
2017 philo Synthèse disciplinaire -
dgesco.numerique
Created on December 18, 2017
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Transcript
Synthèse 2017"Philosophie"
Philosophie et numérique
Conclusion
Productions académiques
Axes abordés
Les axes abordésL’année scolaire 2017-18 voit pour la première fois se réaliser des TraAM Philosophie (des Travaux Académiques mutualisés en philosophie). Les TraAM sont l’occasion de mener un travail de recherche collaboratif sur les usages du numérique dans l’enseignement d’une discipline. Le thème annuel choisi, « Philosophie et numérique » était assez large pour motiver diverses propositions de la part d’équipes de professeurs volontaires exerçant en académie, voire dans plusieurs académies différentes (dans ce dernier cas, le TraAM se transforme de fait en travail interacadémique mutualisé). L’appel à projet était rédigé ainsi : “Peut-on enseigner la philosophie avec le numérique sans que le numérique devienne un obstacle à cet enseignement ? Peut-on développer des outils numériques collaboratifs au service de l'enseignement de la philosophie ?” Trois groupes de professeurs ont répondu à cet appel à projet lancé sur Eduscol au mois de mars 2017 et leurs trois projets, complémentaires dans leur approche du thème, ont été retenus au mois de juin 2017. Le travail de chaque groupe s’est poursuivi durant un an sous la direction d’un IA-IPR et d’un DANE. ------------------------------------ A) Le TraAM « Philosophie et numérique » des académies d’Aix-Marseille, Nice, Paris, Poitiers, Versailles a abordé la thématique proposée suivant 3 axes.
- Enseigner la philosophie du numérique : sur quels principes ontologiques, épistémologiques ou moraux, les programmes de recherches des experts en la matière reposent-ils ?
- Enseigner philosophiquement le numérique : que peuvent apporter les professeurs de philosophie aux enseignants spécialisés dans le domaine et comment coopéreront-ils ?
- Enseigner la philosophie avec le numérique : qu’est-ce que le numérique peut à l’inverse apporter à l’enseignement de la philosophie et comment les enseignants s’approprieront-ils ses outils ?
ConclusionLes trois TraAM Philosophie 2017-18 ont produit une base, une banque et un ouvrage. Ils diffèrent parce qu’ils n’abordent pas la thématique de la même façon et articulent différemment ses composantes : tandis que celui de Toulouse va de la technique à la pédagogie puis à la théorie, celui de Lyon va de la pédagogie à la théorie et à la technique, alors que celui d’Aix-Marseille commence par la théorie avant de passer à la pédagogie et à la technique. Le premier montre ce que le numérique peut saisir de la philosophie ; le troisième ce que la philosophie peut saisir du numérique et le second cible leur frange d’interférence. Ces approches sont complémentaires et les pistes qu'elles ouvrent laissent encore beaucoup à explorer. A) Groupe TraAM des académies d'Aix-Marseille, Nice, Paris, Poitiers, Versailles Le numérique est incontestablement un nouvel objet de pensée pour la philosophie. Il renouvelle sans doute l’approche de ses notions les plus classiques. Mais il laisse inchangé son programme, car ses algorithmes ne sont pas plus révolutionnaires pour elle que pour la logique et la pensée en général. Cet accessoire n’en reste pas moins le meilleur moyen pour les enseignants de la discipline de conserver le contact avec leurs élèves. Il leur permet aussi de confier aux machines les tâches les plus mécaniques et répétitives de leur profession, pour libérer leur pensée et la rendre plus disponible à celle de leurs élèves. Il leur donne ainsi l’occasion de rappeler à tous que penser n’est ni cliquer ni répéter, mais questionner le monde en première personne. B) Groupe TraAM de l'Académie de Lyon La création d’exercices en ligne pour un cours de philosophie peut sembler a priori se heurter à plusieurs obstacles : (i) les possibilités peuvent paraître limitées si on a en tête seulement le modèle du bête QCM qui ne fait appel qu’à la mémorisation flash d’un