stagiaire

Quelques conseils pour un futur professeur.

Être créateur de ses activités. La conception d'une activité, d'une séquence voire d'une programmation annuelle.Des cours complets sont disponibles sur internet, ils sont très bien faits pour certains, mais ce ne sont pas tes cours. Tu vas apprendre à concevoir tes propres activités, avec de l'aide bien entendu.Tu expérimenteras de nombreuses formes de pédagogies au cours de ta carrière : . Faire travailler les élèves en coopération.. Pédagogie inversée. lien vers le site inversons la classe.. Aide à la mise en place d'une pédagogie inversée.. Rapport Eduscol "Vers une société apprenante".

La gestion du matériel. Une des particularités des SVT c'est la manipulation de matériel. - L'utilisation selon des normes de sécurité : Tu dois rappeler les normes de sécurité, branchement électrique, manipulation de produits chimiques ... Tu es responsable du respect de ces normes de sécurité dans ta classe. Cela signifie qu'un élève qui ne respecte pas ces normes doit se voir sanctionner ! A toi ensuite de choisir selon la gravité du manquement aux règles. Tu ne dois jamais laisser des élèves en situation de danger potentiel. - Le respect du matériel : Tu mets du matériel à la disposition des élèves, tu dois leur indiquer comment s'en servir (soir oralement soit sous la forme d'un fiche technique en version papier, vidéo ... ) et bien sur leur expliquer qu'ils seront responsables de la casse occasionnée par une utilisation non conforme aux règles. Par exemple, un conseil, interdire le mouvement des microscopes permet d'augmenter considérablement leur durée de vie. Tu auras, avant l'entrée des élèves posé les microscopes sur les tables des élèves, ce sont les élèves qui doivent bouger afin de réaliser un observation, ce ne sont pas les microscopes qui bougent. - Le rangement du matériel : A toi de fixer les règles de rangement, le plus pratique est d'attribuer à un n° de table, un n° de bac avec le matériel, ainsi d'un simple coup d’œil tu pourras repérer quel élève n'a pas rangé son matériel... ou si il en manque. Dans certains cas cela peut être un « jeu » un « test » de certains élèves afin de savoir si tu les surveilles, que « d'emprunter » du matériel, tu dois pouvoir t'en rendre compte avant que les élèves n'aient quitté la salle. Cela veut dire que si lors d'une séance dans laquelle tu as prévu l'utilisation de matériel, tu dois compter le temps de rangement et de vérification avant la fin de la séance. Les élèves doivent pouvoir dire de toi « il, elle a des yeux derrière la tête ». Rien ne doit t'échapper au cours d'une séance.

L'entrée en classe. C'est à ce moment là que beaucoup de choses se jouent. Tout d'abord ce n'est pas un vain mot que de dire que tu dois accueillir vos élèves dans ton domaine afin qu'il devienne le votre : accueille tes élèves à l'entrée en les saluant. Tu ne peut pas demander aux élèves de te saluer si toi tu ne le fais pas ! Un sourire est le minimum que tu leur dois. On a tous eu un jour une mauvaise nuit, un début de grippe .... des soucis ... mais les élèves n'en sont pas responsables. Si tu leur souri ils te répondront de la même façon. La fin du cours et la sortie de classe. Rythmer le temps de travail cela veut dire que la fin du cours doit être prévue précisément tu dois préparer les élèves, leur donner les devoirs avant la sonnerie. Ils ont souvent peu de temps pour aller au cours suivant, et en seconde notamment ont peur d’arriver en retard ... La sortie de classe ne doit pas se faire dans le bruit, de la même façon que tu les as accueilli, accompagnes les à la porte de la salle, souhaite leur une bonne journée ... Tu utiliseras le même ressort quand dans un repas de famille, les membres non prof te charrieront sur tes 2 mois de vacances, un sourire ... Tu verras bien assez tôt que si tu veux préparer tes ressources, tes cours ... tu travailleras pendant les vacances.

Faire preuve de bienveillanceC'est respecter l'élève, comprendre ses difficultés, mettre en avant ses progrès et ses compétences.Tu dois te déplacer pour aider les élèves lors d'exercices écrits et faire en sorte d'intéresser tous les élèves. Tu dois prévoir les difficultés prévisibles de tes élèves et prévoir des « coups de pouce » ou des aides afin qu'ils puissent mener à bien l’activité demandée. Tu peux aussi prévoir une suite à ton activité pour les élèves les plus rapides. Tes élèves doivent savoir qu'ils ont le droit de ne pas réussir, que tu seras là pour leur montrer une nouvelle fois avec patience comment faire pour réussir.

