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Birdland

Birdland

Option Facultative Musique

Synthèse réalisée par Jean-Baptiste ARRIZABALAGALycée Saint-Genès La Salle (Académie de Bordeaux)D'après les travaux de Nicolas MARTELLO (NikkoJazz)& Thibaut CAPELLE (Musicorsay)

Birdland

L'oeuvre et ses pratiquesEtude comparative des 4 versions au programme

L'oeuvre et L'histoireDu club de jazz au standard

L'oeuvre et son organisation interneAnalyse Formelle de la version originale

Birdland

L'oeuvre, la musique et les autres artsOuvertures & Ecoutes comparatives

Jean-Baptiste ARRIZABALAGALycée Saint-Genès La Salle (Bordeaux)www.education-musicale-arrizabalaga.com

Birdland

L'oeuvre et l'histoire"Birdland : Du Club de Jazz au Standard"

Le Club

BIRDLAND : Un Club de Jazz News Yorkais "Birdland" est un club mythique de jazz new-yorkais qui a accueilli et accueille encore les plus grands noms du jazz (Charlie Parker, Dizzy Gillepsie, Lester Young, Stan Getz, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Miles Davis, Art Blakey, Count Basie, John Coltrane...) Le club ouvre ses portes en 1949 au 1678 de Broadway Avenue; il ferme en 1965, puis rouvre en 1985 sur la 44e rue dans le Manhattan Midtown.

Charlie Parker

Charlie "Birdy" Parker (1920-1955) Le "Birdland" tire son nom du saxophoniste de jazz Charlie Parker (1920-1955) surnommé "Yackbird", ou plus simplement "Bird".  Parker est considéré commel'un des créateurs et principaux représentants du style be-bop. Avec Louis Armstrong et Duke Ellington, il compte parmi les musiciens les importants et influents de l'histoire du Jazz. En référence à ce musicien, à l'apogée de sa gloire à la fin des années 40, les propriétaires du club lui donne le nom de "Birdland".

Bop

Le Bop (ou be-bop) Le Be-bop ou bop, est un style de jazz qui apparaît dans les années 1940. Il succède au swing et à l'époque des big band. Alors que le jazz swing, très mélodique, était encore souvent le support de la danse, le bebop est une musique moins dansante, plus hachée, moins divertissante, qui nécessite un public de connaisseurs, capable d'apprécier les prouesses rythmiques, harmoniques et techniques des solistes. Les musiciens vont trouver dans le bebop un espace d'expression, de liberté et d'expérimentation nouveau. Au Birdland, on ne vient donc pas pour danser mais pour écouter cette nouvelle musique. Ecoute illustrative : "Bloomdido" Charlie Parker // Dizzy Gillepsie (1950) Caractéristiques musicales du bop : Domaine du Temps Des tempi souvent très rapides Une rythmique complexe // Des thèmes et solos "Hachés" Domaine de la Couleur un petit effectif : un ou deux solistes, accompagnés par le piano, la contrebasse et la batterie Domaine de la Forme Une forme simple (ABA) privilégiant les solos : A : Expositition du (des) thème(s) à l'unissonB : Développement - Solos, improvisations sur les accords du thème A' : ReExposition du (des) thème(s) à l'unisson Domaine du Langage Des accords complexes, des dissonances + une grande virtuosité des solistes

Free

Le Free Jazz A la fin des années 60, la liberté d'expression acquise grâce au be-bop est portée à l'extrême. Certains musiciens se libèrent de toutes contraintes, l'improvisation est totale; c'est le Free Jazz. Ecoute proposée : Improvisation, Cecile Taylor Quartet (Paris, 1968) Article complémentaire (pour les plus curieux) sur Wikipedia

Jazz Fusion

Le jazz Fusion Malgré sa grande diversité, le jazz-fusion pourrait simplement se définir comme : "une musique instrumentale qui mélange des éléments du jazz et des musiques amplifiées". Elle emprunte au jazz ses harmonies complexes, ses longs solos, parfois ses instruments (sax, trompettes); elle emprunte aux musiques amplifiées ses instruments électriques (claviers, guitare et basse) et son rythme binaire. C'est avec Miles DAVIS que les frontières s'estompent, que la lutherie électrique pénètre le jazz et se détache de son répertoire d'origine pour aboutir à une fusion entre tous ces styles. C'est la véritable naissance du Jazz Fusion. Ecoute : Shhh, Miles DAVIS (In a Silent Way, 1969) Miles s'entoure, sur cet album mythique, de jeunes musiciens qui participeront au renouveau du jazz dans les années 70 : Wayne Shorter (saxophone), John McLaughlin (guitare électrique), Chick Corea, Herbie Hancock et Joe Zawinul (piano électrique). A partir des années 1970, alors que Miles Davis poursuit son exploration du jazz-fusion, les musiciens qui l'avaient accompagné prennent leur envol et développement, chacun à leur manière, ce nouveau style musical :

