Calendrier de l'avent littéraire

Le pire concert de l'histoire du rock Par Manu Causse, chez Thierry Magnier. Mon jeu préféré a pour nom L'Homme invisible. Je suis sans doute le meilleur joueur au monde. Il faut dire que c'est moi qui en ai inventé les règles. Et que pour ce que j'en sais, je suis le seul à y jouer. Jusqu'à l'année dernière, c'était facile. Pas de problème pour jouer. Les conditions s'y prêtaient. J'étais en 5e à Paris, dans le 12e arrondissement. Un collège gigantesque, avec six cours de récréation, des kilomètres de couloirs et des centaines d'élèves de tous âges, de toutes les origines et de tous les niveaux. Résultat : pendant les cours et les interclasses, je disparaissais. Comme ça. Je devenais transparent. Invisible. COTE : R CAU

Nina Volkovitch : 1 - La lignée. Par Carole Trébor, chez Gulf Stream. Moscou, hiver 1948 - Maman, qu'est-ce qui se passe ? Où ils t'emmènent ? Maman ! Ne me laisse pas toute seule ! - Mon amour, ma Nina, ils m'emmènent parce que j'ai refusé de baisser les bras. COTE : R TRE

Le collège Lovecraft : 1 – Professeur Gargouille Par Charles Gilman, chez Bayard Jeunesse. Matteo était entouré d'inconnus. Il se tenait à l'entrée du collège Lovecraft et regardait défiler les élèves, à la recherche d'un visage familier. Tout le monde discutait, les plus jeunes plaisantaient, riaient et chahutaient. Mais Matteo ne reconnaissait absolument personne. COTE : R GIL

Vilain crapaud cherche jolie grenouille Par Christine Van Acker, chez Mijade. Avec les boutons qui nous sortent de partout et nos cheveux lourds qui résistent à toutes les marques de shampoing, je dis que, mes copains et moi, nous sommes à l'âge gras. COTE : R VAN

3000 façons de dire je t'aime Par Marie-Aude Murail, L'école des loisirs Nous étions trois collégiens de cinquième et nous venions d'horizons si différents que rien ne nous destinait à nous dire un jour je t'aime. […] Nous nous appelions donc Chloé Lacouture, Bastien Vion et Neville Fersen. Cette année-là, notre professeure de français était la célèbre madame Plantié, considérée comme folle par ses élèves et comme très compétente par les parents. COTE : R MUR

10/12 Wallis M 14 ans sauveur du monde Par Metantropo, chez Milan. Le vent soufflait sur la France depuis plus de vingt-quatre heures. Un vent d'ouest, froid et violent, atteignant les cent cinquante kilomètres-heure. Les dégâts enregistrés à Paris étaient conséquent et les équipes de pompiers se trouvaient à pied d'oeuvre dans de nombreux quartiers. […] Fidji May regarda le cadran lumineux de son réveil : « 01:13 ». Inquiète, elle écoutait le vent et les bruits de la maison. Des bruits étranges, qu'elle entendait pour la première fois. COTE : R MET

Les Demoiselles des Hauts-Vents Par Yaël Hassan, chez Magnard Jeunesse. « La seule chose dont je suis certaine, pensait Charlotte en essayant de trouver le sommeil tout en sachant qu'il ne viendrait pas, est que rien ne pourra nous arriver de pire. » Et pour cause ! Comment s'endormir lorsque l'on est sur le point de tourner la page la plus heureuse de sa vie sans avoir la moindre idée de ce que l'avenir nous réserve ? Comment s'endormir quand tant de questions restent en suspens ? Charlotte en voulait à son père qui, pour ne rien arranger à l'affaire, s'obstinait dans un mutisme insupportable. Où donc les emmenait-il ? COTE : R HAS

Récit intégral (ou presque) d(une coupe de cheveux ratée  Par Jo Witek, édtions du Seuil. Lundi 3 septembre. 20 : 22 Je pense que je vais me tuer d'une minute à l'autre ! Me faire hara-kiri avec mon nouveau stylo plume Paper Mate à corps translucide acheté ce matin même à la papeterie du centre commercial. A moins que je ne me défigure à coups de crayon à papier HB 100% biodégradable. J'ai des envies de meurtre quand je me regarde dans la glace. Une pure tête de geek. Même pas. Une tête de ringard total ! COTE : R WIT