Faire preuve d'équilibrisme ... C'est à toi de rythmer le temps de travail et non pas les élèves. C'est à toi de rythmer ton année scolaire. Un subtil jeu d'équilibrisme entre les impératifs du programme, les absences de cours (sortie scolaire ...), tes envies, le matériel disponible ... Un conseil : Prévoir un planning général sur l'année - avec les notions clés du programme, - les compétences à travailler selon les périodes de l'année, - les évaluations à prévoir - le matériel à commander ...

Faire preuve d'équité.http://lesbonsplansdegandalf.eklablog.com. Tu dois faire preuve d'une impartialité envers tous les élèves. Les élèves accepter d'autant mieux les remarques ou les punitions si elles sont explicitées de manière impartiale. Cela signifie qu'une punition ne doit pas "tomber" sur un élève sans qu'il ait compris pourquoi il avait eu cette sanction. Les élèves ne doivent pas pouvoir dire "le prof de toutes les façons il ne m'aime pas" . Tout d'abord tu n'es pas là pour aimer tes élèves, mais surtout les élèves ne doivent pas ressentir de préférence. . Faire preuve d'équité c'est aussi respecter sa parole. Donner une règle le lundi et ne pas l'appliquer le mardi engendre un sentiment d'inégalité entre les élèves. . Éviter les conflits et les gérer au mieux en toute équité. A toi de tout faire pour que le conflit ne dégénère pas, et éviter l'escalade. L'agressivité engendre l'agressivité. Ton rôle est de désamorcer la crise pour pouvoir continuer le travail. L'économie de paroles et de gestes est fondamentale. Il sera trop tard ensuite pour regretter des paroles (ou des gestes) déplacés. C'est toi l'adulte tu dois pouvoir maitriser tes gestes et tes paroles. Pour remettre les élèves au travail il faut faire baisser le niveau sonore. Plus tu cries, plus les élèves s'habituent aux cris et moins ils en tiennent compte. Gardez les haussements de voix pour les situations dans lesquelles tu en auras vraiment besoin, et il y en aura bien assez... En cas de conflit l'élève cherche à être le centre de l'attention de la classe, tu dois désamorcer rapidement cette situation. Soit en lui faisant comprendre personnellement les conséquences de ses actes, mais pour cela tu dois te déplacer ne pas rester « caché » derrière le bureau, soit en l'excluant. Attention ! C'est une solution extrême que tu dois gérer avec parcimonie et à ne pas généraliser. Surtout quand tu auras exclu un élève rien n'est fini, d'abord il faut reprendre la classe et ensuite il faudra gérer les sanctions suite à l'exclusion : convocation des parents, mot dans le carnet, devoir supplémentaire ... Une exclusion n'est pas une fin en soi. Dans tous les cas il vaut mieux être strict au début et relâcher la bride ensuite. Quelques exemples : . L’élève qui joue avec sa règle => tout en continuant le cours, tu te déplaces vers lui, tu prends gentiment sa règle et soit tu la ranges dans sa trousse soit tu la poses sur le bureau. Sans un mot, et avec pourquoi pas un petit sourire amical. . Chewing gum => un geste vers la poubelle. C'est tout. Et le cours continue. . Exercice écrit : des élèves ne semblent pas faire grand-chose. => Dirige toi vers eux sans rien dire. En général ils se mettent au travail en te voyant approcher. . Deux élèves chuchotent à voix basse sans faire trop de bruit => Un petit "chut" en leur direction avec l'index devant la bouche. C'est suffisant dans la plupart des cas. . Un élève s’agite ou bavarde => tu t’arrêtes, le regardes sans un mot. En général très surpris de ton calme, l'élève s'arrête. La plupart du temps, un « mini » conflit se gère sans parole, mais avec un simple regard, une moue, un raclement de gorge ... et un sourire, si tu arrêtes le cours à chaque « mini » conflit, tu ne pourras pas mener à bien toutes les activités de la séance, or c'est exactement ce que cherches les élèves perturbateurs. Ensuite il te faudra essayer de discuter avec ces élèves pour comprendre pourquoi ils agissent de la sorte. Souvent c'est un manque de confiance en eux : "De toutes les manières je suis nul, à quoi ça sert que j'écoute" ... Si ces élèves arrivent à retrouver de la confiance en eux grâce à toi, tu auras gagné ton pari !4 mots clés d'après Les cahiers pédagogiques : Dédramatiser : les situations de conflit sont souvent des engrenages qui partent de motifs quelquefois dérisoires, même s’ils sont importants pour les individus qui les ont déclenchés. L’engrenage est aussi le résultat d’une volonté de ne pas perdre la face (des deux côtés). Il faut éviter de tomber dans ce piège dans lequel on ne gagne jamais (même si on croit avoir gagné à court terme).Décaler : lorsqu’il y a de la tension, on perd (souvent) la raison. Réagir à chaud n’est pas forcément une bonne solution lorsqu’on court le risque de l’engrenage devant le reste de la classe. Il peut alors être utile de retarder et de décaler la confrontation, en proposant d’en reparler à froid, par exemple à la fin de la classe. Dépersonnaliser : c’est un des grands principes du droit. Il faut distinguer l’acte et la personne. Celle-ci a commis un acte qui n’est pas acceptable et c’est cela qui est l’objet du conflit et d’une forme de jugement. Mais (et c’est aussi un moyen de préserver l’estime de soi) celui qui a commis cela n’est pas réductible à ce seul acte. Concrètement, cela signifie dire à l’élève : « Tu vaux mieux que ça. »Prévenir : les situations de conflit naissent dans un contexte qui est celui de la classe et de l’établissement à un moment donné. Le climat scolaire peut évoluer grâce à l’action de tous et de chacun. Analyser les situations de conflit suppose aussi avoir une démarche proactive pour prévenir les problèmes et éviter qu’ils se reproduisent.Autorité et gestion de classe par P. Watrelot