  • Herbie Hancock : une voie très funk - ECOUTE : Fat Albert Rotunda (1969)
  • John McLaughlin : une voie très rock avec The Mahavishnu Orchestra - Ecoute : Noonward Race (1971)
  • Chick Corea : Influences multiples avec son groupe "Return to Forever" - Ecoute : Return to Forever (1972)
  • Joe Zawinul et Wayne Shorter : cofondent un groupe phare du jazz fusion : the Weather Report en 1971
A la fin des années 70 et durant les années 80, le jazz fusion se développe, prend de multiples directions et continue de se métisser à de nombreuses autres musiques
  • Influences de la musique indienne chez John McLaughlin et son groupe Shakti - Ecoute : Mind Ecology (1977)
  • Influences de la musique folk et pop chez le guitariste Pat Metheny - Ecoute : Cross the Heartland (1979)
  • Influence du hip hop chez Herbie Hancock - Ecoute : Rockit (1983)
  • Influence des musiques sud-amér. et africaines pour le nouveau groupe de Joe Zawinul - Ecoute : Criollo (1988)

Miles Davis

Miles DAVIS (1926-1991) Trompettiste de jazz, très impressionné par les expérimentations musicales du rock des années 60 et notamment par Jimi Hendrix, va être un des premiers à introduire des instruments électriques (claviers et guitare) dans sa musique et à se servir de l'énergie du rock (rythmes binaires) pour re-dynamiser le jazz. Son influence va être considérable sur l'évolution de cette musique. Ecoute : Stuff, Miles DAVIS, album Miles in the Sky (1968) Cet album fait la transition entre le jazz acoustique que Miles DAVIS pratique depuis ses débuts et le jazz électrique naissant. Miles Confirmera sa nouvelle orientation musicale dans l'album suivant, In a Silent Way, album fondateur du Jazz-Fusion

WeatherReport

The Weather Report "Weather Report" (bulletin météo) est un groupe de jazz-fusion, fondé en 1971, né de la rencontre entre deux musiciens de jazz : Joe Zawinul (pianiste) et Wayne Shorner (saxophoniste). Juste après leur collaboration avec Miles DAVIS (...), ils décident de s'émanciper et de monter leur propre groupe où ils pourraient expérimenter librement le mélange des timbres et des musiques. Le groupe est actif de 1971 à 1986. 14 albums studio ont été enregistrés. Durant 15 années, le groupe ne cessera d'expérimenter de nouvelles combinaisons sonores et de nouveaux mélanges de styles (jazz, rock, funk, pop, free jazz etc...) L'effectif du groupe est lui aussi en perpétuelle évolution. Les fondateurs du groupe (Zawinul et Shorner) sont présents du début à la fin mais quasiment chaque album est enregistré avec une formation différente du précédent. Groupe effectif sur "Birdland" : (de gauche à droite) Joe Zawinul (Claviers) Jaco Pastorius (Basse) Manolo Badrena (Percussions) Alex Acuna (Batterie) Wayne Shorter (Saxophone) -

Le Standard

Le Jazz s'électrifie...

Le Jazz s'électrifie... C'est l'avènement du rock, du funk et l'électrification de la musique des années 60 qui vont leur permettre de faire évoluer le jazz et regagner un public, notamment les jeunes, qu'ils avaient fini par perdre. Dans le Rythm & Blues, le Rock, la Soul puis le Funk, les instruments électiques sont utilisés depuis longtemps... (Claviers, guitare et basse). Il faut attendre Miles DAVIS pour l'avènement de l'électrification du jazz, ces instruments restant jusqu'alors cantonnés à ces styles. Ecoute illustrative : What'd I Say, Ray Charles (1959) Joe ZAWINUL (un des fondateurs de Weather Report) est l'un des premiers jazzmen à utiliser le piano Rhodes au sein de l'orchestre de Cannonball Adderley en 1966 (uniquement sur les pièces Soul comme Mercy, Mercy, Mercy). Il garde toutefois le piano acoustique pour les pièces jazz.

point de rupture dans l'histoire du jazz... La majorité des musiciens et amateurs sont réticents et vont devoir se tourner vers d'autres sources d'inspiration pour continuer à créer...

