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La moyennisation

1. Les classes moyennes : définition

La moyennisation

4. A travers des modifications socio-culturelles

2. L'influence des 30 glorieuses

3. Un éclatement de la classe ouvrière

5. Une vidéo de synthèse

processus de constitution d'une vaste classe moyenne, réduisant les positions extrêmes dans la stratification sociale et rapprochant ainsi les niveaux de vie et les modes de vie.

Définition

on regroupe dans les classes moyennes, les catégories sociales intermédiaires entre les salariés de direction et d’encadrement (cadres supérieurs) et les salariés d’exécution (ouvriers, employés) auxquels ont ajoute les artisans et les petits commerçants.

Selon le Crédoc , la classe moyenne en France est constituée des personnes dont le revenu disponible en 2013 est compris entre 1 743 et 4 099 euros mensuels, soit un rapport de 1 à 2,35 entre les bornes inférieure et supérieure.Sur la base des niveaux de vie calculés par l’Insee pour cette même année 2013, on obtient pour la classe moyenne, telle que définie selon la méthodologie proposée par le Crédoc, un rapport de 1 à 1,9 entre les bornes inférieure et supérieure de cette classe moyenne.

L'importance des 30 glorieuses :L'embourgeoisement de la classe ouvrière

La période des 30 glorieuses a permis ce processus de moyennisation, car cette période est caractérisée par ce que l’on a appelé le « compromis fordiste ». Les gains de productivité engendrés par ce mode de régulation fordiste (division du travail) ont favorisé une forte hausse des salaires et une baisse substantielle des prix des biens d’équipements (économie d’échelle), donc une hausse du pouvoir d’achat.

ce mode d’organisation du travail a été fortement créateur d’emplois salariés (salarisation), ce qui a permis à une part croissante de la PAO (baisse des indépendants au profit des salariés de l’industrie) de profiter du partage de la VA.

le rôle de l’Etat providence apparaît aussi incontournable. L’une des fonctions de l’Etat providence est la fonction de redistribution qui vise à se prémunir contre les variations des revenus. La redistribution horizontale, qui permet de se prémunir contre les risques sociaux (maladie, famille, vieillesse…), a pris une grande ampleur à partir de 1945 avec la création de la Sécu sociale.

L'éclatement de la classe ouvrière : la fin des spécificités de la classe ouvrière

  • L'accès au système éducatif : l’école semble s’être démocratisée, ce qui ouvre des perspectives de mobilité sociale aux enfants d’ouvriers. 5% des enfants d’ouvriers nés entre 1939 et 1948 accédaient au baccalauréat, 50% de ceux nés entre 1980 et 1984 y accèdent

2.Le déclin numérique des ouvriers et la disparition des « bastions ouvriers » (désindustrialisation). Les ouvriers sont de plus en plus dispersés dans des PME ce qui diminue la conscience d’appartenir à un collectif de travail, Les grands rassemblements ouvriers à l’ouverture des grilles de l’usine ne font bien souvent plus partie de l’expérience vécue des ouvriers

3. La spécificité du travail ouvrier s'effrite. L'ouvrier ne peut plus s'identifier totalement à l'industrie Il y a aujourd’hui plus d’ouvriers travaillant dans le tertiaire que dans le secondaire. Il ne peut plus s'identifier non plus à un travail manuel répétitif car l'automatisation et les nouvelles formes d'organisation du travail (Toyotisme) substituent aux tâches manuelles des tâches d'entretien et de contrôle.

4. Un monde ouvrier plus hétérogèneLa politique de flexibilisation des emplois a conduit les économistes à distinguer deux types d'ouvriers :o « L'aristocratie ouvrière », constituée d'hommes qualifiés, intégrés au mode de consommation capitaliste, protégés efficacement par les syndicats et bénéficiant de l'attention patronale.o Les « ouvriers précaires » (intérimaires, stagiaires, CDD...), constitués de jeunes, de femmes et d'immigrés peu qualifiés et peu payés, qui servent à diminuer les coûts et à faire face aux variations de l'activité.Ces opposition (stables/précaires; qualifiés/peu qualifiés) rendent plus compliqué la possibilité d’éprouver un sentiment d’appartenance commune.

Des modifications socio-culturelles

1. Les professions intermédiaires et les emplois de cadres se sont multipliés et ont gonflé les rangs de la classe moyenne : - Le progrès technique a généré un processus de destruction créatrice, - la concentration des entreprises qui fausse la concurrence vis-à-vis des petites structures,

2. homogénéisation progressive des comportements, des pratiques (domestiques, politiques...) mais aussi des styles de vie (l’accès à l’éducation est devenu massif et s’est démocratisé

3. L'élévation des niveaux de vie s’est traduite par une amélioration des modes et des conditions de vie (loi d’Engel), par une consommation de masse et une uniformisation des consommations : hausse des taux d’équipements en électroménagers pour les classes populaires (télévision, réfrigérateur…), accès à l’automobile, accès aux loisirs (grâce notamment aux congés payés) jusque là réservés aux classes aisées : on parle d'embourgeoisement des classes populaires

4. l’émergence d’un système de valeurs commun : le libéralisme culturel :- tolérance à l’égard de comportements autrefois jugés déviants (union libre par exemple) ;- repli sur la sphère privée (individualisme) ;- valorisation du bonheur individuel et familial (hédonisme) ;- exigence d’un traitement égal des personnes (égalitarisme) ;- revendication de la liberté de choix de son style de vie, etc.

5. perte de la conscience de classeLes divers sondages d’opinion montrent que sur une longue période, le sentiment d’appartenance à une classe sociale a constamment reculé,

Vidéo