Échanger avec les collègues est primordial, à la fois pour parler d'une classe, d'un élève, mais surtout pour connaître d'autres formes de pédagogies. Parce que tous les professeurs ont eu et auront un jour un conflit à gérer avec un élève ou une classe. Dans tous les cas tu n'es pas seul. Tu dois agir vite, ... il n'y a pas de honte à avoir.

• Faire intervenir le Prof Principal et / ou l'équipe pédagogique le plus tôt possible.
• Prévenir l’administration le plus tôt possible afin que l'élève sache qu'il est surveillé.
• Je te conseille aussi d'impliquer les parents le plus vite possible, surtout avant que la situation ne dégénère.

La révolution numériqueLe minimum que l'on demande à un professeur c'est de maitriser les outils qu'il demande à ses élèves de maitriser ! Mais c'est vraiment le minimum, le professeur doit pouvoir aider un élève en difficulté sur une manipulation et ne pas connaitre seulement "par cœur" la méthode à suivre. Cela signifie que tu dois tester les outils numériques comme si tu étais un élève apprenant qui va cliquer sur une mauvaise touche ...Tu auras dans tes classes des élèves qui maitrisent particulièrement bien les outils numériques, certains savent coder, d'autres font des vidéos ... ils sont un potentiel à ne surtout pas négliger pour toi mais aussi pour les autres élèves. Tu devras leur enseigner à utiliser de manière efficace et légale les ressources disponibles sur internet. On ne peut pas demander aux élèves de citer l'origine d'une illustration si l'on ne le fait pas soi même !Tu te familiariseras au fur et à mesure avec différents outils numériques qui te seront très utiles à la création et à la présentation de tes activités.

Tout d'abord tu n'es pas un copain de tes élèves, ni un animateur, ni un flic ni un gourou mais leur professeur. Tu dois instaurer un respect mutuel entre toi et tes élèves. . La mise au travail. Tu ne dois jamais commencer tant que les élèves ne sont pas prêts à t'écouter c'est à dire tant qu'il n'y a pas le silence. Pour cela plusieurs « trucs » : • Ne pas crier • Ne pas rester derrière son bureau • T'adresser personnellement à ceux qui parlent, c'est beaucoup plus efficace que de demander à l'ensemble des élèves de se taire. S'adresser aux élèves nominalement, par leur prénom par exemple, mais pas d'un geste du doigt. Les élèves sont très sensibles à ce qu'il prennent pour de l'indifférence voire du mépris. • Prévoir des sanctions pour ceux qui volontairement ne travaillent pas, cela peut aller du mot dans le carnet, au devoir supplémentaire ... Attention si tu donnes des devoirs supplémentaires, des punitions .... Tu dois le noter sur ton "carnet" ! De façon à ne pas oublier ! C'est une règle générale extrêmement efficace : TOUT NOTER dans son carnet ! Quand les élèves te voit noter ils savent qu'ils doivent le faire ! D’après J. Archambault et R. Chouinard (1996), les principales causes d’apparitions des bavardages sont : • l’élève ne sait pas quoi faire • l’élève ne sait pas comment faire • l’élève ne sait pas pourquoi il doit faire la tâche demandée • l’élève n’a rien à faire • l’activité d’apprentissage est trop difficile • l’activité d’apprentissage est trop facile • l’activité ne l’intéresse pas, n’est pas signifiante pour lui • l’élève reçoit l’attention de ses pairs • l’enseignant est trop réactif à son égard . L'évaluation des compétences acquises par les élèves. Tu t'apercevras très vite, qu'une même note ne reflète absolument pas un profil d'élève. Une note n'est rien en soi, si l'élève n'a pas compris pourquoi il a eu cette note, ni ce qu'il doit faire pour améliorer ce résultat. Une évaluation est à la fois le reflet du travail de l'élève mais aussi celui du professeur. Que penser d'une évaluation impliquant la réalisation d'un graphique si on ne l'a fait qu'une fois en classe et que les élèves qui n'avaient pas acquis à ce moment là cette compétence n'ont pas reçu une remédiation adaptée ? Pour qu'un élève se motive lors d'une évaluation, il faut qu'il sache sur quelles compétences il va être évalué, qu'il sache de combien de temps il dispose, qu'il sache si il pourra obtenir une aide de ta part ou non.Lien vers une étude sur la suppression des notes avec l'expérimentation de l'académie OT menée au Lycée Claude de France depuis 5 ans.. Être professeur, ce n'est pas "juste" une fonction c'est un état d'esprit et de gestuelle. Tu vas apprendre à maitriser ta voix, c'est un des points essentiels à l'acquisition de la gestuelle "prof".