Quatre sœurs : 1 - Enid Par Malika Ferdjoukh, L'école des loisirs Parfois, Enid aurait préféré avoir un peu moins de sœurs. - Deux m'auraient suffi, confia-t-elle à Gulliver Doniphon qui partageait avec elle la banquette du car scolaire. Gulliver se pinça la paupière gauche, examina avec tendresse son pouce où trois cils venaient de rendre l'âme : - Si tu n'avais que deux sœurs, tu choisirais qui ? COTE : R MUR

Oublie les mille et une nuits Par Marco Varvello, chez Bayard Jeunesse. Des chauves-souris noires lui frôlaient le visage. Elle les entendait fondre sur elle. Un sifflement de plus en plus strident qui lui perçait les oreilles. Puis elles repartaient vers les hauteurs. Seules leurs petites dents prêtes à mordre se détachaient dans l'obscurité, et, submergée par la panique, elle souhaitait presque qu'elles l'attaquent une fois pour toutes... COTE : R VAR

Chouette Par Carl Hiaasen, chez Folio Junior. Sans Dana Patherson, Roy n'aurait jamais remarqué l'étrange garçon ; car, d'habitude, Roy ne regardait pas par la vitre. Il préférait lire des BD et des romans policiers, le matin, pendant le trajet en bus jusqu'à Trace Middle. <<mais ce jour-là, un lundi (Roy ne l'oublierait jamais), Dana lui bloqua la tête par-derrière en pressant ses deux pouces sur ses tempes comme sur un ballon de foot. Les plus grands étaient censés rester au fond du bus, mais Dana s'était faufilé derrière le siège de Roy et l'avait pris en traître. Roy tenta de ses libérer, alors Dana lui écrasa le visage contre la fenêtre. COTE : R HIA

Génération K : 1 Par Marine Carteron, au Rouergue. Prologue Une vingtaine d'années plus tôt… fin mars. Roumanie Village de Braşov Entre l'ombre des remparts du château de Bran et Braşov, un camp de Tziganes se dresse à l'écart des habitations. Cela fait des siècles que ces familles sont installées là, leurs caravanes font partie du paysage, pourtant c'est comme si un mur les séparait des habitants du village. Personne ici n'adresse la parole aux Tziganes à moins d'y être obligé. Personne ne les regarde passer quand ils marchent dans les rues, personne ne les écoute chanter ni ne les admire quand ils dansent. COTE : R CAR

Sweet Sixteen Par Annelise Heurtier, chez Casterman. - Quand est-ce que tu avais prévu de nous en parler ? As-tu pensé aux conséquences de ta décision ? As-tu seulement compris que tu vas tous nous mettre en danger ? Molly était d'abord restée sans voix, la bouche ouverte, hébétée. - Un paquet de Noirs se sont fait lyncher, et pour moins que ça , ma petite fille ! Avait hurlé sa mère. COTE : R HEU

Dear George Clooney tu veux pas épouser ma mère ? Par Susin Nielsen, chez Hélium. QUE LES CHOSES SOIENT BIEN CLAIRES : je n'ai pas fait exprès d'expédier mes deux demi-sœurs aux urgences. Voici ce qui s'est passé : Rosie – ma vraie sœur – et moi-même étions à Los Angeles pour fêter le FAUX Noël, notre deuxième Noël de l'année. Nous avions déjà célébré le VRAI à Vancouver avec maman. Le Faux avait lieu le 27 décembre avec papa. Je l'appelais ainsi parce que tout, de la date au sapin en passant par les nichons de Jennica, était bidon. COTE : R NIE

Fais-moi peur Par Malika Ferdjoukh, L'école des loisirs. Monsieur N n'avait pas été un criminel toute sa vie. La preuve : il avait déjà neuf ans quand il tua pour la première fois. Bien entendu, à cette époque, il n'était pas encore monsieur N… Il était Léo, petit garçon qui passait ses étés chez Mémé et Pépé. COTE : R FER

Instinct : 1 Par Vincent Villeminot, chez Pocket Jeunesse. - Je me suis réveillé, je ne sais combien de temps plus tard, sur le rocher que j'avais vu dans mon délire. A côté de la cascade. J'étais entièrement nu, blessé, le visage couvert du sang qui avait coulé de mon nez… Voilà tout ce dont je me souviens. COTE : R VIL

Le coeur en braille Par Pascal Ruter, Le livre de poche. Le réveil a sonné et aussitôt après j'ai entendu papa qui montait l'escalier. Il a ouvert en grand la porte de ma chambre. - Allez,debout, c'est le grand jour ! Il m'a secoué un peu dans le lit. - Dépêche-toi, tu vas être en retard ! Il est redescendu, bourré d'énergie. Avec les vacances, j'avais vraiment perdu l'habitude des précipitations scolaires et ce matin, rentrée ou non, j'avais du brouillard jusqu'au fond du cerveau. J'entendais papa qui s'affairait en bas pour préparer les petits déjeuners en faisant des bruits familiers qui me berçaient. J'étais prêt à replonger la tête la première dans le sommeil, quand il a hurlé : - Tu vas te lever, ou faut commander une grue ? COTE : R RUT