Birdland

L'oeuvre et son organisation interneBirdland : Analyse Formelle de la version originale

Travaux de Nicolas Martello (NikkoJazz)

Travaux de Thibaut CAPELLE(musicorsay)

Synthèse

Birdland

Birdland

L'oeuvre et ses pratiquesBirdland : Etude comparative des 4 versions au programme

Weather Report (1977)Heavy Weather Birdland

Manhattan Transfert (1979) Extension Birdland

Quincy Jones (1989)Back on the block Birdland

Ensemble Hyperion (2000) Minimal Movie

Synthèse

ApprofondissementBirdland dans tous ses états

Birdland

Birdland

L'oeuvre, la musique et les autres artsBirdland : Ouvertures & Ecoutes comparatives

Littérature

Musique

PropositionsEcoutes Comparatives

Radio

Le Birdland devient très populaire chez les écrivains de la "Beat Generation". On trouve des références au club dans le roman de Jack Kerouac, On the Road (1957), véritable manifeste de la Beat Generation. En effet, Jack Kerouac est considéré comme l'un des auteurs américains les plus importants du XXème siècle, il est pour la communauté beatnik le "King of the Beats". Son style rythmé et immédiat, auquel il donne le nom de "prose spontanée", (qu'il rapproche de la liberté des musiciens de l'ère be-bop) a inspiré de nombreux artistes et écricains (Tom Waits, Bob Dylan...à) A la fin des années 1960, la contre-culture américaine et le mouvement Hippie (en partie issu de la Beat Generation) font aussi référence au Birdland. Emmett Grogan parle du club dans son autobiographie, Ringolevio (1972), considéré comme le libre le plus complet et le plus authentique sur la culture underground des années 1960. "Birdland est devenu l'une de ses hantes préférées"

Les références au club de Jazz sont nombreuses... Lullaby of Birdland (1952), chanson de G. Shearing, devient un immense succès, notamment grâce à l'interprétation de Sarah Vaughan en 1954. La chanson accède au statut de "standard" de jazz et est reprise par de nombreux musiciens. En 1977, Joe Zawinul (fondateur du groupe Weather Report) rend hommage au club de jazz new-yorkais (où il a beaucoup joué) et à Charlie Parker avec son "tube" Birdland. En 1979, le groupe vocal Manhattan Transfert adapte ce morceau en y ajoutant des paroles, ce qui accentue encore l'hommage à Charlie Parker et au club de Jazz en mettant en avant l'ambiance survoltée, libre et créative qui y régnait alors. En 1989, sur l'album "Back on the Block", Quincy Jones (arrangeur et producteur) compose Jazz Corner of the World (deuxième nom du Birdland) en guise d'introduction à sa reprise de Birdland de Weather Report. Il y fait intervenir des grands noms du jazz en hommage au club : Ella Fitzgerald, Miles Davis, Joe Zawinul, Sarah Vaughan, Dizzy Gillespie, George Benson. Enfin, en 1993, le groupe de jazz-rap Us3 compose "Cantaloop" (une reprise de Cantaloupe Island de Herbie Hancock). La pièce débute par un enregistrement de Pee Wee Marquette, Maître de Cérémonie qui officiait tous les soirs au Birdland. Chaque soirée débutait par cette phrase : "Ladies and gentlemen, as you know, we have something special down here at birdland this evening..."

Au "Birdland", la musique Bop se diffuse à la radio notamment grâce au présentateur "Symphony Sid", qui retransmet en live les concerts du club dans le cadre de l'émission "The Voice of America". De nombreux albums live sont également enregistrés au Birdland. Le premier est celui de Charlie Parker "One night in Birdland", enregistré les 15 et 16 mai 1950 Ecoute proposée : "Ornithology", Charlie Parker, "One Night in Birdland" D'autres albums mytiques enregistrés au Birdland :

  • "Birdland 1951" de Miles Davis en 1951
  • "A night at Birdland" de Art Blakey en 1954
  • "Basie at Birdland" de Count Basie en 1961
  • "Live at Birdland" de John Coltrane en 1964