabat-les-Trois-Seigneurs. Il est alors âgé de trente ans et il est sergent-major de la 9ème Compagnie du 12ème Régiment d’Infanterie. Il demeure alors à Perpignan. Madeleine est native de Rabat.Joseph Charles est le frère d’Henri Victorin ROUZOUL, tué pour la France le 18 mars 1917, au combat de la cote 304, à Avocourt, dans la Meuse. Les deux frères ont épousé deux sœurs originaires de Rabat.

Il a mené campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 10 janvier 1919. Citations :"Commandant des détachements pour travaux exécutés en première ligne. A dans des circonstances toujours dangereuses et souvent difficiles, maintenu le plus grand ordre et la plus productive acticité dans sa troupe sous de très violents bombardements. A pris part aux attaques de Champagne (secteur Massiges), a pris part aux attaques de la Somme (secteur Dompierre Haucourt) à la poursuite des allemands vers Saint-Quentin (Roye). A pris part aux affaires d’Amzy du 20 avril au 15 mai 1915. "Joseph Charles ROUZOUL est fait Chevalier de la Légion d’Honneur, en 1928.

A consulter au sujet de Joseph Charles ROUZOUL

Sa Légion d'Honneur

Il décède le 7 septembre 1941, à Rabat-les-Trois-Seigneurs.

III. Et pendant ce temps à Gourbit ...

Le front est éloigné mais la vie continue à Gourbit.

En 1914, deux mariages sont célébrés à Gourbit. Le dernier a lieu en juillet, avant la déclaration de guerre.Durant les autres années du conflit, les registres d’état civil de la Mairie de Gourbit sont vierges et ne signalent aucune célébration. Une trêve de la natalité en ces temps troublés.Les jeunes hommes sont au front.

Les mariages

Registres Etat Civil de la Mairie de GOURBIT

Il faut attendre 1918 pour observer à nouveau quelques unions. C’est le cas de Joseph BUILLES, sous-lieutenant au 3ème Zouaves, décoré de la Croix de guerre. Il épouse le 14 avril 1918, à GOURBIT, Valéry LAGUERRE.

Les naissances

En 1914, Gourbit dénombre sept naissances. • Céline LAGUERRE, née le 15 mars,• Louis Antoine LAGUERRE, né le 20 avril,• Denise Maria LAGUERRE, née le 14 mai,• Louis Jean LAGUERRE, né le 23 mai, fils de Florentin• René Henri "Jean" FRANC, né le 31 mai,• Alice Joséphine ESTÈBE, née le 20 juin,• Jules Marius CASTRES, né le 27 décembre.

En 1915, quatre naissances sont déclarées.• Louis CONTE, né le 22 janvier,• Pierre Ernest CLAUSTRES, né le 5 février,• Joseph Marcel ESTÈBE, né le 16 novembre,• Noël André GALY, né le 24 décembre.En 1916, on n’observe aucune naissance dans le village. En 1917, on dénombre deux naissances.En 1918, quatre naissances.

après guerre

Annotation réalisée par Paul GALY et Claude SOLOGNE.

Le Monument aux Morts

C’est en 1941 que le Conseil municipal décide à l’unanimité, lors de la séance du 22 mars, "d’ériger le Monument aux Morts pour une somme de 5000 francs en plus du terrain qui sera acheté à côté de la place. Il ne sera pas demandé d’autre crédit au conseil municipal".Lors de la séance du 26 février 1942, le Maire, Paul GALY, informe que deux cents francs ont été alloués à Etienne BUILLES pour l’emplacement du Monument aux Morts.Il est érigé face à l’église, à proximité du cimetière.

Le site Mémoire des Hommes :http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/Le site des Archives départementales de l’Ariège : http://archives.ariege.fr/Le site des Archives départementales de la Gironde : http://gael.gironde.fr/Les Archives de la Mairie de GOURBIT,Les Archives des Mairies d’ASTON, de RABAT-LES-TROIS-SEIGNEURS,Les archives numérisées de BORDEAUX MÉTROPOLE,Remerciements à M. Francis TEYCHENNE, Maire de Gourbit et à l’équipe municipale ainsi qu’aux familles gourbitoises qui ont contribué à enrichir ce dossier.

Sources des documents

Ce dossier n'est pas définitif mais il peut évoluer grâce à vos contributions. Si vous relevez des erreurs, si vous avez des documents familiaux d'un soldat gourbitois, des photographies, lettres, ... écrivez à l'adresse suivante : memoire.de.gourbit@gmail.com