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Les 18 et 19 novembre 2015, quelques jours seulement après les attentats, un sondage annonçait la progression de la côte d’influence de Nicolas Sarkozy, passant de 20 à 24 %. « Notre politique extérieure doit intégrer le fait que nous sommes en guerre ; notre politique de sécurité intérieure également ». Sa présence à la cérémonie d’hommage rendue le 27 novembre, son discours et les idées qu’il représente ont permis non pas de l’ériger au rang de chef de guerre, mais tout du moins d’en emprunter quelques caractéristiques, et grâce à cela de voir son image et sa popularité évoluer. A travers les événements, ses idées et le parti qui les porte ont pris de l'ampleur : 8 régions contre 3 en 2010, et 40,24% de vote en leur faveur. *Sondage réalisé par internet les 18 et 19 novembre auprès d'un échantillon de 1.088 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus.

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, les événements Parisiens du 13 novembre n’ont pas favorisé le Front National lors des élections régionales qui se sont déroulées quelques semaines après les attentats, les 6 et 13 décembre 2015. Au vu des résultats, le parti d’extrême droite n’a obtenu aucune région, même s'il est massivement représenté dans certains départements, à l’image des Alpes-Maritimes. Dans ce département, le FN droite arrive en deuxième position, après la droite, avec 41,42% de voix. Plus généralement, malgré l’absence de région, le parti obtient tout de même un score 27,88% des votes au premier tour et 27,10% au second tour, loin devant les 8,7 % des élections de 2010. Dans le figaro, Marine Le Pen annonce que «Le gouvernement se heurte au mur de la réalité et reprend une partie des mesures de bon sens que le Front national expose depuis de nombreuses années mais comme il n'a pas de vision claire du combat qu'il doit mener, il va rendre ces mesures inefficaces» «Les défaillances n'ont pas été résolues par les gouvernements successifs. Ils ont désarmé et rendu vulnérable notre pays.» En remettant en cause la politique menée par le président de la République, Marine le Pen espérait, à travers son discours sur les attentats, faire adhérer les citoyens à sa vision sécuritaire du pays, en se dressant elle-même comme chef de guerre. La visibilité et les idées du parti, souvent relayées à la suite des attentats, n’ont pas permis au Front national d’obtenir une adhésion massive autour de son programme.