Critique Centaure Nuvolone, Santos Silva, Cabanel

Centaure

Aktan Arim Kubat dans son rôle (au centre)

Présentation

Centaure est un film de Aktan Arim Kubat qui se déroule au Kirghizistan. Centaure est le nom du personnage principal, le père de famille. Ce n'est pas son vrai prénom, mais sa passion pour les chevaux fait que tout le monde dans le village ne le connaît que sous ce nom. Le cheval est pour lui un animal quasi divin qui symbolise la liberté et l'identité de son peuple, Sa femme est sourde et muette et son fils de cinq ans n'a pas encore parlé.

Résumé

Centaure travaille dans la construction de bâtiments, alors que lui-même préfère vivre dans une yourte, l'habitat traditionnel de son peuple. La nuit, il déjoue la surveillance des gardes pour aller voler des chevaux de course, et galoper à toute allure à travers les plaines. Il renoue ainsi avec ses ancêtres nomades qui avaient un profond respect pour la nature et les chevaux. Il veut leur rendre leur liberté, car cela le mine de les voir enfermés, utilisés comme signe extérieur de richesse et objets de pari par leurs propriétaires fortunés.

Centaure qui libère des chevaux

Avis

Ce film nous a semblé assez long, malgré une histoire intéressante, qui manquait peut-être de dialogues (et pour cause : la mère est sourde et muette...). Cependant, c'est un film où le silence est essentiel pour contempler les paysages magnifiques et savourer les moments pleins de tendresse entre l'e petit garçon et ses parents. Grâce à ce film, on a une meilleure perception de la vie nomade, et des conséquences de la mondialisation économique et religieuse sur les petits peuples. Deux visions de la religion s'opposent : une spiritualité en accord avec la nature, et une pratique envahissante et presque oppressante.