Le ciel nous appartient Par Katherine Rundell, chez Folio Junior. Au matin de son premier anniversaire, un bébé fut découvert dans un étui à violoncelle, flottant au beau milieu de la Manche. C'était le seul être vivant à des kilomètres à la ronde. Le bébé, quelques chaises et la proue d'un bateau sombrant dans l'océan : rien d'autre à l'horizon. COTE : R RUN

Au secours ! Mon frère est un ado Par Sophie Rigal-Goulard, chez Rageot. - Alors tête d'oeuf, tu écris tes mémoires ? Assis à mon bureau, j'essaie de comprendre mon exercice de maths. Je pose mon stylo mais je ne me retourne pas. Je sais que Grégoire vient d'arriver. C'est sa façon à lui de s'annoncer… - T'as perdu ta langue ou t'as fait vœu de silence ? Je ne réponds rien. COTE : R RIG

Percy Jackson : 1 – Le voleur de foudre Par Rick Riordan, Le livre de poche. 1 Je pulvérise ma prof de maths sans le faire exprès Croyez-moi, je n'ai jamais souhaité être un sang-mêlé. Si vous lisez ces lignes parce que vous soupçonnez en être un, vous aussi, écoutez mon conseil : refermez ce livre immédiatement. Prenez pour argent comptant le mensonge que vos parents vous ont raconté sur votre naissance et tentez de mener une vie normale. COTE : R RIO

Oceania : 1 – La prophétie des oiseaux Par Hélène Montardre, chez Rageot. L'eau la submergea d'un coup. Elle avait beau s'y attendre, elle eut un instant de panique. La gifle était énorme, glacée, salée, pleine d'une force qu'elle n'avait jamais connue, pas même lors de ses baignades dans l'Atlantique, les jours de grande marée. Elle tenta de s'agripper à quelque chose… il n'y avait rien. COTE : R MON

Cherub : 1 – 100 jours en enfer Par Robert Muchamore, chez Casterman. James Choke détestait les cours de chimie. Avant d'entrer au collège, il s'imaginait que cette discipline consistait à manier des tubes à essai afin de provoquer des jets de gaz et des gerbes d'étincelles. En réalité, il passait chaque leçon, assis sur un tabouret, à recopier les formules que Miss Voolt gribouillait sur le tableau noir, quarante ans après l'invention de la photocopieuse. COTE : R MUC

Le combat d'hiver Par Jean-Claude Mourlevat, chez Gallimard Jeunesse. Sur un signe de la surveillante, une fille du premier rang se leva et alla tourner le bouton de l'interrupteur métallique. Les trois ampoules nues éclairèrent la salle d'étude d'une lumière blanche. Depuis longtemps déjà, on pouvait à peine lire tant il faisait sombre, mais le règlement était strict : en octobre, on allumait les lampes à dix-huit heures trente et pas avant. Helen patienta encore une dizaine de minutes avant de prendre sa décision. Elle avait compté sur la lumière pour dissiper cette douleur qui logeait dans sa poitrine depuis le matin et remontait maintenant dans sa gorge, une boule oppressante dont elle connaissait bien le nom : tristesse. Pour avoir déjà éprouvé cet état, elle savait qu'elle ne pourrait lutter et qu'attendre ne ferait qu'aggraver le mal. Alors oui, elle irait voir sa consoleuse, et tant pis si on était seulement en octobre et que c'était très tôt dans l'année. COTE : R MOU

Le premier défi de Mathieu Hidalf Par Christophe Mauri, chez Gallimard Jeunesse. Mathieu Hidalf se réveilla de très bonne humeur, parce que ce jour-là, pour la première fois, il fêtait ses dix ans. Bien sûr, dix ans, c'était trop peu pour être libre ; c'était trop peu pour devenir Prétendant élitien et trop peu encore pour déposséder son père du manoir de ses ancêtres. Mathieu Hidalf se leva d'un air maussade, ayant complètement perdu sa bonne humeur, à cause de tout ce qu'il ne pouvait pas encore accomplir à dix ans. Avoir dix ans ne servait à rien, c'était un scandale ! Chaque année, il attendait l'année suivante avec impatience. Et finalement, tout recommençait… COTE : R MAU