Faire preuve d'organisation.. L’installation des élèves à leur place.C'est à toi de fixer tes règles : certains peuvent choisir un ordre alphabétique, d'autres peuvent laisser les élèves choisir et ensuite les déplacer si besoin ... De toutes les façons c'est toi qui est maitre de l'endroit où se placent les élèves et pas l'inverse. Si pour une raison ARGUMENTÉE tu décides de faire bouger un élève tu dois aller au bout de la démarche. De toutes les façons, quelque soit la façon initiale choisie, les élèves ne doivent ensuite plus bouger sans en avoir reçu la consigne. Surtout en SVT quand tu auras à gérer du matériel, il est très important de savoir exactement où est placé tel élève. Pour cela fais un plan de classe le premier jour cela te permettra aussi de connaître rapidement vos élèves. Ce sera d'ailleurs ton premier travail de professeur : connaître tes élèves le plus rapidement possible. C'est une marque de respect qui est très importante pour eux. Ensuite tu pourras prendre des "libertés" en instaurant notamment des travaux de groupe, ou des ateliers tournants, dans ce cas bien entendu les élèves sont amenés à se déplacer, tu sera surpris de voir qu'en général ces déplacements se font dans le calme et le respect des consignes.. Plan de travail sur une séance.Organiser le travail des élèves cela signifie d'avoir prévu un temps de travail pour chaque activité. Tu vas au fur et à mesure des années, avoir un chrono dans la tête, au début, je te conseille une montre ou un réveil sur le bureau. Par contre il ne faut pas stresser les élèves avec la gestion du temps, c'est ton boulot pas le leur. Indiquer soit au tableau soit oralement, le temps nécessaire pour chaque activité , de manière à ce que les élèves sachent si ils disposent de 5 minutes ou de 30 minutes pour réaliser telle ou telle activité. . Mise au travail : Plusieurs solutions pour démarrer un cours selon l'attention des élèves, leur niveau scolaire (entre 6° et terminale S il y a bien sur des différences) : - une interrogation très rapide des connaissances de la séance précédente, écrite ou orale, individuelle ou collective. Et / ou ..... - une situation d'accroche : une animation au tableau, une vidéo , un document ... un questionnement par rapport à un fait divers (tremblement de terre ...) afin d'amener les élèves à poser (ou à recevoir) un problème à résoudre. L'important c'est de motiver les élèves pour qu'ils aient envie de comprendre ce que tu veux leur expliquer. Une approche consiste à présenter tes activités sous la forme d'un jeu sérieux, soit sur une séance soit sur un thème donné. - une activité pratique ou sur document : TOUS les élèves doivent FAIRE QUELQUE CHOSE obligatoirement, si tu ne travailles qu'à l'oral, il ne restera aucune trace écrite et très rapidement les élèves se mettront à discuter et ne suivront plus le cours. Une trace écrite ce n'est pas forcément un texte, cela peut être un schéma, une carte mentale, une vidéo, un enregistrement audio ...Tu pourras ensuite toujours selon le niveau scolaire des élèves et leur degré d'autonomie, les laisser mener plusieurs activités de suite avant d'en faire une correction, ou (pour le collège notamment) faire la correction après chaque activité. . Plan de travail à l'année. Il faut aussi prévoir un plan de travail sur l'année avec une organisation des compétences travaillées différentes selon les thèmes ou les trimestres. Ce qui va permettre aux élèves de voir leurs progrès et le travail qui leur reste à accomplir.