élément isolé du cours, (ii) l’utilisation du numérique pose le problème de l’accessibilité et de la durabilité de l’outil choisi, (iii) la décomposition d’une démarche philosophique globale de construction d’une dissertation ou d’une explication, en exercices simples, peut sembler non pertinente. Le but de l'expérimentation était ici surtout d’essayer de dépasser ces obstacles : 1/ Le groupe pense avoir commencé à montrer la diversité des usages possibles et l’intérêt des exercices numériques pour travailler non pas seulement la mémorisation mais plus directement les démarches philosophiques elle-même et l’appropriation plus profonde des contenus philosophiques. Il ne s’agit bien sûr que d’une expérimentation limitée dans le temps et limitée par conséquent dans le nombre d’exercices produits, mais ce travail a semblé très fécond de ce point de vue. Les collègues pourront peut-être juger l’un ou l’autre des exercices produits comme non pertinent, mais l’enjeu de l'expérimentation n’est pas là : l'objectif est surtout de donner envie aux collègues de créer leurs propres exercices. 2/ Le choix du logiciel h5p semble répondre adéquatement à la question de l’accessibilité et de la durabilité de l’outil. Ce logiciel a demandé un certain travail d’appropriation, notamment dans le choix du type d’exercice approprié, mais c’est un outil qui reste accessible, et qui pourrait faire l’objet d’une formation ciblée sans demander beaucoup d’heures. La difficulté principale a en fait surtout été de proposer des exercices méthodologiques qui ne dépendent pas, ou du moins de manière minimale, d’un cours spécifique, mais il est beaucoup plus facile de créer des exercices non pas de méthode mais d’appropriation d’un contenu philosophique dans le cadre du cours propre au professeur. 3/ La décomposition du travail philosophique en exercices isolés reste toujours un problème possible : le caractère numérique d’un exercice rend cette difficulté encore plus importante, puisqu’il peut être détaché du cours du professeur pour apparaître dans un site, sans tout le contexte et les explications du professeur. Il semble donc important de souligner que le groupe a fait cette expérimentation en vue d’un échange collégial de pratiques. Il ne s’agit en aucun cas d’exercices “clés en mains” pour un élève qui travaillerait sans son professeur. Le groupe espère que les collègues n’interprèteront donc pas sa proposition comme un substitut de cours, nécessairement maladroit, destiné à remplacer le travail essentiel qui se fait en classe. Les exercices en ligne n’ont de sens que dans ce cadre-là d’une exploitation en classe ou éventuellement à la maison, mais sous la forme d’un travail guidé par le professeur. C) Groupe TraAM de l'Académie de Toulouse La création de la base de données PhiloNum s’est faite en plusieurs étapes (décrites avec une grande précision dans un document de synthèse accessible auprès des membres du TraAM). Après avoir identifié et précisé les besoins, il a fallu chercher le support numérique le plus approprié. Pour concevoir ensuite la base de données, il a fallu réfléchir aux informations qui pourraient être les plus pertinentes, à la manière de les organiser pour les rendre aussi facilement exploitables que possible et à la manière de recueillir les expériences des collègues, pour que la tâche soit peu chronophage tout en récoltant des informations suffisamment précises. Cette élaboration a été articulée avec un stage du PAF de deux journées au cours duquel quinze professeurs de philosophie ont été initiés à l’utilisation de nombreux outils numériques puis ont élaboré des projets de mise en oeuvre. La première journée qui a eu lieu en novembre 2017 a permis d’éclaircir les attentes des enseignants et la classification des démarches philosophiques faisant le plus consensus. La deuxième journée en mai 2018 a permis de présenter la base de donnée prête à être employée et d’inciter et peut-être engager les collègues à l’enrichir des retours des expériences qui ont été préparées ensemble.
ConclusionLes trois TraAM Philosophie 2017-18 ont produit une base, une banque et un ouvrage. Ils diffèrent parce qu’ils n’abordent pas la thématique de la même façon et articulent différemment ses composantes : tandis que celui de Toulouse va de la technique à la pédagogie puis à la théorie, celui de Lyon va de la pédagogie à la théorie et à la technique, alors que celui d’Aix-Marseille commence par la théorie avant de passer à la pédagogie et à la technique. Le premier montre ce que le numérique peut saisir de la philosophie ; le troisième ce que la philosophie peut saisir du numérique et le second cible leur frange d’interférence. Ces approches sont complémentaires et les pistes qu'elles ouvrent laissent encore beaucoup à explorer. A) Groupe TraAM des académies d'Aix-Marseille, Nice, Paris, Poitiers, Versailles Le numérique est incontestablement un nouvel objet de pensée pour la philosophie. Il renouvelle sans doute l’approche de ses notions les plus classiques. Mais il laisse inchangé son programme, car ses algorithmes ne sont pas plus révolutionnaires pour elle que pour la logique et la pensée en général. Cet accessoire n’en reste pas moins le meilleur moyen pour les enseignants de la discipline de conserver le contact avec leurs élèves. Il leur permet aussi de confier aux machines les tâches les plus mécaniques et répétitives de leur profession, pour libérer leur pensée et la rendre plus disponible à celle de leurs élèves. Il leur donne ainsi l’occasion de rappeler à tous que penser n’est ni cliquer ni répéter, mais questionner le monde en première personne. B) Groupe TraAM de l'Académie de Lyon La création d’exercices en ligne pour un cours de philosophie peut sembler a priori se heurter à plusieurs obstacles : (i) les possibilités peuvent paraître limitées si on a en tête seulement le modèle du bête QCM qui ne fait appel qu’à la mémorisation flash d’un élément isolé du cours, (ii) l’utilisation du numérique pose le problème de l’accessibilité et de la durabilité de l’outil choisi, (iii) la décomposition d’une démarche philosophique globale de construction d’une dissertation ou d’une explication, en exercices simples, peut sembler non pertinente. Le but de l'expérimentation était ici surtout d’essayer de dépasser ces obstacles : 1/ Le groupe pense avoir commencé à montrer la diversité des usages possibles et l’intérêt des exercices numériques pour travailler non pas seulement la mémorisation mais plus directement les démarches philosophiques elle-même et l’appropriation plus profonde des contenus philosophiques. Il ne s’agit bien sûr que d’une expérimentation limitée dans le temps et limitée par conséquent dans le nombre d’exercices produits, mais ce travail a semblé très fécond de ce point de vue. Les collègues pourront peut-être juger l’un ou l’autre des exercices produits comme non pertinent, mais l’enjeu de l'expérimentation n’est pas là : l'objectif est surtout de donner envie aux collègues de créer leurs propres exercices. 2/ Le choix du logiciel h5p semble répondre adéquatement à la question de l’accessibilité et de la durabilité de l’outil. Ce logiciel a demandé un certain travail d’appropriation, notamment dans le choix du type d’exercice approprié, mais c’est un outil qui reste accessible, et qui pourrait faire l’objet d’une formation ciblée sans demander beaucoup d’heures. La difficulté principale a en fait surtout été de proposer des exercices méthodologiques qui ne dépendent pas, ou du moins de manière minimale, d’un cours spécifique, mais il est beaucoup plus facile de créer des exercices non pas de méthode mais d’appropriation d’un contenu philosophique dans le cadre du cours propre au professeur. 3/ La décomposition du travail philosophique en exercices isolés reste toujours un problème possible : le caractère numérique d’un exercice rend cette difficulté encore plus importante, puisqu’il peut être détaché du cours du professeur pour apparaître dans un site, sans tout le contexte et les explications du professeur. Il semble donc important de souligner que le groupe a fait cette expérimentation en vue d’un échange collégial de pratiques. Il ne s’agit en aucun cas d’exercices “clés en mains” pour un élève qui travaillerait sans son professeur. Le groupe espère que les collègues n’interprèteront donc pas sa proposition comme un substitut de cours, nécessairement maladroit, destiné à remplacer le travail essentiel qui se fait en classe. Les exercices en ligne n’ont de sens que dans ce cadre-là d’une exploitation en classe ou éventuellement à la maison, mais sous la forme d’un travail guidé par le professeur. C) Groupe TraAM de l'Académie de Toulouse La création de la base de données PhiloNum s’est faite en plusieurs étapes (décrites avec une grande précision dans un document de synthèse accessible auprès des membres du TraAM). Après avoir identifié et précisé les besoins, il a fallu chercher le support numérique le plus approprié. Pour concevoir ensuite la base de données, il a fallu réfléchir aux informations qui pourraient être les plus pertinentes, à la manière de les organiser pour les rendre aussi facilement exploitables que possible et à la manière de recueillir les expériences des collègues, pour que la tâche soit peu chronophage tout en récoltant des informations suffisamment précises. Cette élaboration a été articulée avec un stage du PAF de deux journées au cours duquel quinze professeurs de philosophie ont été initiés à l’utilisation de nombreux outils numériques puis ont élaboré des projets de mise en oeuvre. La première journée qui a eu lieu en novembre 2017 a permis d’éclaircir les attentes des enseignants et la classification des démarches philosophiques faisant le plus consensus. La deuxième journée en mai 2018 a permis de présenter la base de donnée prête à être employée et d’inciter et peut-être engager les collègues à l’enrichir des retours des expériences qui ont été préparées ensemble.
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